Les heures so(m)bres
Pour les amateurs de sport, l’hiver sera sous le signe de la sobriété. À la piscine, l’eau est déjà moins chaude et même les 600 000 curistes annuels devront faire avec un degré de moins lors des soins et seront invités à économiser serviettes et draps de bain.
La température de chauffage des gymnases et des salles de sport privées est baissée d’au-moins 2°C. Les acteurs du sport professionnel devront réduire de près de 50% de l’éclairage des avant-matches et des après-matches en journée ou 30% quand la rencontre se dispute en soirée. On ne va pas énumérer toutes les mesures, il y en a 40. Elles doivent contribuer à la transition écologique. On ne peut que s’en féliciter mais elles ont des limites. Ainsi Le SNEP-FSU, syndicat des professeurs d’’EPS s’inquiète de cette baisse des températures des gymnases et de l’eau des piscines pour les élèves. En effet, un cours d’EPS nécessite des temps de regroupement et donc d’inactivité, un cours de natation pour des non-nageurs. Une vison court-termiste.
À cela s’ajoute la difficulté de faire son plein. À court terme, l’industrie du tourisme s’angoisse à l’idée de perdre de nombreux clients lors des vacances de la Toussaint en raison de leurs difficultés à utiliser leur voiture. Au-delà, c’est toute une industrie qui s’inquiète de la flambée des prix de l’énergie. La Confédération des acteurs du tourisme (CAT), qui réunit tous les acteurs de la filière – des campings aux hôtels en passant par les agents de voyages et les autocaristes – interpelle sur « un danger mortel pour les entreprises » avec des offres commerciales des fournisseurs d’énergie allant jusqu’à 15 fois le prix du contrat précédent. Pour paraphraser le Canard Enchaîné, c’est le temps des « heures sobres » et pas encore celui de la sobriété heureuse.
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