Tour de France, étape 6 : À la découverte de Binche et Longwy
Excursion en Belgique pour cette sixième étape. L’occasion de découvrir Binche avant une arrivée en Meurthe et Moselle en Longwy.
Le Tour de France aime sortir de ses frontières et quoi de plus normal que de faire une escapade en escapade en Belgique tant de ses champions brillent lors de la compétition. L’occasion de découvrir Binche mais aussi Longwi, ville d’arrivée, située en Meurthe et Moselle.
Binche, ville-départ
Binche, ville sportive, se découvre à vélo et à pied. Elle a aussi beaucoup à offrir à ses visiteurs.
Un carnaval classé
Le Carnaval de Binche est un patrimoine vivant exceptionnel, un événement populaire, humain et social hors du commun. Il a d’ailleurs été reconnu Patrimoine Immatériel de l’Humanité par l’Unesco en 2003. Cette manifestation folklorique, issue d’une longue tradition orale, constitue un véritable rite qui donne le sentiment aux participants d’être uniques. Pour les Binchois et selon l’expression consacrée, « Il n’y a qu’un Binche au monde »… Durant plusieurs mois, la population et la ville préparent leur carnaval, véritable communion, sans aucun doute le moment le plus important dans la vie de la cité binchoise. Les origines du Carnaval de Binche sont difficiles à établir avec certitude. La légende qui a remporté le plus grand succès est celle du Gille descendant des Incas, imaginée par le journaliste Adolphe Delmée au XIXe siècle.
Les remparts médiévaux
Ce fleuron de l’architecture militaire médiévale est magnifiquement préservé. Construite en pierre au XIIe siècle, la fortification fut agrandie au XIVe siècle et s’est développée sur 2 126 mètres. Elle est épaulée de près de 30 tours et percée de six portes. Il n’est donc pas étonnant que Binche ait reçu le surnom de « Carcassonne belge ». À ne pas manquer, également, le refuge de Bonne Espérance.
Musée international du carnaval et du masque
Ancien collège des Augustins du XVIIIe siècle, le Musée International du carnaval et du masque convie le visiteur à un voyage fascinant au cœur des fêtes et rites du monde entier. Du carnaval de Binche aux fêtes d’hiver d’Europe, des cérémonies masquées des Esquimaux en passant chez les Indiens d’Amérique du Nord, sans oublier l’Afrique, l’Océanie et l’Asie, l’universalité du masque et ses multiples usages sont à l’honneur. Le musée expose des centaines de masques, de déguisements et d’accessoires de toutes formes et de toutes matières. http://www.museedumasque.be
Beffroi de Binche
Le Beffroi de Binche fait partie intégrante de l’hôtel de ville édifié au XIVe siècle. Le monument fut reconstruit en style Renaissance par l’architecte Du Broeucq après le sac de la ville par les armées françaises en 1554. Au XVIIe siècle, l’architecte Dewelz plaque une façade néo-classique sur le bâtiment. Après une importante restauration achevée en 1901, l’hôtel de ville a retrouvé son apparence Renaissance.
Centre de la dentelle et des métiers d’arts le Fuseau
A l’origine, les dentelles de Binche ne se distinguaient pas des dentelles confectionnées à Valenciennes. Elles ont, en effet, la même origine et furent importées du Hainaut français au début du XVIIe siècle. Les différences se sont établies au fil des années. La dentelle de Binche s’est caractérisée par l’extrême finesse du fil (jamais coupé) utilisé par les dentellières.
Les vestiges du Palais de Marie de Hongrie
Il aurait fallu pas moins de 5 millions de briques pour édifier ce palais commandé par Marie de Hongrie, gouvernante des Pays-Bas et sœur de l’Empereur Charles Quint, à l’architecte Jacques Du Broeucq. Entamée en 1545, la construction fut terminée en 1549 pour la visite de Charles Quint, mais le palais ne résista pas au passage des troupes du roi de France, Henri II.
