Au royaume de l’eau dans les Hautes-Alpes
Département le plus élevé de France, les Hautes-Alpes reçoivent en moyenne deux fois plus d’eau qu’ailleurs en Europe. Une manne précieuse qui offre de multiples possibilités aux adeptes de loisirs actifs. Barrage de Serre-Ponçon, rivières et lacs d’altitude, source chaude naturelle, l’eau est omniprésente et se veut le gage de séjours réussis. Reportage.
« L’eau, source de joie » était l’un des quatre voyages de presse thématiques organisé cette année par l’Agence de Développement des Hautes-Alpes. Pour les journalistes présents, tout commence par un clin d’œil météorologique. Arrivés depuis Paris ou Marseille, nous sommes accueillis à Savines-le-Lac, sur les rives du lac de Serre-Ponçon, par des pluies diluviennes. Une manière pour la nature de nous rappeler qu’elle demeure souveraine et que finalement nous sommes peu de choses face à elle.
Serre-Ponçon, « vraie mer à la montagne »
L’avantage d’être en hauteur – Serre-Ponçon est situé à 780 mètres au-dessus du niveau de la mer -, c’est que la météo évolue très vite. L’expression « après la pluie (vient) le beau temps » n’a jamais été aussi juste qu’en ce vendredi 24 juin à Savines-le-Lac. Ce qui depuis le restaurant « La Chaise Longue » nous permet de jouir d’un beau panorama sur le lac. « Vraie mer à la montagne avec des couleurs qui font penser à des îles lointaines », c’est le lac de tous les records. Il s’agit en effet du plus grand lac artificiel de France (2 800 hectares) et le deuxième en Europe derrière le barrage d’Alqueva au Portugal. Le plus grand barrage en terre d’Europe contient l’équivalent de 600 000 piscines olympiques. Songez que la grande finale du Tour Voile s’y est déroulée l’été dernier.
Erigé dans les années 50 pour réguler la Durance et réduire les pénuries d’eau, rien ne prédestinait ce barrage hydraulique à devenir des décennies plus tard l’une des attractions touristiques phares des Hautes-Alpes. « En jouant sur la dualité mer-montagne, nous faisons de Serre-Ponçon une destination nautique depuis 2008 » résume Christophe Piana, directeur du Syndicat Mixte d’Aménagement et de Développement de Serre-Ponçon (SMADESEP). Pour ce p’tit coin de France à deux heures de Marseille, au pied du Parc naturel des Ecrins, la fréquentation est impressionnante : « entre 500 000 et 600 000 touristes sur juillet-août, auxquels s’ajoutent plus d’un million d’excursionnistes chaque été (cela représente environ 37% de la fréquentation du département) » indique Alexis Aubespin, directeur de l’Office de Tourisme de Serre-Ponçon, qui évoque « une augmentation de 30% des nuitées touristiques ces cinq dernières années ».
« Une forme de luxe sauvage »
Entre criques sauvages et eaux turquoises, le lac de Serre-Ponçon possède bien des atouts. Ses 92 kilomètres de berges dont 14 aménagées font la joie des amateurs de sports nautiques. Huit plages sont labellisées « Pavillon Bleu ». « Nous voulons développer le tourisme mais un tourisme maitrisé » concède Alexis Aubespin qui met en avant « une forme de luxe sauvage ». Un beau succès qui obligent les responsables à ne pas s’endormir sur leurs lauriers. « La caractéristique du lac fait qu’on doit sans cesse inventer des choses » relève Christophe Piana pas peu fier d’avoir mis en place des accès spécifiques pour les personnes à mobilité réduite.
Après la découverte du lac à bord d’un joli voilier (voir ci-dessous), le moment est venu de reprendre la route pour s’engouffrer dans le Parc naturel régional du Queyras. C’est parait-il le château d’eau de toute la région. Notre camp de base se situe à Ceillac, 1 640 mètres d’altitude. Nous y séjournerons pour deux nuits dans l’imposant chalet Aquila, 400 m2 entièrement réalisé en bois des Hautes-Alpes. Tout autour des sommets de toutes tailles. L’air est pur et la quiétude du lieu contraste avec l’effervescence de nos villes urbaines. Le soleil brille. On se sent bien.
