Comment les bases nautiques Wam Park tirent leur épingle du jeu
Cet été, Wam Park, gestionnaire de bases nautiques structurées autour de la pratique du wakeboard, a vu son chiffres d’affaires progresser de 20% malgré la crise sanitaire. Lors d’un séminaire organisé par le Cluster Montagne, Romain Llobet, gérant et fondateur de l’entreprise, a donné les éléments de réponse pour comprendre ce succès dans un contexte anxiogène.
« Sharing for the future ». La conférence digitale organisée par le Cluster Montagne nous a offert des éléments de réponse sur ce que pourraient être les attentes des touristes après la crise que nous vivons actuellement. Intervenant, Lionel Flasseur, directeur général d’Auvergne Rhône-Alpes Tourisme, s’est appuyé sur des études pour donner quelques éléments structurants que cette crise va entraîner : « une demande qui va être plus locale, la recherche de la sécurité sanitaire et de flexibilité ».
Une synthèse qui peut expliquer en partie le succès des Wam Park cet été, « une augmentation de 20% du chiffre d’affaires« , comme l’a expliqué Romain Llobet, gérant et fondateur de l’entreprise qui s’appuie sur cinq bases en France (Albertville, Condrieu, Orange, Thaon, Toulouse), deux autres sont actuellement en construction.
Sans aucun doute, le concept du Wam Park a répondu aux attentes des consommateurs de tourisme et de loisirs après des mois de confinement : une recherche d’activités outdoor, écologique, proche de son lieu de résidence et qui peuvent être pratiquées par toute la famille dans des conditions sanitaires rassurantes : « Il faut adapter nos structures à ce nouveau cahier des charges« , souligne Romain Llobet qui reconnait « avoir joué de chance dans ce contexte sanitaire« .
Il souligne que les Wam Park ont aussi répondu aux attentes de consommateurs qui sont à la recherche de structures « à taille humaine« , ce que sont effectivement ces bases qui emploient entre 15 et 20 salariés. Par ailleurs, le concept « multi-activités » joue aussi en faveur, « il en faut pour tous, les calmes et les plus énervés ». Il anticipe déjà un été 2021 similaire à celui de 2020, « peut être même amplifié par la frustration de ceux qui n’ont pas pu pratiquer des activités cet hiver ». Il a même déjà commandé des parasols pour augmenter dans les bases les surfaces d’accueil et ainsi éviter que les clients soient agglutinés.
Romain Llobet pense aussi profiter du « bénéfice risque » tant du côté sanitaire que financier avec un consommateur qui hésitera à arbitrer en faveur « d’une semaine au Club Med à Punta Cana » par peur de ne pas pouvoir se faire rembourser si jamais le séjour devait être annulé. Lionel Flasseur, même s’il considère que l’on ne doit pas opposer deux produits touristiques, n’hésite pas à mettre en avant Airbnb qui a fait de la flexibilité un de ses atouts, bien avant la crise sanitaire.
Enfin, Wam Park, selon son son fondateur, épond aussi à la volonté des consommateurs de tenir compte des aspects développement durable, « nos activités sont vertes, sans aucun rejet de CO2″.
Romain Llobet pronostique que la durée de cette crise peut casser les codes traditionnels du tourisme : « Certains se sont aperçus qu’ils pouvaient s’amuser à côté de chez eux et qu’ils n’ont pas besoin d’aller à Punta Cana ».