JO 2030 : Val d’Isère ne comprend pas

Alors que Val d’Isère se faisait une joie d’accueillir les épreuves de ski alpin pour les JO de 2030, le CIO, dans sa quête écologique, a finalement décidé de ne pas retenir la station savoyarde. De quoi faire monter au créneau son maire Patrick Martin qui ne digère pas cette annonce.

« Les Jeux Olympiques & Paralympiques d’hiver 2030 doivent être exemplaires. Val d’Isère est une vitrine naturelle d’une montagne vertueuse. Je suis déterminé à travailler avec l’ensemble des acteurs pour contribuer à l’organisation de Jeux durables et emblématiques pour la France » déclare Patrick Martin, le maire de Val d’Isère.

Avec lui, bon nombre de champions français, Ingrid Jacquemod, directrice du Club des Sports de Val d’Isère, en tête se navrent  de cette décision soudaine du Comité International Olympique. Pour justifier son choix, ce dernier évoque le besoin d’optimiser les coûts et le transport avec derrière des considérations environnementales. Sobriété écologique quand tu nous tiens. Nous nous sommes peut-être réjouis trop vite.

60% de la commune en espace naturel protégé

Avec plus de 190 épreuves de Coupe du Monde de ski alpin organisées, Val d’Isère a prouvé qu’il est prêt techniquement et humainement à recevoir des épreuves des JOP, indique un communiqué. Le territoire dispose de toutes les infrastructures nécessaires : Centre Médias au Centre de Congrès et Centre Aquasportif de 5 000 m² avec équipements d’entrainement et salle modulable pour recevoir les équipes. Les pistes de compétition de La Face de Bellevarde et La Oreiller Killy sont équipées de la fibre optique, de lumières pour travail de nuit et d’enneigeurs de dernière génération. Les équipes du Club des Sports, de la commune, de la Régie des pistes sont sollicitées chaque année pour l’organisation de compétitions internationales de ski alpin, une expertise et un savoir-faire reconnus dans le monde entier.

Avec 60% de la commune en espace naturel protégé, Val d’Isère est engagé depuis plusieurs années dans une démarche de transition durable. Cette démarche continue a été confirmée par l’obtention du label Flocon Vert en novembre 2022. La mobilité douce est un des axes de travail communal. Parmi les mesures à ce jour : les navettes gratuites du village roulent au carburant végétal HVO, deux sont électriques et d’ici 2025 l’ensemble de la flotte ValBus sera électrique. Le damage du domaine se fait également grâce au HVO permettant de réduire de 90% les émissions de CO2 et de 65% les particules fines émises.

Alors qu’est-ce qu’il faut faire de plus, semblent se demander les élus de la station. Les jeux sans Val d’Isère, « c’est comme Paris sans la Tour Eiffel ou un match de rugby à Londres en dehors de Twickenham » commente le maire sur RMC Sports.

La commune ne perd pas espoir et espère encore faire évoluer les choses. Patrick Martin s’est emparé du sujet. Il a écrit à Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, Elisabeth Borne, Première ministre, et même Emmanuel Macron, afin de faire entendre ses arguments.