Olivier de la Houssaye (Carib Voyages) : « Je vais vivre une aventure clés en main »
À l’issue d’une période Covid qu’il a très mal vécu, Olivier de la Houssaye, à la tête du groupe Carib Voyages, éprouve l’envie d’un « voyage particulier ». Un voyage différent qu’il n’a « jamais fait ». Ce sera l’ascension du Kilimandjaro avec le réseau Cediv Travel. L’occasion pour ce martiniquais de 60 ans qui se dit non sportif de « jauger ses capacités et tenter de relever un défi d’exception ».
Né à Schoelcher à proximité de Fort-de-France, Olivier de la Houssaye grandit dans un cadre paradisiaque. Au sein d’une famille « qui a toujours eu une activité touristique ». « C’est elle qui dans les années 60 a construit l’hôtel Bakoua aux Trois-Îlets, lequel sera plus tard vendu au groupe Accor » précise-t-il.
Le tourisme, Olivier s’y engouffre très jeune. Diverses activités sur les îles vont l’amener à fonder au tournant des années 2000 son propre groupe, Carib Voyages. Ayant son siège à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), celui-ci se présente comme un réceptif aux Antilles, et un spécialiste du voyage d’affaires sur l’outre-mer. Carib Voyages est membre du réseau Cediv Travel, « une structure à taille humaine qui nous apporte ce dont on a besoin », et est également le représentant de la compagnie MSC Croisières en Guadeloupe et en Martinique.
Conjurer la crise Covid avec un voyage différent
La pandémie et la crise Covid en 2020 affectent le moral du dirigeant. Confronté à « la peur du lendemain », il supporte difficilement le fait de « ne plus pouvoir bouger et que le monde s’arrête de tourner ». La reprise d’activité ne sera pas simple. C’est alors que germe dans son esprit l’idée de faire « un voyage particulier, un voyage que je ne suis pas habitué à faire ».
« J’avais entendu parler de l’agence Côté Soleil au Cediv. En octobre 2022, je prends contact avec elle, et je dis : « voilà je voudrais faire le Kilimandjaro, quand votre prochaine expédition est-elle prévue ? ». « Le départ, c’était en janvier 2023, malheureusement trop juste en termes de délais pour que je puisse m’organiser et me préparer » explique Olivier de la Houssaye.
Mais le destin arrange parfois bien les choses. En décembre 2022, le Cediv qui fête ses vingt ans organise sa convention annuelle dans les Caraïbes à bord du bateau MSC Seaside. Oliver en est. Tout comme Isabelle Mislanghe qui dirige l’agence Côté Soleil Voyages spécialisée sur les voyages d’expédition. À l’annonce du « défi Kilimandjaro », le décideur martiniquais saisit tout de suite cette opportunité.
« Je n’ai jamais fait de randonnée, ni sur le plat, ni en montagne »
« Moi qui ne suis pas sportif, qui n’ai jamais fait de randonnée, ni sur le plat, ni en montagne, beaucoup de gens me demandent pourquoi je me suis inscrit sur l’ascension du plus haut sommet d’Afrique (5 895 m). Je n’ai jamais su véritablement quoi répondre à cette question, car c’est tellement éloigné de ma zone de confort » commente le président fondateur de Carib Voyages. Sa seule certitude, « faire un break différent de ce qu’il a l’habitude de faire ».
« Quand je vois le groupe WhatsApp et tous ces Cédiviens qui marchent, s’entrainent dans la montagne…, je me dis il va vraiment falloir que j’y croie parce que moi le Kili, ce n’est pas mon jardin » analyse avec humour le dirigeant qui, lui, est « toujours sur la moto, au bureau ou dans l’avion pour aller au-moins une fois par mois en Martinique ».
« Un trek sécurisé entre amis Cediviens »
S’il n’a pas de plan d’entrainement, il préfère retenir cette formidable aventure humaine qu’il s’apprête à vivre. Une expédition qu’il conçoit comme « un trek sécurisé entre amis Cediviens ». « Il y a une incroyable mise en confiance de la part d’Isabelle et de sa fille Constance qui ont réussi à convaincre et rassurer des personnes qui ne sont pas férues de sport et qui ne vont pas évoluer dans leur zone de confort » résume le dirigeant.
Conforté à l’idée de « vivre une aventure clés en main », Olivier de la Houssaye, s’il a la volonté de réussir ce défi, n’en fait pas pour autant un objectif ultime. « Je vais jauger de mes capacités. Je ne suis pas dans la performance. Ce que je peux faire, je le ferai. Et si je n’y arrive pas, eh bien je reviendrai une autre fois, un peu plus entrainé, et j’atteindrai ce p… de sommet du Kilimandjaro ». C’est aussi cela la positive attitude.
