Cediv Travel, en route vers les cimes du Kilimandjaro
Du 29 janvier au 8 février 2024, à l’initiative du réseau d’agences de voyages Cediv Travel, une trentaine de professionnels de tourisme vont se lancer à l’assaut du Kilimandjaro, le plus haut sommet de l’Afrique qui culmine à 5 895 mètres. Un défi inspirant et oxygénant qui trouve son origine dans la période difficile du Covid.
C’est parfois dans la douleur que naissent les belles histoires. Au sein du réseau d’agences de voyages Cediv Travel (quelque 230 points de ventes), on ne se le cache pas, la période Covid a été particulièrement difficile à vivre. « Mais nous avons tenu pendant deux ans » assène fièrement sa présidente Adriana Minchella. En organisant jusqu’à trois visio-conférence par jour, la dirigeante s’enfermait seule dans son bureau et insufflait ce surcroit de courage et de réconfort à ses troupes. « Tout en étant isolés, nous étions ensemble » déclare-t-elle.
« Le Kili, je l’ai vu d’en bas, je rêve d’admirer le panorama d’en haut »
Les jours et les mois passent. Tout le monde tient. Petit à petit germe l’idée de faire quelque chose d’original et insolite en cas de sortie de crise. Chacun y va de ses rêves et de ses envies s’il s’en sort « la tête haute, en bonne santé et en ayant sauvé son affaire ». Adriana Minchella évoque très vite l’ascension du Kilimandjaro, « je l’ai vu d’en bas, au Kenya notamment, je rêve d’admirer le panorama d’en haut ». L’idée est belle. Elle fait son chemin. Au fur et à mesure que l’horizon sanitaire s’éclaircit, le défi prend forme, approuvé et soutenu par plusieurs adhérents et fournisseurs. Une manière aussi de montrer qu’il est possible de triompher de l’adversité.
Un défi qui « n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde »
Un challenge qui vient à point car parmi les adhérents du Cediv, il y a l’agence Côté Soleil Voyages basée à Boulogne-sur-Mer et spécialisée sur les voyages sportifs. À sa tête Isabelle Mislanghe, une véritable spécialiste de l’ascension du Kilimandjaro situé au nord-est de la Tanzanie. « Lorsque pour la première fois Adriana m’a parlé de ce défi, j’ai souri, ça n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde » confie celle qui a déjà gravi le plus haut toit de l’Afrique une vingtaine de fois. L’ancienne sportive de haut niveau avoue d’ailleurs être impressionnée par le côté battant et motivant de la présidente du Cediv. « C’est un moteur. Elle est exceptionnelle. D’ailleurs je ne sais pas comment elle fait pour gérer tout ce qu’elle doit gérer professionnellement » indique Isabelle Mislanghe qui va encadrer fin janvier cette expédition en compagnie de sa fille Constance.
« Le succès réside dans la préparation »
Au total, 32 professionnels du tourisme enjoués et motivés sont inscrits sur l’ascension du Kilimandjaro. Ils doivent pour cela suivre une préparation avec un minimum d’entrainement, un choix rigoureux dans l’équipement et quelques tests médicaux au préalable. « Je me suis équipée et je marche beaucoup. J’ai une petite maison à Salvetat-sur-Agout (Hérault), j’y vais toutes les semaines » souligne Adriana Minchella. Le challenge est d’autant plus beau que la future expédition est loin d’être composée de grands sportifs. La notion de performance est d’ailleurs à bannir. Comme le répète Isabelle Mislanghe, « le succès réside dans la préparation », ensuite, sur le Kili, « il faut marcher tout doucement pour apprendre son corps à s’habituer à l’altitude, boire beaucoup d’eau, jusqu’à 4 litres par jour, et bien se reposer ». C’est la clé de voûte de la réussite de cette aventure. Un mantra que chacun va devoir appliquer. « Jeunes, moins jeunes, sportifs, non sportifs, agents de voyages, tour-opérateurs, prestataires… de Paris et de la province, nous avons réussi à fédérer des profils différents. C’est à l’image de notre réseau, c’est dans notre ADN » résume Adriana Michella.
« C’est comme si j’emmenais ma famille, donc je vais faire attention à tout le monde »
La montée du Kilimandjaro (5,5 jours de montée – 1,5 jour de descente) s’effectuera par la voie Machame, « c’est la plus simple en termes d’acclimatation, mais aussi la plus belle, la plus sauvage » déclare la dirigeante de Côté Soleil Voyages très enthousiaste à l’idée de retourner dans son « jardin ». En plus, « je vais pouvoir donner la main à plein de gens qui sont dans mon secteur d’activité professionnel. C’est comme si j’emmenais ma famille, donc je vais faire attention à tout le monde » poursuit bienveillante Isabelle Mislanghe. Lestés d’un sac à dos de maximum 12 kg, les grimpeurs seront accompagnés par un staff important qui sera là pour porter leurs principaux effets et tout le matériel nécessaire pour les six nuits en bivouac.
Au lever du soleil, toucher les neiges éternelles du Kilimandjaro
Le dernier jour de l’ascension, le départ se fera à minuit à la lampe frontale. Avant peut-être, au lever du soleil toucher le Graal et les neiges éternelles du Kilimandjaro. Tout au long du parcours, depuis la forêt tropicale à 1 800 m d’altitude jusqu’au sommet, les participant(e)s à cette aventure vont goûter à des paysages d’une incroyable beauté et d’une grande diversité. « C’est une montagne sur laquelle on peut se faire plaisir, je n’ai pas trouvé d’équivalent » affirme la chef d’expé qui a pourtant baroudé à travers le monde, et qui est convaincue que chacun va profiter de ces « moments absolument magiques où l’on sort de la réalité ».
Le choix puis l’élaboration de cet « éductour à nul autre pareil » démontre au moins une chose, c’est que finalement quand on veut on peut. Adriana Michella ne dit pas autre chose, « lorsqu’on a la possibilité d’atteindre un objectif, il faut s’en donner la volonté. Au sein de notre réseau, nous n’en manquons pas ». La force d’un groupe n’est-elle pas de jouer collectif. Le proverbe africain, « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » n’a jamais collé aussi bien à l’esprit du Cediv.
À travers le témoignage de quelques participants, nous reviendrons régulièrement sur les motivations propres à chacun et la façon de se préparer à cette expédition.
