En Dordogne, on part à vélo découvrir la Vallée de l’Isle depuis Périgueux
En attendant de pouvoir relier Périgueux à la côte Atlantique à vélo, vous pouvez déjà profiter des 106 km (V90) qui ont été aménagés le long de l’Isle, affluent de la Dordogne.
Jamais, sans doute, on n’avait autant parlé de vélo que cette année et, comme de nombreuses régions ou départements, la Dordogne surfe sur cet engouement en mettant en avant les 106 km d’itinéraires cyclables aménagés le long de la rivière Isle, un affluent de la Dordogne. Moins touristique que le Périgord Noir, la vallée offre un autre visage du département, plus sauvage dès que l’on s’approche de la forêt de la Double.
On démarre à Périgueux qui mérite bien un séjour : sa vieille ville joliment rénovée, la cathédrale Saint-Front, ses vestiges gallo-romains et sa rivière, l’Isle, donc, font de la préfecture de la Dordogne un endroit idéal pour rayonner dans tout le département. De là, on peut aussi enfourcher son vélo, depuis la Voie Verte des berges, en toute sécurité, et traverser l’agglomération de Périgueux avant de rejoindre la véloroute des Berges de l’Isle (V90) qui doit, à moyen terme, se raccorder à Bordeaux par l’Eurovélo 3 (de Coutras à Créon).
En attendant, grâce à ce linéaire, qui alterne tronçons de voies vertes (en site propre) et routes à faible circulation (en site partagé), on peut atteindre la frontière de la Gironde matérialisée par Le Pizou. Comptez un peu plus de 100 km. Châteaux et églises romanes jalonnent le parcours et chacune des pauses, témoigne une visiteuse « se double d’une étape culturelle, grâce aux panonceaux verts, qui permettent de tourner le regard vers des perles du patrimoine, souvent négligées par les circuits touristiques« .
Ne pas manquer à Neuvic sur l’Isle, le Domaine Huso où l’on produit du caviar. On suit le guide : les explications données sont passionnantes et pourquoi ne pas se laisser tenter par l’achat d’une petite boite qui, malheureusement, aura un goût de trop peu. Moins cher, le beurre de caviar fait aussi son petit effet. A côté, à Chantérac, joli petit village connu pour sa remarquable église, on se laisse tenter par les produits de la Chantéracoise dont les biscottes se sont taillé une solide réputation. Une petite faim : faites un petit détour jusqu’à Saint-Vincent de Connezac et régalez-vous au Bon Accueil.
Profitez-en aussi pour visiter, toujours à côté de Neuvic, le Moulin de la Veyssière, toujours en activité, où l’on fabrique de l’huile de noix et de noisette. Non loin de là, à Saint Astier, la Maison d’Hôtes de la fabrique, labellisée « accueil Vélo » héberge les cyclotouristes qui cheminent sur les rives de l’Isle. En continuant vers la Gironde, au cœur de la forêt de la Double, vous allez pouvoir découvrir Mussidan, grosse bourgade commerçante, sa gare SNCF est bien pratique, et, aussi, Saint-Laurent des Hommes, Montpon-Ménestérol avant d’atteindre Le Pizou et le 33.
A chaque étape, vous pouvez aussi trouvez des loueurs de kayak, on rame partout en Dordogne.
La V90 au cœur d’une ambition européenne
L’ambition de la vélo-route V90 s’intègre dans le projet de la grande transeuropéenne, dont l’itinéraire passent par le centre de la France. Avec elle, les adeptes du cyclotourisme vont se voir offrir à terme, une connexion avec le réseau des véloroutes grande distance en Europe. Ce sera le cas notamment avec l’Eurovélo 3 (véloroute des pèlerins) de Saint Jacques de Compostelle en Espagne à Trondheim en Norvège. Elle créera également un lien avec l’Eurovélo 6 de l’Océan Atlantique à la Mer Noire, en passant par « la Loire à vélo ».