Dans le Queyras les voitures se saluent entre elles
Protégé par les Ecrins d’un côté et l’Italie de l’autre, « le Queyras, explique Alexia Grossan qui travaille à l’Office de Tourisme, c’est 2 500 habitants répartis en sept villages dont le plus grand s’appelle Guillestre. Ici, tout le monde se connait ». « Les voitures se saluent entre elles » ajoute dans un sourire la responsable qui veut promouvoir « un tourisme quatre saisons ». On peut lui faire confiance, l’hiver et l’été donnent déjà beaucoup. Le printemps et l’automne avec notamment « tous ces mélèzes qui prennent des couleurs flamboyantes » doivent nourrir davantage de séjours.
Avant de sombrer dans les bras de Morphée, et après avoir savouré quelques spécialités locales comme la tourte queyrassine (fromage à raclette, lardons, sarriette, pommes de terre), nous avons droit à un concert de Malcom Potter dans le cadre de la dixième édition du Jazz’n Cheeze festival à Ceillac. Un évènement sur les hauteurs, consensuel et bon enfant, né de la rencontre entre une passionnée de jazz et un fromager du coin. Une belle histoire qui fait vibrer jusqu’à 250 spectateurs par soirée durant quatre jours.
Pêche sur les lacs d’altitude
C’est chaussures de rando aux pieds que nous partons le lendemain en direction des lacs du Malrif (Grand Laus, Petit Laus et Mézan) pour s’initier à la pêche. « Dans les Hautes-Alpes, il y a 53 lacs d’altitude où l’on peut pratiquer la pêche » souligne Dewis Davudian, agent de développement à la Fédération de Pêche des Hautes-Alpes qui recense 17 000 adhérents pour 142 000 habitants. Un vrai département de pêcheurs. Le droit de pêche s’achète à la journée, la semaine ou à l’année. Pour un adulte, il faut compter 74 euros pour une carte annuelle. « Cela doit rester un loisir populaire » déclare le sympathique et très professionnel Dewis qui en compagnie de son collègue Emmanuel Aubert (voir ci-dessous) et d’un guide californien tombé amoureux de la région nous fait aussi profiter de ses connaissances sur la faune et flore locale.
Depuis le lieu-dit la Bergerie, nous mettons environ deux heures – un peu moins de 800 m de dénivelé – pour atteindre le lac du Grand Laus (2 579 m). Ces lacs d’altitude, alimentés par l’eau des glaciers et la fonte des neiges, sont emblématiques des paysages de montagne. Patrimoine naturel et touristique d’une grande beauté, ils constituent un pôle particulièrement attractif pour les passionnés de randonnée, de pêche et de farniente. Après la pause casse-croûte dans ce décor de carte postale, l’heure est donc venue de s’essayer. Pêche à la ligne avec moulinet, pêche à la mouche, pêche au cou, les techniques diffèrent mais malheureusement le résultat n’est pas au rendez-vous. Pas la moindre truite fario à se mettre sous la dent. Qu’importe, le plaisir est aussi dans le geste, celui de lancer correctement sa ligne sans faire de perruque – des nœuds – sur son moulinet ou pour les plus maladroits ne pas agripper son voisin.
Les paysages sublimes du Queyras
Monter vers un lac d’altitude est en soi toujours une belle aventure. Pas besoin d’être un super bon marcheur ou un sportif aguerri pour goûter à cette pure expérience. Au-delà de l’initiation à la pêche, c’est ici l’opportunité de mieux appréhender les paysages sublimes du Queyras. Ne surtout pas oublier son appareil photo ou son smartphone, et sa… crème solaire. En fin de journée, nous regagnons le chalet à Ceillac. Le timing est parfait pour déguster des produits traditionnels du Queyras. À commencer par le Bleu du Queyras, délicieux fromage en cours de labellisation AOP (voir ci-dessous).
Départ matinal le dimanche 26 juin pour ce qui constitue un autre temps fort du séjour, une descente en rafting du Guil, un affluent de la Durance, voie naturelle du passage de la Provence vers le Piémont et l’ancien royaume de Savoie. C’est au pied d’un château médiéval, à la base nautique Quey’raft à Château-Ville-Vieille que nous nous équipons. Pendant que nous enfilons combinaison, casque et gilet de sauvetage, Vincent Lhote le patron précise que c’est sur cette rivière que sont formés et évalués les futurs moniteurs de kayak et de raft. 30 km de navigation sont possibles sur le Guil, nous n’en feront que 6 soit environ 1h15 de descente et belles émotions. « On ne fait que passer sur l’eau, il n’y a pas d’impact négatif sur l’environnement » ajoute celui qui reçoit « entre 3 000 et 3 500 personnes chaque année ».
