Saint-Germain-en-Laye, ville royale ô combien sportive

Offrant un cadre de vie privilégié à ses habitants, Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) multiplie les initiatives afin d’encourager la pratique sportive pour tous. Ayant déjà séduit la délégation britannique pour les Jeux de Paris l’an prochain, la ville royale se réjouit aussi d’accueillir sur son territoire le passage du relais de la Flamme le 23 juillet 2024.

Saint-Germain-en-Laye est une ville sportive par nature. « Inévitablement » confirme son maire Arnaud Péricard. Riche d’une forêt domaniale de 3 500 hectares, il rappelle d’ailleurs que la commune située dans l’ouest parisien a toujours fait du sport l’une de ses principales composantes. « Simplement sa mise en avant était peut-être plus discrète, plus timide par rapport à la valorisation de notre patrimoine » résume l’élu qui entend donner aujourd’hui une nouvelle impulsion à la pratique sportive dans sa ville.

Il faut dire que Saint-Germain-en-Laye peut (pouvait) s’enorgueillir d’une belle vitrine en abritant le Camp des Loges, centre d’entrainement de l’effectif professionnel du PSG. Malheureusement, le club de football déménage cette saison pour s’installer à quelques kilomètres à Poissy. « Les pros partent mais toute la partie associative et amateur reste ici » tient à préciser Arnaud Péricard. L’occasion aussi à la faveur de ce déménagement d’effectuer quelques travaux et dans le même temps faire la place belle au club de rugby du Stade Français.

Une offre sportive jugée « ambitieuse et innovante »

Berceau du Paris-Saint-Germain, la commune francilienne a obtenu en 2019 le label « Ville active et sportive » pour la qualité de son offre jugée « ambitieuse et innovante ». Une ambition également au service de la jeunesse car selon Arnaud Péricard, « on ne fait pas encore assez de sport dans écoles, les collèges et les lycées ». Conséquence, la municipalité devrait davantage s’impliquer dans le bien-être physique et mental de ses « quelque 23 000 élèves ». Jeunes ou moins jeunes, à Saint-Germain la notion de sport-santé est érigée au rang de priorité. Comme à Versailles, Montargis ou Saint-Ouen-l’Aumône.

70 associations, de 100 à plus de 1 000 adhérents

Soucieuse d’encourager la pratique du sport à destination de tous les publics, la ville des Yvelines modernise ses infrastructures existantes, créé de nouveaux équipements comme par exemple un gymnase « fusionné avec le conservatoire national au sein d’un même bâtiment ». L’idée est aussi de multiplier les disciplines tout en développant le sport de haut niveau. Terrains, piscines, gymnases…, une cinquantaine de lieux de pratiques sportives (cartographiés par la start-up Bouge) sont recensés dans la ville. « Nous avons 70 associations comprenant de 100 à plus de 1 000 adhérents, la plus importante étant le Tennis Club des Loges » complète Arnaud Péricard, lui-même très sportif puisqu’il fait aujourd’hui « de la boxe, du tennis » et « court régulièrement dans la forêt de Saint-Germain ».

Les talents sportifs soutenus et encouragés

Depuis plus de cinquante ans, Saint-Germain-en-Laye est historiquement le repaire des footballeurs ayant évolué ou évoluant dans le club star de la capitale. « On en croise encore régulièrement dans la ville. Je crois qu’ils apprécient cette forme d’anonymat. C’est quelque chose que l’on respecte et qui convient aussi parfaitement à notre population (47 000 habitants) composée de profils extrêmement différents » souligne Arnaud Péricard qui cite volontiers l’ancien milieu de terrain du PSG Safet Susic ou encore l’international Adrien Rabiot qui « vivent à Saint-Germain ». D’anciens champions olympiques comme Jean-Claude Lemoult ou Michel Bensoussan (football en 1984 à Los Angeles) ont aussi élu domicile à Saint-Germain-en-Laye.

Preuve également du cadre de vie attrayant offert par la commune, le basketteur des Clippers de Los Angeles vient d’acheter une maison ». « Nous accueillons beaucoup de sportifs. Nous encourageons et soutenons aussi les plus jeunes » indique le maire qui prend l’exemple d’Alex Portal, nageur handisport qui va représenter la France aux Jeux l’an prochain. « Il habite en face de la mairie, comme j’ai dit à sa maman, je peux le surveiller » ironise Arnaud Péricard.

JO 2024, au service de l’équipe britannique

Située à proximité des sites de compétition Paris 2024, Saint-Germain-en-Laye, ville internationale, est labellisée Terre de Jeux depuis 2019. Retenue comme Centre de préparation aux Jeux Olympiques, la ville se dit fière d’accueillir Team GB, la délégation britannique. La majeure partie des effectifs se préparera et s’entrainera ici. « Notre rôle, c’est de délivrer les meilleurs outils et les meilleures infrastructures pour permettre la pratique la plus performante et la plus démocratique possible » affirme Arnaud Péricard.

Le 23 juillet 2024, la Flamme Olympique à Saint-Germain

Particulièrement attaché à l’histoire de l’olympisme et son héritage, l’édile se réjouit aussi d’accueillir la Flamme Olympique lors de son parcours le mardi 23 juillet 2024, trois jours avant la cérémonie d’ouverture. « Nous aurons très certainement un Saint-Germanois qui portera la Flamme, il l’a déjà fait lors des JO de Grenoble en 1968 » confie Arnaud Péricard extrêmement sensible à cette « dynamique olympique » à laquelle est associée toute la population. D’autant plus fier que son grand-père n’était autre qu’Henri Cochet, l’un des « Quatre Mousquetaires » français qui dominèrent le tennis des années 20. Il a notamment décroché deux médailles d’argent lors des Jeux olympiques de Paris en… 1924. Pour son petit-fils, « un beau symbole ».  « J’ai son diplôme olympique signé de la main de Pierre de Coubertin dans mon bureau » conclut Arnaud Péricard.