Justine Henry : « Voyager pour le vélo, c’est tout ce qui me passionne »
À bientôt 19 ans, Justine Henry est l’un des meilleurs espoirs français de l’enduro VTT. Soutenue par la région Occitanie, elle dispute dans moins d’un mois la finale de la Coupe du Monde Enduro qui aura lieu pour la première fois en France, chez elle à Loudenvielle dans les Pyrénées.
« Ce qui me plait, c’est me dépasser, me donner à fond ». Spécialisée sur l’enduro VTT (discipline à profil descendant), Justine Henry adore la vitesse et se dépenser physiquement. Depuis son plus jeune âge, elle s’est toujours illustrée sur deux roues.
« Je n’ai pas un gros talent, ce sont les entrainements qui payent »
Native de Toulouse, inspirée par son père qui faisait du vélo de route, elle s’inscrit dès ses 8 ans au club de Coulommiers. « On faisait beaucoup de route, et après un p’tit peu de VTT. J’aimais ça » explique-t-elle. Contrainte de déménager avec ses parents, elle arrive à l’âge de 11 ans à Loudenvielle dans les Hautes-Pyrénées. Par chance, il existe un club de VTT juste à côté à Luchon, le Luchon Louron Cyclisme. Elle s’y inscrit.
Rapidement elle dispute le Trophée Régional des Jeunes Vététistes (TRJV) avant de se qualifier en 2017 pour le Trophée de France des Jeunes Vététistes (TFJV). « Je n’ai pas un gros talent, ce sont les entrainements qui payent » avoue modestement Justine Henry.
À l’aise sur un vélo l’été, la jeune femme l’est tout autant l’hiver sur un snowboard, une autre passion qui lui procure « sensations fortes et adrénaline ». Toujours dans l’idée de « se dépasser physiquement », elle s’adonne aussi de temps à autre à l’escalade. Côté études, elle vient de décrocher son baccalauréat, « avec mention assez bien » tient-elle à préciser. Si elle prévoit de passer un monitorat de snowboard et travailler en Suisse l’hiver prochain, Justine Henry envisage également de passer le Diplôme d’Etat de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport (DEJEPS), en gros le monitorat de VTT.
La finale de la Coupe du Monde sur son terrain de jeu favori
En attendant la championne se concentre sur son prochain challenge, la finale de la Coupe du Monde Enduro qui se tient pour la première fois en France, qui plus est chez elle à Loudenvielle dans les Pyrénées, son « terrain de jeu favori ». Avec ses paysages enchanteurs et ses nombreuses pistes de trail, la vallée du Louron se présente en effet comme « un véritable petit paradis de l’enduro ».
Même si elle reconnait « avoir un p’tit peu la pression », Justine ambitionne d’y faire « un podium » dans sa catégorie, les U21. Il faut également souligner que la compétition se déroule dans le cadre du Pyrénées Bike Festival, un évènement organisé par son propre père, Ludovic Henry, du 22 au 25 septembre. Soutenue par la région Occitanie, Justine se donne les moyens de réussir son entreprise. VTT bien sûr, mais aussi course à pied, séances de stretching, de musculation ou encore home trainer figurent au menu de son entrainement hebdomadaire.
Faisant partie du « Tribe Pyrénées Gravity » managé par son père, la vététiste est bien entourée. Les sept pilotes du Team ont en effet à leur disposition « un coach pour l’aspect technique et un préparateur physique ». De quoi nourrir de belles ambitions sur cette prochaine finale de Coupe du Monde. Seule française de sa catégorie, Justine aura face à elle de redoutables concurrentes en provenance des Etats-Unis, du Canada, du Chili ou d’Italie. Dans le monde de l’enduro VTT, beaucoup de compétiteurs prennent pour modèle Isabeau Courdurier, championne du monde 2019 des Enduro world Series. « C’est toujours cool de me comparer à elle pour évaluer ma progression » affirme Justine Henry qui « prend les choses comme elles viennent » sans trop savoir si elle va persévérer dans l’enduro VTT.
Le vélo, passeport génial pour voyager
Seule certitude, son sport lui permet de voyager et de découvrir de nouveaux horizons. « Voyager pour le vélo, c’est tout ce qui me passionne, c’est génial » déclare-t-elle. Et de rappeler qu’elle vient juste de rentrer d’Amérique du Nord. « Au Canada, j’étais à Whistler, le pays du vélo, (au nord de Vancouver en Colombie-Britannique), et aux Etats-Unis, j’ai disputé une course à Burke dans le Vermont avant d’aller à Sugarloaf dans le Maine » résume la jeune femme qui profite toujours de quelques jours de repos pour visiter et découvrir les environs. Cette première parenthèse outre-Atlantique a été précédée par d’autres séjours en Europe, en Italie, en Suisse ou en Ecosse, « une destination magnifique où j’ai d’ailleurs fait un podium ». « Découvrir des pays grâce au vélo, c’est formidable » s’enthousiasme Justine Henry désormais 100% focalisée sur les paysages familiers de la vallée du Louron avec cette finale de la Coupe du Monde Enduro dans moins d’un mois. On lui souhaite le meilleur.