Alcool pas pour tout le monde
On ne va pas vous parler des émeutes qui chaque jour ternissent un peu plus notre pays. Mais d’un sujet qui lui aussi nous interpelle. L’alcool dans les enceintes sportives. Alors qu’on pourra se délecter d’une bonne bière au stade lors de la prochaine Coupe du Monde de rugby, ce sera interdit lors des JO l’an prochain.
Deux évènements. Deux ambiances. Et deux réglementations. Le Comité d’organisation Paris 2024 a fait son choix. En accord avec la loi Evin qui pourtant autorise des dérogations, il ne proposera pas de boissons alcoolisées lors des Jeux. Tout le contraire du rugby où dès le 8 septembre on pourra se payer une binouze en regardant les Blacks jouer au Stade de France.
Sans alcool la fête est moins folle, serions-nous tenter d’annoncer. Et d’enchainer aussitôt sur le traditionnel « avec modération » au risque de s’exposer à des poursuites. Au rugby, la bière fait partie de la fête. Elle s’accorde moins avec les valeurs de l’olympisme. Toutefois les JO ne seront pas complètement mis en bière puisque dans les espaces VIP, les breuvages alcoolisés pourront être servis (presque) à volonté. Sans rentrer dans le détail, cette exception s’explique par le fait que la loi Évin ne s’applique pas aux offres d’hospitalité des partenaires et des sponsors. Au final et en caricaturant, ce sera coca dans les gradins pour les pauvres, champagne dans les loges pour les riches. Pour des Jeux populaires et inclusifs, ça peut prêter à réflexion.
Enfin les pauvres, pas tant que ça vu le prix atteint par certaines places. Des précieux sésames que beaucoup de personnes n’ont malheureusement pu se procurer. D’ailleurs pour celles et ceux qui n’ont pas de billet, la Française des Jeux lance dès aujourd’hui 3 juillet des tickets à gratter pour gagner des places pour les finales d’athlétisme au Stade de France. 3 euros c’est à peine moins cher qu’une bière mais par contre ces places sont chères puisque seulement une cinquante de personnes y auront droit.
