Vive la flamme
La flamme, après être arrivée à Marseille, poursuit sa route dans la joie et l’allégresse malgré les polémiques surjouées par des journalistes et consultants qui se relaient sur les plateaux des chaînes d’information. Les réseaux sociaux assurent ensuite l’après-vente.
Le rappeur Jul qui allume le chaudron, « une honte pour les sportifs », la flamme, « une coutume inventée par l’Allemagne nazie à l’occasion des Jeux de Berlin en 1936 ». On n’oublie pas que 37 départements ont refusé son passage en prétextant un coût jugé prohibitif sans autre forme de procès.
On va se réjouir pour les autres. Car, oui, ce passage est de la flamme est une véritable vitrine pour ceux qui ont accepté de signer le chèque. A l’honneur, les vignobles de Saint-Emilion, les grottes de Lascaux, les châteaux de la Loire, le Puy-du-Fou ou encore la pointe du Raz.
On peut aussi se féliciter de son passage dans nos territoires d’outre-mer, de la Nouvelle-Calédonie à la Guyane en passant par la Martinique, la Guadeloupe et la Réunion, qui méritent ce coup de projecteur tant pour la valorisation de leur patrimoine qu’un hommage aux sportifs ultra-marins qui font briller la France tous les quatre ans dans de nombreuses disciplines.
Plutôt que remettre une pièce dans le nourrain dans la machine à polémiques, on préfèrera mettre en avant l’histoire d’Albert Corrieri, 101 ans, doyen des relayeurs, déporté en Allemagne, de 1943 à 1945, heureux de cette « aubaine » qui, « ne se reproduira pas ». C’est aussi vrai pour lui que pour tous les Français. Les JO à Paris, c’est une fois tous les cent ans.