Anthony Valerio : La Meuse à vélo (EuroVelo 19), « un très bel itinéraire, accessible à tous »
Influenceur bien connu sur Instagram, Anthony Valerio, alias Monsieur Banane, s’est lancé cet été sur les routes de l’EuroVelo 19. Entre France, Belgique et Pays-Bas, il a parcouru 1 050 km en 13 jours le long de la Meuse. Un périple enchanteur, touristiquement très riche, avec aussi la volonté se sensibiliser sur l’environnement et la nécessité de préserver fleuves et rivières.
« J’ai beau être originaire du Grand Est, je ne connaissais pas l’EuroVelo 19 » avoue tout bonnement le créateur de contenu sur les réseaux sociaux Anthony Valerio. Une ignorance qui tombe à point car après son Strasbourg – Berlin réalisé l’hiver dernier, il avait envie d’un autre challenge. Cette fois en été. « Je voulais quelque chose d’assez court et sans trop de dénivelé » précise-t-il.
« On en prend plein les yeux »
Un échange avec l’Office du Tourisme de la Meuse et de la Haute-Marne, et l’idée était lancée. Peu connu en France, l’EuroVelo 19 s’étale sur 1 050 km de Langres (Haute-Marne) à Rotterdam aux Pays-Bas. En France, de la Haute-Marne jusqu’aux Ardennes, l’itinéraire totalise près de 450 km en traversant des villes comme Neufchâteau, Commercy, Verdun, Sedan ou encore Charleville-Mézières. Anthony Valerio loue toutes ces villes empreintes d’une riche histoire ainsi que la très grande variété de paysages, « on en prend plein les yeux ».
Seul, sur son VTT – non électrique – lesté de quelques sacoches, il s’élance tôt le matin, entre 7 et 8 heure, et pédale jusqu’en début d’après-midi. « Je n’ai fait aucune préparation spécifique. Je me déplace beaucoup en vélo. Donc au niveau des mollets, ça va » affirme notre Instagrameur qui sur ses 13 jours de parcours a tout de même essuyé quatre jours de pluie intense, « ça c’était le côté moins fun mais j’ai refusé d’être récupéré en voiture ».
« Cela se voit que cet itinéraire a été travaillé »
Si l’après-midi il s’attèle au montage de ses vidéos pour les réseaux sociaux, il en profite aussi pour visiter. « De toute façon, si j’avais envie de voir quelque chose, je n’hésitais pas à m’écarter de l’itinéraire » souligne Monsieur Banane. La boucle de la Meuse à Monthermé est l’une des images qu’il garde en tête. « Quand on arrive dans ce petit village, il faut ensuite grimper sur de petits sentiers pour avoir une vue sur la Meuse qui forme un méandre sur le village, c’est absolument magnifique » déclare le bikepacker. Que ce soit prévu ou non, décidé en amont ou sous l’effet d’une impulsion soudaine, il s’enthousiasme de l’intérêt et de la beauté de ce qu’il voit. Le parc des Roches de Bourmont ; la maison de Jeanne d’Arc, son musée et la basilique à Domremy, le musée de la bière de Stenay, la future route des vins de Meuse…l’émerveille. « Cela se voit que cet itinéraire a été travaillé. Sur la partie française, il s’éloigne même de la Meuse pour que l’on puisse voir certaines choses, un joli point de vue, un village, un musée… c’est top ».
Cités historiques et paysages naturels accrochent le regard
Hébergé à l’hôtel, chez l’habitant ou bivouaquant, Anthony Valerio n’en perd jamais pour autant son fil conducteur, la Meuse, depuis sa source jusqu’à la mer du Nord. Après la partie française, la Belgique dévoile à son tour ses attraits. Dinan et sa citadelle, Namur et son magnifique château, les forts de Huy et de Liège…, là encore cités historiques et paysages naturels accrochent le regard. Une nouvelle fois tout est prétexte à l’émerveillement. Un peu moins sur la partie finale aux Pays-Bas. « J’ai pédalé toute une journée sur une centaine de kilomètres sans jamais rien voir de significatif. C’était quelque peu lassant » admet l’influenceur. Rien toutefois qui atténue sa satisfaction et le plaisir d’avoir réalisé cet EuroVelo 19 dans son intégralité en seulement 13 jours. « Je recommande vivement cet itinéraire. Il complètement sécurisé et n’est pas difficile du tout puisqu’il présente peu de dénivelé. Il est également bien balisé, ce n’est pas nécessaire de regarder la trace sur son portable. Cette aventure à vélo le long de la Meuse est accessible à tous, même aux enfants » résume Anthony Valerio. En mode storyteller, ce dernier s’appuie aussi sur son périple pour alerter sur la nécessité de préserver l’environnement, « sensibiliser sur l’importance des rivières et des fleuves ». Et puis, ajoute-t-il, c’est aussi une manière de montrer que l’on peut réaliser « de très beaux voyages sans forcément prendre l’avion ».
Emballé par la Meuse à vélo, Anthony Valerio se projette déjà dans un futur défi. « J’aime bien la Grèce, alors pourquoi pas l’Eurovelo 8 » déclare l’intéressé. Longue de 5 900 km, celle-ci relie Cadix en Espagne jusqu’à Athènes, avant de continuer ensuite sur Chypre. Ayant à cœur de faire découvrir ses aventures à ses abonnés, à l’origine du jeu sur Instagram Banana Road, Anthony ne compte pas raccrocher le monde de l’influence et des réseaux sociaux. « Je m’étais dit que j’arrêterai à 30 ans, mais maintenant que j’approche des 33 ans, je m’aperçois que me suis offert du rab. Bon après il y aura une fin à tout. Mais pour le moment je continue ».