C’est bientôt « Mai à vélo »
Soutenue par le ministère de la Transition écologique et le ministère des sports, la première édition de « Mai à vélo » entend promouvoir la pratique du vélo, sous toutes ses formes, auprès du plus grand nombre, à travers des événements cyclables, pédagogiques et populaires.
« Mai sera le mois pour se remettre en selle. Un mois, plutôt qu’une journée, pour que le vélo soit à la fête ». C’est le souhait exprimé par Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, ainsi que Roxana Maracineanu, ministre déléguée aux Sports. Dans le respect des gestes barrières bien évidemment.
Le vélo, star du déconfinement
Chaque année, l’opération « Mai à vélo » va mobiliser les acteurs du vélo autour d’événements cyclables sur l’ensemble des territoires. Ce sera l’occasion de partager avec le grand public l’ensemble des pratiques du vélo : mode de déplacement du quotidien, loisir, sport, tourisme… L’objectif ? Réunir une diversité de publics autour d’évènements populaires et pédagogiques.
À n’en pas douter, la bicyclette, ce moyen de transport si doux – pour la planète, le porte-monnaie et la santé – a été la petite reine du déconfinement. En quelques semaines à peine, sous l’impulsion des élus locaux et des associations, le pays se couvre de milliers de kilomètres de pistes cyclables temporaires, sur des axes dont les cyclistes n’osaient rêver jusque-là. À l’appel du gouvernement, des dizaines de milliers de Français ont sorti leurs vélos usés des caves et garages pour bénéficier du coup de pouce réparation de 50 euros.
L’an dernier, dès la semaine du 11 mai, la fréquentation cyclable a augmenté de 27 % en milieu urbain, 138 % dans le périurbain et 197 % dans les zones rurales par rapport à l’avant confinement. Pour répondre à la ruée des cyclistes chez leurs réparateurs, une Académie des métiers du vélo a été créée pour renforcer leurs effectifs et compléter le savoir- faire français de la bicyclette.
Organiser des circuits culturels à vélo
Tout terrain, pliant, urbain, électrique, quelle que soit la pratique, l’engouement est là. Avec l’opération « Mai à vélo », c’est ici l’occasion de l’ancrer et l’amplifier. En effet, le changement de perception du vélo, d’un objet de loisir à un moyen de transport ne date pas d’hier. Mais la situation inédite que nous vivons accélère tout. Cela saute aux yeux : un cycliste n’est plus seulement un sportif ou un promeneur, c’est aussi une personne qui se rend à son travail, à l’école, ou vers ses commerces, précisent dans un communiqué les instigateurs (institutions, fédérations, associations) de l’opération. « Contrairement aux pays Nordiques, la France possède une culture du Tour du France mais pas encore une véritable culture du vélo » affirme auprès d’Union Sport & Cycle, Patrick Guimard, trésorier du comité d’organisation de « Mai à Vélo » convaincu que cette opération va constituer « un des leviers de cette évolution durable ».
En 2020, les lignes ont profondément bougé et ont confirmé cette véritable révolution du vélo. Ce n’est que le début et Mai à vélo veut être un des leviers de cette évolution durable. Parmi les initiatives déployées, le site « Mai à vélo » en recense plus de 400. « Mais, précise Patrick Guimard, nous pourrions aller jusqu’à 1 000 ». Le responsable indique que l’organisation travaille avec le ministère de l’Education Nationale pour que « les élèves passent le permis à vélo sur cette période dès cette année, avec la Sécurité Routière, pour imaginer des démarches sur l’éducation et la cohabitation entre cyclistes et voitures… ». Le rôle des collectivités est important. A l’image de la ville de Lille qui déploie tout un programme spécifique. « Nous oeuvrons aussi avec Roland Garros afin de faire la promotion du vélo pour se rendre sur le tournoi ou avec certaines villes pour organiser des circuits culturels. Il y a une multitude de challenges, d’actions » conclut Patrick Guimard.
Pour trouver un évènement à vélo près de chez soi, c’est ici.