Rodéo raft sur le Guil
Au choix descente découverte ou descente sportive (comptez 48 euros par personne). C’est cette dernière option qui nous est imposée. « C’est comme un rodéo sauf que là c’est le radeau qui cherche à vous éjecter » sourit Vincent qui tempère tout de suite en certifiant que nous allons prendre du plaisir. Robin Antoine sera notre moniteur. Les embarcations gonflables peuvent contenir jusqu’à six personnes.
Après un p’tit transfert en pick-up, nous voici au pied du tumultueux Guil. « Vous verrez, tout au long de la descente les petits oiseaux, cingles plongeurs et bergeronnettes des ruisseaux, vont vous précéder » nous dit Robin. Les falaises encaissées procurent un sentiment d’aventure et de dépaysement absolu. L’eau est cristalline et donne envie de s’y plonger. À la fois directif et pédagogue, le moniteur donne les consignes pour se frayer un chemin le plus aisément possible au milieu des rochers et des rapides. « Véro, avant », « Sabah, appel »…, pagaie en main, chacun s’exécute et donne le meilleur pour faire progresser le raft. La rivière montre son caractère, le temps n’a plus de repères.
Un moment d’accalmie permet à Robin de nous délivrer quelques explications sur l’environnement, les oiseaux, les formations géologiques et même sur les gnomes qui résident ici… C’est toujours intéressant. Et puis ça repart ! À 880 m d’altitude, le Guil nous dicte sa loi. « Banzaï » crie Robin, et tout le monde se met en sécurité à l’intérieur du radeau. Nous l’avons notre dose d’adrénaline. Après tout, n’est-ce pas ce que nous étions venus chercher, je crois bien que oui ! Cela reste un super souvenir.
Stade d’eau vive international au cœur des Ecrins
Remis de nos émotions, nous échangeons lors du déjeuner avec Bettina Matias, la directrice de l’Office de Tourisme – Pays des Ecrins. Elle aussi nous rappelle que « l’eau fait la richesse de ce territoire de haute montagne au pied des plus grands glaciers ». Avec ses 4 102 m d’altitude, la Barre des Ecrins est le point culminant des Hautes-Alpes. Un appel à la découverte et l’itinérance également. « Nous sommes historiquement le plus haut département de France. En à peine 20 minutes, nous passons d’un environnement glaciaire à une ambiance méditerranéenne. C’est d’une diversité incroyable, et ce en toute saison » s’enthousiasme la dirigeante.
À la fonte des neiges, l’eau vive prend le relais sur la Durance à l’Argentière-La-Bessée, l’un des huit villages qui composent le Pays des Ecrins et ses « 2 millions de nuitées annuelles ». C’est l’exemple même d’un site qui s’est réorienté vers le tourisme sportif avec la mise en valeur d’éléments naturels que sont l’eau, la glace et la roche. Situé sur la Durance, le stade d’eau vive de l’Argentière-La-Bessée, Terre de Jeux 2024, s’est imposé comme l’un des plus beaux spots de la discipline en France. « C’est le plus grand, le plus riche et le plus varié » confirme Nicolas Genthon, directeur du Centre Régional de Formation de Canoë-Kayak.
Un bassin de compétition internationale long de 400 mètres et disposant de 50 portes de slalom montées en permanence. Référence en Europe, ce centre d’eau vive naturel façonné par Michel Baudry, vice-président du Comité Départemental de Canoë-Kayak, est labellisé Centre de Préparation aux Jeux (CPJ) Paris 2024. Tout comme l’est dans le département Montgenèvre pour le VTT et Serre Chevalier-Briançon pour l’escalade. D’ici la future olympiade, le site de l’Argentière-La-Bessée accueillera les championnats de France de rafting le 17 septembre prochain.