Brasserie « La Binchoise »
L’histoire de la Brasserie remonte à 1847. En 1929, le site est acheté par Oscar Roulez, malteur, qui fait abattre l’ancienne brasserie pour reconstruire les bâtiments actuels. En 1979, André Graux installe la brasserie « La Binchoise ». Depuis 2000, les portes sont ouvertes au public. Cette brasserie au caractère authentique accueille pour des visites guidées et des dégustations de bières.
www.brasserielabinchoise.be
L’arrivée à Longwy, en Meurthe et Moselle
Le triptyque du feu
Située à un carrefour européen, Longwy est une ville dont l’histoire s’étend sur 2000 ans. Communément, le nom de Longwy peut être associé à un triptyque autour du feu. On parle ainsi du feu des canons pour évoquer le passé militaire et les fortifications de la ville, du feu des hauts fourneaux pour l’épopée industrielle et enfin du feu des fours de faïences pour marquer le savoir-faire de l’artisanat local des Émaux d’Art et Faïences. Longwy, c’est aussi un carrefour d’Europe, aux frontières belge et luxembourgeoise et à quelques encablures de l’Allemagne. C’est ici que la sidérurgie lorraine se développa jusqu’à donner à cette région le surnom de « Texas lorrain ».
La forteresse Vauban
Longwy devenue française par le Traité de Nimègue en 1679, Louis XIV décide la destruction de l’ancien Longwy-Haut médiéval et la construction d’une ville neuve, afin de constituer un maillon défensif important sur la frontière nord-est. Tout le talent de Vauban consiste alors à adapter le tracé de cette place forte aux contraintes d’un terrain en pente, posé au bord d’un escarpement, dominant la vallée de la Chiers et la ville basse.
Le vieux château
Datant au moins du IXe siècle et composé d’un bourg de maisons en torchis, d’un donjon et d’un marché, le site fortifié fut rasé par Louis XIV, qui fit ériger la ville haute. Le donjon, d’abord remplacé au XVIIIe siècle par une redoute est aujourd’hui recouvert par un système de casemates du XIXe siècle du type Serré de Rivières.
Église Saint Dagobert
L’église Saint-Dagobert a été construite dans la nouvelle ville de Longwy (1683- 1690), financée sur la cassette personnelle du roi de France. L’originalité de cette église résidait initialement dans la hauteur de sa tour clocher, qui perdit son troisième et dernier étage pendant la guerre de 1870-1871.
Le puits de siège
A la fin du XVIIe siècle, cinq puits servaient à l’alimentation de la citadelle Vauban : celui de la place d’Armes, celui des cadets, celui de l’infanterie, celui de la cavalerie et un dernier qui alimentait la maison du Gouverneur. Le grand puits de la place d’Armes était le seul destiné aux civils. D’une profondeur de 60 m, d’un diamètre de 12 m, il était actionné par une grande roue à l’intérieur de laquelle marchaient deux hommes. Le Puits de Siège fut désaffecté en 1909. Il abrita un transformateur électrique EDF avant d’être restauré et d’accueillir depuis 1991 l’Office de Tourisme.
Château de Cons La Grandville
Avant 1640, le château est aux mains des marquis de Pidancet (d’origine bretonne). À cette date, l’unique héritière de Cons-la-Grandville, Marguerite de Custine épouse Jean de Lambertye, un officier du Limousin, que Louis XIII nomma gouverneur de Longwy (enclave française en Lorraine). Si les noms ont changé, on peut toutefois dire que les actuels propriétaires sont les descendants directs (par les femmes) des premiers seigneurs du lieu, depuis le XIe siècle.
Église romane de Mont Saint-Martin
Mentionnée pour la première fois en 1096, l’église fut reconstruite au milieu du XIIe siècle et voûtée ou revoûtée vers 1200. Le prieuré de bénédictins, dépendant de l’abbaye Saint-Vanne de Verdun, donné en 1599 aux jésuites de Verdun, fut reconstruit en 1753 (date portée) et repercé au XIXe siècle. Une sacristie fut ajoutée dans la seconde moitié XIXe siècle.