Destinations Nature : « L’attente de séjours à l’international est très forte cette année »

L’interview de Marianne Chandernagor, directrice du salon

Amateurs de randonnées, en France ou à l’étranger, à vélo, à pied ou même en van, Destinations Nature attend votre visite, à Paris, Porte de Versailles, du 16 au 19 mars. Il y aura forcément un exposant qui répondra à vos envies sans oublier les nombreuses conférences qui vous permettront d’enrichir vos connaissances sur la pratique des activités outdoor. On fait le point avec Marianne Chandernagor, la directrice du salon.

Sport-et-Tourisme.fr : Qui sont les visiteurs du salon ?

Marianne Chandernagor : Les visiteurs du salon, selon notre dernière enquête, sont à très grande majorité des Franciliens (82%) à la recherche de séjours hors saison, juin et septembre, tant en France (54%) à l’étranger (46%), qui retrouve son attrait pré-pandémie. L’attente des séjours à l’international est très forte cette année, l’étranger a repris dix points par rapport à 2022. Cela reste de la proximité et notamment l’Europe avec 43% des départs. En dehors de nos frontières, l’Italie, l’Espagne, la Grèce mais aussi des destinations plus lointaines, les Etats-Unis et le Canada, forment le Top 5.

43% de nos voyageurs déclarent partir deux semaines et 21% trois semaines. Sur la France, ils plébiscitent l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bretagne – très en tête – la région Sud, l’Occitanie, la Nouvelle Aquitaine.

Précisons, aussi, que le salon accueille les prescripteurs de groupes de pratiquants, club de randonneurs, associations ou comité d’entreprises, ce que recherchent certains de nos exposants.

Sport-et-Tourisme.fr : Qui vont-ils pouvoir rencontrer pour préparer un voyage ou une escapade ?

Ils trouveront au salon, grâce à des exposants qui représentent des régions, villes, territoires locaux et régionaux, de quoi préparer leur voyage en France et à l’étranger. On peut citer pour l’Italie, la Toscane, Bologne, la Sicile, la Sardaigne. L’Espagne sera représentée par les Baléares, les Canaries ou encore Tarragone. Pour le Portugal, on aura Braga, Madère et les Açores. Pour l’étranger, notons la venue pour la première fois de la Wallonie avec plusieurs territoires. On aura aussi Rodrigues et les Seychelles.

La Guyane sera aussi représentée pour la première fois. Pour la France métropolitaine, la Côte d’Azur et le Pays d’Aubagne sont là présents comme le Morbihan ou encore la Creuse. La Bourgogne Franche Comté et l’Ile-de-France seront particulièrement bien représentées. La Corse aura une grosse présence et présentera, entre autres, des chemins vélo.

Il y a aussi une part importante des parcs naturels régionaux qui sont particulièrement demandés. Les visiteurs pourront aussi se tourner vers le pôle agences à la rencontre spécialistes du voyage nature. Ils pourront aussi se renseigner auprès de fédérations, celle de la randonnée et du cyclotourisme, et aussi l’Institut géographique national (IGN). Nous avons aussi toute une offre d’hébergements avec Cap France, VVF, Miléade et quelques campings et villages-vacances.

Sport-et-Tourisme.fr : Au-delà de la rencontre avec les exposants, qu’est-il prévu pour éclairer les visiteurs sur leurs voyages ou escapades outdoor ?

Des conférences grand public se tiendront lors du salon avec des thématiques autour du cyclotourisme, la reconnexion à la nature ou encore la randonnée à l’étranger. On aura toujours des conférences autour des chemins de Saint-Jacques de Compostelle et, aussi, des randonnées en famille. Les visiteurs pourront aussi se rendre dans l’espace « globe-trotters » côté salon mondial du tourisme,  pour y rencontrer des grands voyageurs créateurs de contenu. Ils pourront s’initier à la « vanlife », les voyages nomades sont très tendances, avec en point d’orgue, une conférence, samedi 18 mars, 16h30 – 17h30, intitulé « Voyage et vie en van aménagé : du projet à la concrétisation ».

Ils pourront aussi s’initier à la survie en apprenant à fabriquer une boussole, allumer un feu, fabriquer un gobelet. Des ateliers de quinze minutes seront organisés trois fois par jour.

Sport-et-Tourisme.fr : La baisse du pouvoir d’achat ne risque-t-il pas de décourager les candidats au voyage ?

Marianne Chandernagor : Si le prix reste le critère le plus important dans le choix des vacances pour nos visiteurs (46%), devant la richesse culturelle (29%), le confort (21%) et les conditions climatiques (20%), ce n’est pas plus que les autres années. Il n’y a pas d’effet inflation. Dans notre dernière enquête, ils sont 6% à dire vouloir consacrer un budget « hébergement plus transport » de plus de 3 000 euros, c’était 3% en 2022. C’est trois points de plus (12%) pour ceux qui disent estimer dépenser entre 2 000 et 3 000 euros. Les « petits budgets » ont baissé de dix points, les gros ont augmenté. Par ailleurs, comme l’année dernière, les voyageurs pourront s’appuyer un mur des bonnes affaires.