La Flamme qui divise
Faut-il réserver la Flamme olympique à des personnalités nos sportives ? Après la polémique suscitée par le rappeur Jul à Marseille, on peut s’interroger.
« C’est un chanteur exceptionnel, mais ce n’est pas sa place » a déclaré Renaud Muselier, Président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, à propos du rappeur marseillais Jul qui a créé la surprise en allumant le 8 mai dernier le chaudron olympique sur le Vieux-Port.
« Chanteur exceptionnel », je ne sais pas. Je ne le connais pas comme la plupart des moins jeunes qui ont été stupéfaits en découvrant celui qui justifierait les trafics de drogue dans ses chansons être au cœur de l’évènement célébrant les valeurs olympiques et le patrimoine de France.
Quelques semaines plus tôt, la chanteuse Aya Nakamura avait aussi déclenché la polémique en ayant été choisie pour interpréter une chanson d’Edith Piaf lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux le 26 juillet prochain.
À travers ces deux figures de proue de la jeunesse d’aujourd’hui, on peut se demander si c’est bien la culture rap et de quartier qui doit être promue, quand bien même celle-ci essaime dans tous les milieux ? De même les Jeux ne sauraient s’adresser qu’aux jeunes générations. Pas plus qu’ils ne doivent se confondre avec « les NRJ Music Awards » comme l’a récemment souligné un internaute.
« Jul ne rend pas hommage aux Jeux Olympiques, il ne rend pas hommage à la France » persiste Renaud Muselier. Pour représenter l’esprit olympique à travers le Relais de la Flamme, je pense qu’il est préférable de choisir des sportifs. De véritables passionnés de sport. Pas forcément des drag-queens qui veulent rendre visible une cause. Promouvoir une société plus inclusive, oui ; le faire de manière outrancière, ce n’est pas utile.
La Flamme doit être plus forte que les polémiques. Avant la cérémonie d’ouverture le 26 juillet, elle poursuit son périple sur le territoire français. D’ici-là, d’autres personnalités en dehors du monde du sport la porteront. C’est comme ça.