Relaxation et bien-être à Monêtier-les-Bains
De l’eau toujours. Pour ponctuer notre séjour en douceur, nous nous rendons sur la commune de Monêtier-les-Bains, un des hauts-lieux de l’alpinisme ouvrant là encore sur de magnifiques glaciers. « C’est pour ça qu’il y a de l’eau partout, c’est la commune le plus arrosée des Hautes-Alpes » souligne Renaud Philip, guide du patrimoine. De l’eau froide mais aussi des sources d’eau chaudes coulant naturellement à 44° (voir ci-dessous). Une particularité qui fait l’attrait de la destination. Monêtier qui abrite six villages de part et d’autre de la rivière Guisane totalise seulement « 1 060 habitants à l’année, et entre 12 000 et 15 000 l’été » indique le guide.
Nous l’avons constaté, les Hautes-Alpes jouissent d’une nature riche et diversifiée. Un territoire prodigue qui encourage l’exaltation des sens. Et qui donne envie d’y randonner, grimper, pêcher, pagayer ou naviguer. En mode déconnexion, détente et silence. Oui là-bas l’eau peut être « source de joie ». Mais n’oublions jamais que cette eau qui a façonné la géographie des Hautes-Alpes reste ce bien si précieux indispensable à toute vie.
Plaisirs du nautisme sur le lac de Serre-Ponçon
Pour les férus de nautisme, Serre-Ponçon s’avère un terrain de jeu tout indiqué. Les montagnes encerclant le lac et les amplitudes thermiques entre le jour et la nuit favorisent l’apparition de brises thermiques dès la mi-journée et jusqu’en fin d’après-midi. Des conditions idéales pour la pratique des sports de glisse (kitesurf, kitefoil, windfoil, wingfoil, paddle…) et bien sûr la voile.
Justement c’est à bord d’un Echo 90, un voiler de 9 mètres pouvant accueillir jusqu’à 12 personnes, que nous embarquons en compagnie de Thierry Allamanno, directeur du Club Nautique Alpin (CNA) et président du Comité Départemental de Voile. D’une grande stabilité, possibilité nous est donnée de barrer le navire l’espace d’un moment. « Ce bateau est adapté à tous les publics, y compris ceux à mobilité réduite » précise le dirigeant. C’est pour nous l’occasion de se familiariser avec la navigation, notamment l’utilisation des différentes voiles (génois, grand-voiles, voile d’artimon, spinnaker…) en fonction du vent. Très instructif.
Avec cette embarcation, différentes sorties sont proposées comme par exemple celle permettant une dégustation de produits du terroir dans une crique (35 euros par personne pour environ 3 heures). « Nous allons aussi dès cet été mettre en place une sortie – 25 euros pour environ 2 heures – en lien avec le Parc national des Ecrins avec des guides qui expliqueront la faune et la flore » poursuit Thierry Allamanno. Les plus sportifs peuvent aussi effectuer une sortie sur un trimaran. « C’est plus rapide et on peut faire lever le bateau » explique le boss du CNA.
Cinq bases nautiques affiliées à la Fédération Française de Voile et deux autres privées sont situées au niveau du lac mobilisant ainsi une cinquantaine de moniteurs. Au total le site dispose de 1 250 anneaux. Sans compter les emplacements pour les équipements de sports de glisse. À cheval entre le plan d’eau d’Embrun et le lac de Serre-Ponçon, le Club Nautique Alpin accueille chaque été plus de 1 500 stagiaires pour des initiations ou du perfectionnement en planche à voile, catamaran et dériveur. Du 20 au 26 août, le CNA de Serre-Ponçon organisera le championnat de France de Voile Extrême Glisse Windfoil et Kitefoil.
Emmanuel Aubert, pêcheur passionné qui « relâche tout »
Pêcheur de 27 ans vivant à Gap, Emmanuel Aubert est un véritable passionné. Un loisir auquel il consacre « entre 150 et 200 jours par an », « sur les lacs d’altitude, mais surtout en rivière ». Sa motivation : « comprendre le milieu ». « J’ai plaisir à déceler le comportement des poissons » explique celui qui pratique une pêche « no kill » c’est-à-dire que les poissons ne sont pas consommés mais remis à l’eau. En effet il « relâche tout », « une ligne de conduite » qu’il s’est fixée avec le souci « d’impacter le moins possible l’environnement ».
