Tout connaître sur le Mont-Blanc grâce aux deux ouvrages, à conseiller aux débutants comme aux plus chevronnés
Les bien nommées Editions du Mont-Blanc viennent d’éditer deux ouvrages consacrées à ce sommet qui « intimide » et « émerveille ». Après la lecture de ces ouvrages, vous n’aurez qu’une envie, apprivoiser le Mont blanc.
Tout autour du Mont-Blanc – Hervé Frumy
Si vous pensiez tout savoir sur le massif du Mont-Blanc, si vous vouliez le découvrir en randonnant ou si, en adepte inconditionnel, vous aviez envie d’aller y refaire un petit tour, cet ouvrage vous permet d’arpenter ses sentiers d’une façon franchement originale.
À travers des dessins originaux, des reproductions de gravures anciennes et photographies, Tout autour du Mont-Blanc promène le lecteur dans l’un des plus beaux jardins du monde. À la fois journal de bord, carnet d’illustrations, recueil historique et album photographique, ce beau livre nourrit votre soif de connaissances sur la montagne grâce à une passionnante encyclopédie illustrée.
Il faut prendre le temps de lire les anecdotes, de se plonger dans les récits d’antan, de rêver, de se laisser guider par le pinceau et la plume de l’auteur. Suivez, le nez au vent, les bonnes odeurs de tomme, de confiture de framboise et de chanterelles, elles vous mèneront vers de beaux alpages ou de mystérieux sous-bois. Vos sens s’éveilleront tour à tour et, sans aucun doute, vous entendrez le bruissement furtif ou le craquement sec qui vous rappelleront que vous n’êtes pas les habitants de ces lieux mais de simples hôtes.
Si ça vous intéresse : c’est ici
Gravir le Mont Blanc sans inquiéter ses parents – Les Modestes
Rédigé par Les « Modestes », une bande d’amis, Agnès, Emmanuelle et Kilian, qui partagent une passion commune pour la randonnée et, surtout, une envie de découvrir ensemble la haute montagne. Comme d’autres, ils se sont heurtés aux difficultés de la pratique autonome de l’alpinisme et ils ont souhaité transmettre au lecteur leur passion, et surtout, leurs conseils pour l’aider à se lancer dans de premières ascensions « modestes ». Ce livre s’adresse aux randonneurs chevronnés ou aux amoureux de la nature désireux de passer le cap de la haute montagne et d’acquérir une autonomie dans la pratique de l’alpinisme.
Si ça vous intéresse : c’est ici
Une tribune des auteurs : « c’est un monde nouveau qui s’est ouvert à nous »
Nous, les Modestes – Kilian, Emmanuelle, Agnès – aimons la montagne. Surtout la Haute. Parce qu’on y découvre plein de choses sur nous-mêmes, parce que c’est beau, parce que ça nous apprend à chérir la nature. Du coup, nous nous sommes dit que nous allions transmettre cette merveille au monde.
Et pourtant, nous n’étions pas prédestinés à écrire un livre sur le mont Blanc. Comme en témoignent les doux noms de nos trois villes natales (Toulouse, Brest, Marvejols), nous avons grandi loin de ses cimes enneigées.
C’est au maître des Alpes – le mont Blanc – que nous devons cette passion des sommets. Lui qui, alors que nous étions exilés à la capitale, nous a inspiré un jour cette idée folle : et si nous grimpions jusqu’à son sommet ?
Nous avions une idée, nous étions une équipe, il n’en fallait pas plus pour enflammer nos esprits enthousiastes. Nous avons passé un an et demi à pratiquer en autonomie avant de fouler le toit du convoité mont Blanc. Un an et demi de joies et de galères, où nous avons appris tant bien que mal les techniques et les subtilités de la haute montagne.
C’est en descendant des flancs du colosse des Alpes qu’a émergé le projet des « Modestes » : nous voulions partager notre histoire.
Le « guide du Routard » vers le sommet
Partager, d’abord, tout ce que nous avons appris péniblement en rassemblant des sources éparses. Les techniques, la logistique, les risques, le matériel, la météo, les trucs et astuces… bref, tout ce qu’il faut savoir pour se lancer.
