Le Pays d’Iroise (Finistère), terrain de jeu idéal pour les sportifs
S’il est un coin de France, où l’on peut passer des vacances en rentrant avec le teint hâlé sans avoir eu à affronter la canicule, c’est bien le Finistère Nord et plus particulièrement le Pays d’Iroise, à l’ouest de Brest, que cyclistes, randonneurs et amateurs de sports nautiques auront du mal à quitter. Nous avons mouillé le maillot avant de profiter de longues soirées et de sublimes couchers de soleil, c’est ici qu’il se couche le plus tard.
“Nous sommes en août 2020 après Jésus-Christ. Toute la France est occupée par la canicule… Toute ? Non ! Un village d’irréductibles Bretons résiste encore et toujours à l’envahisseur.” Un village ou plutôt des villages situés dans le Pays d’Iroise où l’on respire l’été – il fait très rarement plus de 30 degrés – et où l’on peut donc s’adonner à la pratique de sports sans risquer la syncope.
A l’ouest de Brest, face à Ouessant et Molène, le pays d’Iroise se révèle donc un terrain de jeu idéal pour les amateurs de sport nautique. Le surf, déjà, que l’on peut pratiquer, par exemple, au Conquet, aux Blancs Sablons, immense plage de sable blond, probablement la plus spectaculaire de la région. Citons, aussi, à Lampaul-Plouarzel, à une dizaine de kilomètres en suivant le GR34 en direction de l’Aber Ildud, la plage du Gouérou qui contentera les bodyboarders grâce à des vagues puissantes qui se cassent au bord de la plage. On continue à longer le GR34, tout au long de l’Aber Ildut, et on finit par arriver sur le spot de Penfoul bien connu des surfeurs de la région où se trouve d’ailleurs une école réputée. Encadrée de roches, sa beauté sauvage ravira aussi les baigneurs et randonneurs.
Les accrocs du paddle, le tube de l’été, trouveront aussi de quoi satisfaire leur soif de découverte. Attention, toutefois, aux courants, aux vents et aux marées et… aux phoques, « la mer d’Iroise n’est pas un lac ». Plus « safe », une promenade en kayak à la découverte de l’Aber Ildut que l’on peut réaliser avec un accompagnateur. On peut aussi plonger. A Lanildut, village où réside l’écrivain Yann Queffélec, il existe une structure qui vous fera découvrir les riches fonds marins.
Vous ne savez pas nager ? Ce n’est pas grave, vous allez pédaler. Partez, par exemple, de Plouarzel pour suivre les traces d’un tout nouveau circuit parfaitement balisé dans les deux sens. Le parcours « An Avel », une boucle d’une trentaine de kilomètres, permet de découvrir le phare du Trézien, la pointe de Corsen – on ne peut pas être plus à l’ouest en France – le belvédère de Kéramézec, point culminant du pays d’Iroise (142 m) et le menhir de Kerloas, le plus haut du monde avec ses 9.50 mètres. Et n’allez pas croire que la Bretagne est un pays plat, attendez vous à quelques belles grimpettes en souhaitant d’avoir le vent dans le dos.
Pays d’Iroise, le GR34 en majesté
Vous ne savez pas pédaler : et bien, vous allez marcher. Suivez le GR34 et admirez par beau temps cette mer turquoise et transparente qui pourrait nous faire croire qu’on se trouve aux Seychelles avant qu’on mette un pied dans l’eau. On conseille aux plus frileux d’investir au mois dans un haut de combinaison. C’est un peu la honte mais vous serez l’un des rares à pouvoir nager au moins vingt minutes sans sortir violet.
Pour une autre bien belle marche, prenez un bateau à la cale de Lampaul-Plouarzel (Porscave) – renseignement dans les offices de tourisme. Il vous faudra moins de trois minutes pour rejoindre Lanildut et plus de trois heures à pied pour revenir au point de départ en suivant le sentier qui longe l’Aber Ildut et qui change de physionomie selon que la mer soit haute ou basse. Dans tous les cas, vous aurez cette impression étrange de faire une marche à travers bois alors que vous arpentez un sentier marin. Il y fait particulièrement doux ce qui facilite la randonnée qui alterne montée et descente tout au long des 13 km avec de nombreux points de vue sur l’Aber agrémenté de nombreux panneaux explicatifs sur ce coin connu pour ses carrières de granits et la récolte du goémon. Un bon parcours, aussi, pour les trailers. Attention : tout le GR34 est interdit aux vélos. Citons, aussi, à Argentan, la presqu’île de Saint-Laurent qui permet de se dégourdir les jambes en observant une mer parfois déchaînée qui peine à recouvrir les rochers. Les plus âgés repenseront à l’Amoco Cadiz qui s’est échoué tout proche de là avec comme conséquence la marée noire la plus spectaculaire du 20e siècle. L’ancre du navire est exposé à Portsall (Ploudalmézeau) où un musée retrace l’histoire de la catastrophe.
Pour finir, deux adresses où il fait bon se restaurer. Si vous décider de partir de Lampaul-Plouarzel, allez-vous récompenser à Lanildut à l’Auberge de la Mer, sa vue imprenable sur l’Aber et son menu ouvrier à 13 euros (buffet d’entrées, plat du jour et dessert). Si vous faites le chemin inverse, tester l’Auberge du Môle, un peu plus « chic » – une vingtaine d’euros le plat du jour – et qui bénéficie d’une belle terrasse ombragée et d’un service gentil et efficace. Enfin, pour ceux qui séjournent dans la région, ne pas manquer le marché de Saint-Renan, capitale du pays d’Iroise, l’un des plus grands du Finistère, qui se tient depuis toujours tous les samedis matin. Toujours à Saint-Renan, sur le lac de Ty-Colo, on peut aussi s’initier au wakeboard. C’est en effet ici qu’a été implanté le premier téléski nautique de la région Bretagne.
Pour tout savoir sur le Pays d’Iroise et ses spots « sport », c’est ici.