De qui se moque-t-on !
Alors qu’approche la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo, je ne peux m’empêcher de revenir sur la « polémique » de la semaine passée mettant en cause les footballeurs Antoine Griezmann et Ousmane Dembélé accusés de se moquer des salariés d’un hôtel japonais.
Comme si l’élimination prématurée des Bleus lors de l’Euro ne leur avait pas suffit, Antoine Griezmann et Ousmane Dembélé doivent en plus essuyer sur les réseaux sociaux les foudres des bien-pensants les accusant de racisme anti-asiatique.
Tout cela à cause d’une vidéo provenant de la tournée d’été du Barça au Japon à l’été 2019 et qui ressort seulement aujourd’hui. On y voit les deux internationaux tricolores se moquer gentiment des salariés d’un hôtel japonais s’affairant autour d’un téléviseur tombé en panne dans l’une des chambres d’un joueur. Suffisant pour provoquer un tollé en Europe comme au Japon.
Griezmann et Dembélé n’ont eu d’autre choix que de se confondre en excuses. Tout comme le club de Barcelone qui déclare « regretter profondément » le « manque de respect » de ses deux joueurs. Antoine Griezmann a même vu l’un de ses principaux sponsors, l’éditeur nippon de jeux vidéos Konami, le lâcher. Dur !
Car après tout, les jeunes footballeurs n’avaient finalement qu’une seule envie, se marrer. C’est humain et c’est même sain. Comme si personne n’avait jamais parodié les Belges, les Anglais, les Portugais, les Africains ou les Chinois. Il y en avait un qui excellait en la matière, c’est l’humouriste crooner Michel Leeb qui dans les années 80 avait le don de caricaturer les différents accents. Toute la France rigolait, moi le premier, et il n’y avait aucune incitation à la haine raciale.
Si à cette époque on pouvait rire, aujourd’hui on ne peut plus. C’est triste. Nous vivons dans un monde aseptisé où le moindre écart de langage peut se retourner contre vous. La pancarte de raciste est vite brandie. Il y en a marre de ce politiquement correct qui n’autorise plus la plaisanterie quand bien même celle-ci s’avère sans méchanceté. Moi cela ne m’a jamais dérangé que l’on caricature le Français avec son béret, sa baguette et son pinard.