Du 8 au 18 juin, « tout roule pour l’Armada » à Rouen
47 navires répartis sur 7 kilomètres de quais à Rouen s’offriront à quelque six millions de visiteurs durant dix jours. « C’est la plus grosse manifestation mondiale de ce genre » se félicite Jean-Paul Rivière, président de cet évènement.
L’Armada 2023 – rassemblement de grands voiliers, bateaux et navires militaires – ressemblera peu ou prou à la précédente en 2019. Quasiment le même nombre de bateaux, 47 ou 48. Le même nombre de spectateurs aussi, six millions sont attendus sur les quais de Seine à Rouen. « Nous y ajoutons toutefois deux volets supplémentaires : la réduction de notre empreinte environnementale et l’introduction d’une dimension culturelle » résume le président Jean-Paul Rivière, président.
Volet culturel et environnemental
Tout est mis en œuvre pour que l’Armada soit vertueuse dans son organisation. À la politique « Zéro pollution plastique, 100% de déchets résiduels recyclés ou réemployés » s’ajoute unerecherche systématique de réduction d’impact environnemental sur chacun des postes émetteurs de CO2 : transport du public jusqu’au site, alimentation électrique des navires… Dans le cadre de la Journée Mondiale de l’Océan le jeudi 8 juin, l’idée est aussi de sensibiliser à l’environnement et la protection des océans. Différentes actions, notamment la gestion des déchets seront mises en place durant l’Armada en 2023.
Concernant le volet culturel, l’écrivain rouennais Michel Bussi, qui est aussi le parrain de l’Armada Rouen 2023, s’implique pour « faire participer un maximum de personnes » à travers un concours de nouvelles.Le romancier écrit les premières lignes, charge ensuite aux élèves des écoles primaires, collégiens, lycéens, étudiants et adultes d’écrire la suite.
Un cargo de 121 mètres de long propulsé par quatre ailes
Pour découvrir tous les navires participants, c’est ici. À noter la présence du navire indonésien Bima Suci, long de 111 mètres, ou celle du Belem qui fêtera ses cent ans dans le cadre de l’Armada. Autre curiosité, le Canopée, lancé l’an dernier et conçu pour le transport d’éléments de la fusée Ariane 6 des ports européens vers Kourou, en Guyane. Ce cargo de 121 mètres de long est propulsé par quatre ailes de 363 m² gréées sur des mâts de 36 mètres de hauteur. Jean-Paul Rivière évoque également le navire mexicain Cuauhtémoc, « ce navire-école, symbole de fête, participe à chaque Armada ».
80% des 18 bateaux-promenades sont déjà remplis
Tout au long des 7 km de quais de la rive droite à la rive gauche, les grands voiliers et navires militaires sont visitables gratuitement chaque jour de 10h00 à 17h00. En outre 18 bateaux-promenades permettront d’admirer le spectacle depuis le fleuve. L’Office de Tourisme aura en charge la commercialisation des tickets (environ 20 euros pour une heure), « c’est déjà à 80% rempli ». Côté rue, les quais vont aussi s’animer. Au travers d’une quinzaine de villages thématiques, ils vont raconter l’histoire de la Normandie. Des concerts et feux d’artifice seront quotidiennement proposés. À noter qu’au-moins 1 000 marins effectueront un cross dans le centre-ville de Rouen sous les yeux du public.
Si le défilé des marins – 7 000 sont attendus – constitue un moment attendu (environ 100 000 spectateurs) dans la ville, l’un des grands temps forts de l’Armada est la traditionnelle Grande Parade. Il s’agit du défilé spectaculaire de tous les navires qui quittent les quais de Rouen et sillonnent la Seine jusqu’au Havre (120 km de méandres).
Un partenariat avec la SNCF pour des rotations entre Paris et Rouen
« L’Armada est un vrai challenge mais tout ce se présente bien. Tout roule » avoue confiant Jean-Paul Rivière qui lui-même navigue beaucoup. Le dirigeant a d’ailleurs gagné une transat organisée par le RORC (Royal Ocean Racing Club) en tant que skippeur. Le budget global de l’Armada 2023 est fixé à 7 millions d’euros mais les organisateurs tablent sur des retombées économiques évaluées à 50 millions d’euros en l’espace de dix jours. Un partenariat avec la SNCF permettra l’ajout de trains supplémentaires entre Paris et Rouen avec « des horaires adaptés ». Sur place, les rotations des bus seront multipliées par deux. Des parkings et notamment des parkings vélo (2 000 places) seront mis à disposition. « Environ 70 bénévoles travaillent actuellement sur l’organisation de ce grand évènement populaire » affirme Jean-Paul Rivière.
Davantage de renseignements ici.