Le coup de gueule d’un syndicat sur la fermeture des équipements sportifs
Afin de faire face aux augmentations du prix de l’énergie, de plus en plus de communes décident de fermer leurs équipements sportifs pour faire face aux augmentations du prix de l’énergie. À moins de deux ans des JOP de Paris et malgré l’annonce d’une nation sportive, « l’État ne prend pas ses responsabilités » dénonce le Syndicat National de l’Education Physique (SNEP-FSU).
Comme si cela ne suffisait pas. Après deux ans de crise sanitaire lors de laquelle la pratique du sport scolaire a été fortement impactée, la crise énergétique met une nouvelle fois à mal l’enseignement de l’EPS. Sur la seule ville de Valenciennes, « 10 écoles maternelles, 23 écoles élémentaires, 4 collèges, 4 lycées, et des milliers d’élèves sont concernés par la fermeture des équipements sportifs du 7 novembre 2022 au 14 avril 2023 » déplore le syndicat SNEP-FSU.
Un exemple qui montre le désarroi dans lequel plonge toute une profession. Sans oublier l’ensemble des associations sportives, des clubs sportifs qui eux aussi ont subi les conséquences de la crise sanitaire. « Ce n’est pas acceptable, la continuité du service public d’éducation et de l’enseignement de l’EPS doit être assurée. L’État doit aider immédiatement les collectivités territoriales à faire face à ces dépenses. L’énergie doit être considérée comme un bien de première nécessité, c’est de l’urgence sociale » proclame le syndicat dans un communiqué.
« Les élèves ne doivent pas être les variables d’ajustement des défaillances de l’État »
Alors que le pays veut être érigé au rang de « nation sportive », « baisser les températures des gymnases et de l’eau des piscines aura des conséquences non négligeables en termes de sécurité pour les élèves et d’apprentissages possibles. Un cours d’EPS nécessite des temps de regroupement et donc d’inactivité, un cours de natation pour des non-nageurs dans une eau à 26° commence à être problématique » alerte les professeurs de sport. En conséquence, poursuit le SNEP-FSU, « les élèves ne doivent pas être les variables d’ajustement des défaillances de l’État ».
Si le SNEP-FSU demeure attaché à certaines mesures qui pourront aider les collectivités à financer les coûts énergétiques en forte hausse, il rappelle cependant « la nécessité d’un plan d’investissement massif de l’État pour la rénovation des équipements sportifs (gymnases et piscines), seule voie à même de répondre à la fois à la nécessité de la bifurcation écologique et à une baisse des coûts pour les collectivités ». En résumé, ce syndicat exprime son inquiétude quant aux enjeux de santé et de sécurité publiques que cela représente. Il demande « une réaction immédiate du ministère ». À moins de deux ans des Jeux Olympiques et Paralympiques.