Campagne efficace ou pas
Dans la foulée des Jeux Olympiques de Tokyo, sans oublier les Jeux Paralympiques qui se déroulent actuellement, le gouvernement a lancé une grande campagne de communication pour inciter les Français à (re)faire du sport. Sympa mais est-ce réellement efficace.
« C’est trop bon de faire du sport ». Lancée au cœur de l’été, la campagne gouvernementale se poursuit sur nos écrans. Elle sera accompagnée début septembre par la création d’une page web dédiée pour aider les usagers à trouver la discipline sportive qui leur convient.
Dans ce spot d’une minute ayant pour bande-son « I will survive », tiens tiens ça me rappelle quelque chose, des jeunes et des vieux s’essayent au sport. Du plongeon hésitant en piscine aux haltères soulevés avec difficulté en passant par la jeune femme un peu ronde qui tout sourire se met à la course à pied, l’important est bien sûr de… bouger. Surprise, on découvre même le champion du monde 98 de football Christina Karembeu en judoka débutant.
La campagne est certes entrainante mais est-elle vraiment pertinente. Oui si l’on considère qu’après 18 mois de crise sanitaire c’est le moment de se (re)mettre au sport. Les salles de sports, gymnases, dojos, piscines, stades sont ouverts pour accueillir tous les pratiquants. Mais n’oublions pas que pendant de longs mois le sport n’était pas considéré comme essentiel. Nous ne pouvions même pas courir au-delà de 1 km de notre domicile. Avec le recul, une aberration.
Et je pense que les gamins qui ont vu les performances des Bleus aux JO, en hand, en volley ou au basket, n’ont pas besoin d’une campagne de com’ pour aller s’inscrire dans un club. Ils le feront spontanément, et c’est tant mieux. D’ailleurs ce serait bien aussi que dans la perspective des JO de Paris 2024 le karaté puisse demeurer discipline olympique.
Enfin à quoi bon faire du sport s’il n’y a pas les équipements à proximité. Le médecin conseille la natation, très bien, mais s’il n’y a pas de piscine dans les environs, c’est compliqué. Si le gouvernement veut faire du pays une nation sportive, il faut aussi penser à la construction d’infrastructures. Donner davantage de moyens aux clubs et aux associations. Je dis ça, je dis rien.