Lorsqu’il pêche, Emmanuel utilise des leurres artificiels, pas d’appâts naturels. « J’en ai 2 000 ou 3 000, dans différentes familles et de toutes les couleurs pour imiter au mieux les poissons » déclare-t-il. Sur le lac du Grand Laus, avec des imitations d’insectes ou de vairons, il attrape volontiers des truites. Précision à l’attention des non initiés, celles-ci doivent faire au-moins 30 cm de long pour pouvoir être conservées.
Côté matériel, Dewis Davudian, agent de développement à la Fédération de Pêche des Hautes-Alpes, recommande « une canne mesurant entre 2 m et 2,10 m, et que l’on peut démonter en deux brins, afin de la transporter facilement lorsqu’on monte avec un sac de rando ». Cette canne est munie d’un moulinet, c’est-à-dire qu’elle contient « une réserve de fil qui va permettre de pêcher tout au bord ou très loin avec la possibilité de descendre l’appât très profond si on le souhaite ». La canne entière s’appelle « un lancer léger ». « C’est le matériel de base » poursuit Dewis. Le coût, « à partir d’une dizaine d’euros pour le moulinet, et entre 30 et 50 euros pour la canne » affirme le spécialiste.
Les Grands Bains du Monêtier
Réputée depuis l’Antiquité, l’eau de source de Mônetier-les-Bains coule naturellement à 44°. Ses bienfaits, elle les tient d’un parcours bien spécifique descendant dans les entrailles de la terre (jusqu’à 1 000 mètres) où elle se réchauffe d’un degré tous les 100 m. Au XVIIIème siècle, elle soigne les problèmes gastriques, rhumatologiques et dermatologiques. Exploitée en thermalisme à partir de 1715, elle alimente aujourd’hui les Grands Bains, un centre thermo-ludique de 4 500 m2 édifié en 2008 où il fait bon se ressourcer après une journée de randonnée ou de ski en hiver.
Frigidarium (17°), Tépidarium (32°), Caldarium (40°), Hammam (40°), Brumisateur (12°), Bassin Amphore (28°), Grotte musicale (37°), Bassin minéral (37°), différents parcours sont proposés. Sans oublier les grands bassins intérieur et extérieur dans un sublime décor de montagnes qui procurent bien-être et détente. Le tarif est de 21 euros par adulte pour deux heures de relaxation. À l’étage, « l’espace romano-irlandais » propose divers activités de tradition thermale graduellement tempérées (un sauna jusqu’à 90°). Cet espace privilégié est réservé aux personnes majeures.
Une suggestion dégustation, le Bleu du Queyras
C’est un patrimoine montagnard à lui seul. Fabriqué depuis le XVIIIème siècle dans les fermes et les fruitières des vallées du Queyras, le Bleu du Queyras, un fromage doux et onctueux affiné pendant 30 jours et fabriqué à partir du lait de vache de race tarine, connaît aujourd’hui un renouveau sous l’action conjuguée de plusieurs producteurs et fromagers. C’est le cas notamment de François Blanc, associé du GAEC Val d’Azur basé au pied de l’Izoard à Arvieux. « Ce fromage, c’est notre histoire familiale. Nous voulons continuer à le développer en souvenir de nos ainés » résume l’agriculteur. Pour preuve, un projet de labellisation AOP Bleu du Queyras est en cours. « Nous l’avons initié 2017, la démarche devrait aboutir d’ici deux ans » déclare François Blanc pas peu fier que ce fromage à pâte persillée emblématique de la région ait obtenu « une médaille d’argent au salon de l’Agriculture à Paris ». Sa texture onctueuse et crémeuse, sa croûte fine colorée de gris, vert et blanc, développent des arômes persistants de sous-bois et de champignons en bouche.
Les Hautes-Alpes en quelques chiffres
- Département le plus haut de France.
- L’un des moins peuplés de France (142 000 habitants).
- L’un des plus importants gisements d’énergie renouvelable, avec notamment le barrage de Serre-Ponçon.
- 2 000 kilomètres de rivières traversent le département dont 500 qui sont navigables.
- Le tourisme, 15 000 emplois soit 35% de la richesse locale.
- 22,7 millions de nuitées touristique par an (80% de Français, 20% d’étrangers).
- 390 000 lits touristiques.
- Accessibilité en train, depuis Paris Gare de Lyon jusqu’à Aix-en-Provence ou Grenoble. Possibilité d’un train de nuit entre Paris et Briançon.
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