Tourisme sportif : « Le sport est devenu un enjeu d’attractivité du territoire »
Selon une étude réalisée par Union Sport & Cycle sur l’impact du tourisme sportif, la possibilité de pratiquer un sport sur son lieu de vacances devient un critère essentiel pour les Français au moment du choix, surtout chez les plus jeunes. Aux territoires de se servir de cet engouement pour les activités physiques lors des vacances afin d’en faire un levier d’attractivité.
A l’occasion du Summer Debrief, Virgile Caillet, délégué général Union Sport & Cycle a pu présenter une étude sur le tourisme sportif. Trois enseignements : Déjà, « oui, le sport et les activités physiques et sportives sont dans le quotidien des vacances des Français », trois quart apprécient d’avoir des lieux de pratique à proximité de leur lieu de vacances, c’est même indispensable pour 17% des sondés.
Ensuite, les vacances sont synonymes de pratique. Deux tiers des Français (67%) déclarent avoir pratiqué une activité sportive pendant leur vacances, c’est surtout vrai pour les moins de 35 ans, ce qui tend à penser que « le tourisme sportif va s’inscrire dans la durée ». Un Français sur deux choisit son lieu de vacances en fonction des activités qu’il peut y pratiquer. La rando, la natation, le vélo, bien sûr, mais aussi sports outdoor comme l’accrobranche, l’escalade. Le « slow sport », pêche et pétanque, est aussi demandé. On comprend bien que « tous les territoires peuvent être impactés par le tourisme sportif ». Enfin, la notion d’itinérance monte en puissance avec 10% des Français qui veulent tester ce type de vacances, à pied, à vélo et à cheval, un « levier de croissance pour le tourisme en France ». Pour Virgile Caillet, de ce fait, « le sport est devenu un enjeu d’attractivité du territoire et les collectivités investissent désormais davantage dans ce pôle ».
Tourisme durable et tourisme sportif vont de pair
L’écologie s’invite aussi par définition dans les questions autour du tourisme sportif. Caroline Mignon, présidente d’Acteurs du Tourisme Durable (ATD), souligne : « Le tourisme sportif est devenu un outil indispensable pour réduire l’impact du tourisme sur l’environnement. En mettant en avant l’activité physique et la mobilité active, le slow-tourisme permet de limiter la pollution de l’acheminement. » Les transports d’acheminement sur les lieux de vacances représentent en effet 77% des gaz à effet de serre du tourisme en France. De plus, « le développement des activités outdoor permet de mieux répartir les vacanciers et donc de minimiser l’impact environnemental de la concentration touristique en un même lieu ».
Thierry Verneuil, président de Tahe Outdoors, ajoute que « l’ensemble des collectivités territoriales reconnaissent aujourd’hui que le développement de la pratique sportive écologique et durable est devenu essentiel à leur développement économique ». Convaincu de leur caractère complémentaire, Xavier Roseren, député de la Haute-Savoie, estime qu’il « ne faut pas opposer l’écologie et le développement économique car ces deux enjeux sont complémentaires et la montagne en est l’exemple parfait ».
Autre enjeu : la pratique du sport en dehors des vacances. Union Sport & Cycle note ainsi que des évènement comme des 10 km, semi-marathons ou cyclotouristes attirent de moins en moins, « avec des baisses de dossard de 20% en raison du budget transport en hausse et d’une offre digitale alternative ». Autre axe qui mérite amélioration, travailler à rendre les évènements sportifs plus vertueux en mettant par exemple en place des moyens de transport les moins énergivores.