Ultra cyclisme : Adrien Leroux, 21 ans, prêt pour son premier BikingMan

Etudiant en journalisme, originaire du Crotoy dans la baie de Somme, Adrien Leroux finalise sa préparation en vue de son premier BikingMan, l’Aura (Auvergne-Rhône-Alpes) du 7 au 12 août prochain. Objectif : boucler les 1 000 km et 19 500 m de dénivelé positif en moins de cinq jours. Un sacré challenge sur un parcours exigeant qui ouvre sur de magnifiques panoramas.

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En s’entrainant sur les Monts d’Ardèche et en prolongeant jusqu’à Millau dans l’Aveyron, Adrien Leroux s’est préparé comme jamais pour son premier BikingMan. ©DR

« J’ai hâte d’y être ». Adrien Leroux ne cache pas son impatience à l’idée de participer à l’une des étapes de la série BikingMan initiée par l’ultra-cycliste Axel Carion. Ce rendez-vous tant attendu, cela fait un moment que cela lui trotte dans la tête. « La première fois que j’ai entendu parler d’un BikingMan, c’était en 2020 sur la chaine l’Equipe TV à l’occasion d’un reportage sur une édition à Taïwan » raconte ce « passionné de vélo, d’aventure et de tourisme » qui s’apprête à intégrer l’Ecole de Journalisme de Toulouse à la rentrée.

Défi personnel et aventure humaine

Il y a quelques années, dans le cadre de ses études, Adrien est amené à interviewer le vainqueur de l’IncaDivide, la plus grosse course au Pérou. « Et là je m’suis dit, un jour je participerai au BikingMan ». Il pousse un peu plus loin en effectuant un stage durant le BikingMan France 2021. Il en ressort avec un film documentaire permettant de découvrir une autre facette de cet évènement, avec notamment un focus sur les participants qui terminent l’épreuve juste avant le temps limite.

Le jeune homme, également contributeur pour Sport-et-Tourisme.fr, fait régulièrement du vélo, « 200 à 300 bornes par mois pour me maintenir en forme » dit-il. L’exercice n’est pas sans risques comme il nous l’avait confessé l’an dernier. Mais rien n’entame sa motivation et son esprit aventurier. Son premier BikingMan, c’est dans la région Auvergne-Rhône-Alpes qu’il va le disputer, « question de calendrier surtout ». Le départ de l’Aura sera donné le lundi 7 août avec une boucle qui partira de Beaumont-lès-Valence (Drôme).

Entre six et dix heures de vélo par semaine

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L’ultra-cyclisme, une ode à la liberté dans des paysages de rêve. ©DR

Pédaler entre les volcans ne s’improvise pas. Cela demande un peu, voire beaucoup d’entrainement. « Depuis la fin avril, je tourne entre six et dix heures de vélo par semaine. Une sortie courte où je travaille le cardio de façon très intense, et une sortie longue d’environ 150 kilomètres où je roule au-moins six heures pour faire de la selle » explique Adrien. Afin de s’imprégner des lieux et se mettre dans l’ambiance, notre jeune ultra-cycliste s’est testé sur les Monts d’Ardèche. « Je suis passé par les Cévennes pour arriver jusqu’à Millau puis Rodez, soit 550 kilomètres en trois jours avec 9 500 mètres de dénivelé. J’avais besoin de relief car dans la baie de Somme, c’est très très plat » résume-t-il.

Avec ses « jambes de feu », Adrien Leroux, qui travaille aussi dans un camping des Hauts-de-France pour financer ses études, se montre confiant pour l’Aura. Si son objectif premier est de figurer parmi les finishers, « ce serait incroyable », il rêve secrètement de jouer les outsiders, « à 21 ans, je serai certainement l’un des plus jeunes de la course. Si je peux la faire en quatre jours… ». Rappelons que pour être classé, il faut boucler la distance, 1 000 kilomètres, en moins de 120 heures. Une centaine de compétiteurs sont d’ores et déjà inscrits sur ce défi d’endurance ultime.

« Si je suis fatigué, je me poserai deux heures sous un abribus »

L’une des difficultés consiste à s’orienter et rouler de nuit. « Là, je fais environ 200 kilomètres par semaine, mais surtout je pédale de nuit. Je pars de chez moi vers 2 heures du matin, histoire de prendre mes repères au niveau lumière et sécurité… » souligne Adrien Leroux. Le jour de la course, il s’élancera en mode bikepacking, lesté de 17 kilos, avec notamment un sac de couchage de survie très léger au cas où il ferait vraiment froid. « Si je suis fatigué, je me poserai deux heures sous un abribus. En tout cas, je ne réserverai pas d’hôtel, ce n’est pas du tout l’esprit de la course ». Sur cette épreuve sans assistance, il devra aussi se débrouiller pour se nourrir, au contact des habitants notamment. Quant à son vélo, c’est « un Orbea tout en carbone de 8-9 kilos acquis il y a deux ans pour 2 000 euros ». « C’est un vélo de route avec des freins à disque et des pneus assez larges permettant d’aller sur des chemins de terre. C’est le meilleur compromis pour partir à l’aventure » affirme Adrien.

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Un vélo tout équipé pour partir à l’aventure. ©DR

Il faudra au moins ça pour dompter le relief impressionnant de l’Aura, ses volcans, ses hauts plateaux granitiques, ses vignes et ses nombreuses forêts. « Tout se joue dans la tête » assène le jeune Adrien. Sur le parcours, les ultra-cyclistes devront se farcir des cols mythiques empruntés par les coureurs du Tour de France. C’est notamment le cas du Puy Mary (1 589 m) ou du majestueux Grand Colombier (1 498 m). La troisième édition de l’Aura se terminera sur le vertigineux massif du Vercors avec la redoutable trilogie de la Chartreuse. « Je suis hyper excité, hyper motivé et ça va le faire » poursuit Adrien Leroux qui n’oublie-pas la « solidarité formidable » qui se créée autour de ce type de course. Un challenge personnel certainement, mais aussi une aventure humaine.

Nous souhaitons bien entendu bonne chance à Adrien et nous vous livrerons son retour d’expérience à la rentrée.

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

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