Touche pas à mon Tour
Mais qu’est-ce qui leur prend. Des élus écologistes, tout juste arrivés aux responsabilités, critiquent le Tour de France. Jugée trop coûteuse, trop polluante ou trop machiste, ils veulent voir la Grande Boucle évoluer.
On ne respecte plus les institutions. Alors que la 107e édition du Tour est entrée dans sa dernière semaine de course, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer son fonctionnement. La première salve est venue de Valérie Faucheux, adjointe écolo à la mairie de Rennes, qui début août a parlé de la plus grande course cycliste au monde comme d’un « format sportif daté » qui serait « trop coûteux et générateur de déchets ». Conséquence, Rennes cède sa place à Brest en tant que ville Grand Départ du Tour de France 2021.
Plus récemment, Grégory Doucet, fringuant maire de Lyon, écolo lui aussi, en remet une couche en parlant d’une course « machiste et polluante ». Le maire de Grenoble, encore un écolo, émet à son tour des réserves. Des Verts contre le vélo, on aura tout vu. On ne peut pas à la fois réclamer, multiplier les pistes cyclables et s’insurger contre ce formidable outil de promotion touristique qu’est le Tour de France. Grâce aux caméras de télévision, il fait venir des touristes du monde entier. Et ce n’est pas Lyon qui vient d’accueillir la 14e étape qui devrait s’en plaindre. A trop vouloir faire écolo, on finit par dire n’importe quoi.
En plus, l’organisateur ASO fait les efforts nécessaires pour rendre la course plus propre et moins polluante. La caravane publicitaire est constituée de véhicules électriques ou hybrides, des zones de collecte de déchets ont été mises en place. Sans oublier que sur les podiums d’arrivée, il y a désormais, parité oblige, un hôte et une hôtesse pour remettre les maillots aux lauréats du jour.
Dans un contexte bien chahuté par la crise sanitaire, le Tour de France, l’un des rares monuments sportif qui tienne encore debout, ne doit pas être pris en otage, pollué par des raisonnements électoralistes. Evènement populaire et festif, le Tour est un mot magique. Qui je suis sûr réveille en chacun de nous d’agréables souvenirs. Ne le galvaudons pas. Messieurs les ayatollahs écolos, un peu de discernement s’il vous plaît.