Djawed Kacedali (Mer et Soleil) : « Le Kilimandjaro, si je m’arrête c’est un échec »

Aimant les défis et les challenges, Djawed Kacedali rêve « d’aventure insolite en bivouac ». Le défi Kilimandjaro proposé par le réseau Cediv Travel tombe à point. Malheureusement en septembre dernier le dirigeant de l’agence Mer et Soleil à Roubaix se blesse gravement au genou. Privé de sport durant deux mois, il ronge son frein en silence. Avant de s’attacher les services d’un préparateur physique de tout premier plan. Le compte à rebours est lancé. Il sera prêt pour cette expédition sur le toit de l’Afrique qui débute le 29 janvier prochain.

Le sport a toujours guidé sa vie. Le volley, le basket, la natation… et surtout l’équitation. Champion du monde cadet de saut d’obstacles au tournant des années 2000, Djawed Kacedali se hisse même en finale des championnats de France de la discipline il y a trois ans. Un vrai gagneur qui « bouscule les codes » souligne ce natif de l’Algérie qui fonctionne beaucoup à l’adrénaline.

« Si je ne le faisais pas là, je l’aurai fait plus tard »

Sportif certes mais pas du tout montagnard. « À part la dune du Pilat, je n’ai aucune expérience en la matière » précise Djawed qui depuis deux ou trois ans éprouve cependant des envies de trekking. « Je rêve d’aventure et de moments insolites en bivouac » précise-t-il.

Le défi du Kilimandjaro initié par le réseau Cediv Travel et sa présidente Adriana Minchella arrive à point nommé. « Si je ne le faisais pas là, je l’aurai fait plus tard » indique le jeune agent de voyages, ravi de partir avec une équipe de pros qui maitrise parfaitement la destination. « Avec Isabelle (Mislanghe, la chef d’expé), nous serons bien encadrés » affirme-t-il.

Une telle expédition demande du temps et de la disponibilité. « À l’agence nous avons recruté. Cela m’a permis aussi de me projeter » explique Djawed Kacedali. Et puis l’agence historique Mer et Soleil à Roubaix se double d’une petite sœur située à Lille-Centre. Une entreprise familiale affiliée depuis 2019 au Cediv qui prospère bien et qui ouvre les portes de tous les possibles.

« Ce combat me plaisait. J’avais besoin de ce challenge »

Bref tout roule jusqu’à ce que Djawed se blesse au genou droit à la mi-septembre en jouant au basket. Une luxation de la rotule qui occasionne des douleurs aigues. Il ne peut pratiquer la moindre activité sportive durant deux mois. Gros coup de mou. Remise en question. Mais le mental reprend le dessus. « En emmenant mon fils à un entrainement de tennis, j’ai rencontré un préparateur sportif qui entrainait des pros. Il m’a dit : ‘’le Kili c’est possible mais c’est une course contre la montre. Cela dépend de toi’’ raconte Djawed. Il n’en fallait pas plus pour le booster, « ce combat me plaisait. J’avais besoin de ce challenge ».

« Au début j’ai failli tomber dans les pommes tellement c’était intense »

Quelques jours plus tard, les deux hommes se retrouvent à la salle d’entrainement. À raison de trois séances par semaine, des ateliers spécifiques sont mis en place. Il faut (re)muscler les jambes et retrouver de la motricité. « Au début j’ai failli tomber dans les pommes tellement c’était intense. À chaque exercice j’avais l’impression d’être au bout de ma vie » commente Djawed. Sa course contre la montre devient aussi celle de son préparateur. Le programme doit se terminer le 26 janvier, à deux jours du départ de l’expédition.

« Planter le drapeau du Cediv au sommet du Kilimandjaro »

Motivé comme jamais, le gérant de Mer et Soleil ne s’autorise aucune sortie festive. Il modifie son hygiène de vie. « Je m’oblige à boire de l’eau toutes les heures » déclare-t-il. Dès lors il ne vise qu’une chose, le toit de l’Afrique et ses 5 895 mètres d’altitude, « quel que soit le palier, si je m’arrête c’est un échec ». Préférant endosser le rôle d’outsider plutôt que celui de favori, il veut arriver devant et tout en haut. « Je ne recherche pas la perfection mais la performance » affirme Djawed Kacedali. Il a même tout prévu : « planter le drapeau de Mer et Soleil et celui du Cediv au sommet du Kilimandjaro ». Il faudra patienter jusqu’au 7 février. 

*Dans la perspective de cette expédition, nous vous livrerons régulièrement le témoignage de participants concernant leurs motivations et manière de se préparer à l’ascension du Kilimandjaro.