Comme nous, près de 20 000 personnes tentent chaque année l’ascension du mont Blanc.Il fallait que les alpinistes en herbe aient une « Bible » vers laquelle se tourner pour aborder ce projet avec le niveau d’information nécessaire. Une sorte de « guide du Routard » vers le sommet, à destination de tous ceux qui voudraient faire comme nous.
Car en pratiquant, nous avons découvert un milieu fascinant, mais difficile d’accès pour ceux qui ont grandi loin des univers alpins où tout s’apprend depuis le plus jeune âge. Il nous a fallu de l’audace, de la curiosité et quelques imprudences pour nous construire petit à petit un réseau et un premier bagage de pratique dans l’alpinisme.
Panache, bienveillance, humilité
Partager, ensuite, ce que la montagne nous a appris de plus profond. Car le mont Blanc nous a transmis bien plus que des techniques d’alpinisme.
La camaraderie.
La force du mental.
L’humilité face aux éléments.
La joie de découvrir une marmotte au détour d’un chemin.
Le plaisir de trouver le confort rustique du refuge.
La franche authenticité qui règne en altitude.
Ce n’est pas pour rien que les professionnels considèrent que « l’alpinisme se définit par deux composantes : un milieu spécifique et un état d’esprit. »
La montagne porte des valeurs précieuses, qui résonnent avec force pour nous et pour notre génération qui se questionne. Nous les résumons par un triptyque : « panache, bienveillance, humilité » – les trois ingrédients de la « modesterie. »
Car il s’agit d’aller en montagne, oui, mais de « bien » y aller.
Au-delà du mont Blanc, les Alpes
Partager, enfin et surtout, que l’aventure de la haute montagne ne s’arrête pas au mont Blanc.
L’ambition de notre pratique s’est peu à peu déployée bien au-delà de notre objectif initial. Progresser, pour parcourir pleinement la beauté des cimes et ce terrain de jeu immense que constitue les Alpes. C’est un monde nouveau qui s’est ouvert à nous, si proche et pourtant si méconnu.
Chaque année, le mont Blanc fait tristement l’actualité ; tantôt pour sa sur-fréquentation, tantôt pour son accidentologie malheureuse. Mais est-ce vraiment la place que nous voulons donner à la montagne, qui représente 23% du territoire français, dans nos imaginaires collectifs ? Et à l’alpinisme, entré l’année dernière au patrimoine immatériel de l’UNESCO ?
En racontant, nous voulions casser ces tabous : oui, il est possible et souhaitable de pratiquer des activités de montagne accessibles, respectueuses et ouvertes, et de mettre ces connaissances dans les mains du plus grand nombre. D’ailleurs, les alpinistes « revendiquent l’utilité majeure et indéniable des activités de montagne dans le système social et éducatif » !
Merci au mont Blanc, merci à Catherine, merci aux alpinistes
Nous remercions chaleureusement le mont Blanc de nous avoir fait rêver, de nous avoir portés, et d’avoir déclenché notre pratique de l‘alpinisme.
Nos mots d’apprentis alpinistes ont trouvé un écho favorable dans la cour des « grands » au-delà de nos espérances. C’est grâce à Catherine Destivelle, qui nous a fait confiance et nous a accueilli au sein de la famille des Editions du Mont-Blanc, que notre manuscrit est devenu réalité. Et c’est bien sûr grâce aux alpinistes d’hier et d’aujourd’hui – pratiquants, guides, gardiens de refuges, associations – ayant fondé par leur pratique cette belle discipline, que « Les Modestes » ont vu le jour !
La suite pour « Les Modestes » ? De l’alpinisme, assurément ! Et puisque certains se demandent, avec tout ça, comment faire pour gravir le mont Blanc sans inquiéter ses parents, nous aimerions vous offrir une citation :
« Pour dépasser les craintes de vos proches, le mieux, c’est de démontrer que cela vous rend heureux. Démontrez votre enthousiasme et le bonheur que ça vous procure pour lever les éventuelles réserves quant à vos visites fréquentes et opiniâtres à la haute montagne ! » – Cédric Sapin-Defour, écrivain, journaliste et alpiniste.
Bonne montagne à tous,
Et si vous voulez d’abord commencer par de l’escalade, on vous en parle aussi.