Marathon de Paris : quels recours pour les coureurs empêchés ?
S’inscrire à une course comme le Semi-Marathon (9 mars) ou le Marathon de Paris (13 avril) représente un investissement conséquent, tant sur le plan financier que personnel. Mais que se passe-t-il en cas d’empêchement pour raisons médicales ? Témoignage.

Passionné de course à pied, j’ai toujours rêvé de courir un marathon. Les places étant chères, au sens propre comme au figuré, je souscris dès le printemps 2024 au package Semi et Marathon de Paris pour m’assurer un dossard sur l’édition 2025. Montant de l’investissement : 210,99 euros.
Mais, soudainement confronté à des problèmes rénaux et devant subir une seconde hospitalisation quelques jours seulement avant le semi, je me retrouve dans l’impossibilité – sauf miracle – de prendre le départ. Quant au marathon du 13 avril, ma préparation sera bien trop insuffisante pour espérer y participer.
« Aucun remboursement ni transfert de dossard n’est autorisé »
Je contacte alors l’organisateur, Amaury Sport Organisation (ASO), pour savoir s’il est possible d’obtenir un remboursement, de revendre ou de céder mon dossard. La réponse est sans appel : « Tout engagement est personnel, ferme et définitif, et ne peut faire l’objet de remboursement pour quelque motif que ce soit ». Le règlement c’est le règlement. ASO précise également que « sans assurance annulation, le seul recours reste l’assurance de la carte bancaire utilisée pour l’inscription ».
Je ne nourrissais guère d’espoir pour un remboursement, n’ayant pas souscrit d’assurance annulation. Mais que le transfert du dossard soit également interdit, même gratuitement, pose question(s). Les semi et marathon de Paris affichent quasiment complet d’une année sur l’autre, et de nombreux coureurs rêveraient de prendre le départ.
L’an dernier, 54 175 finishers ont franchi la ligne d’arrivée du Schneider Electric Marathon de Paris, mais le nombre d’inscrits n’est pas précisé. On sait toutefois que 30 426 participants couraient leur tout premier marathon. Combien d’engagés se retrouvent empêchés, laissant autant de dossards inutilisés ? 100, 1 000, plus encore ? Il serait intéressant d’avoir les chiffres.
Une plate-forme de revente à l’image des Jeux
Pourquoi ne pas mettre en place une plateforme officielle de revente ou de cession de dossards, à l’image de celle mise en place pour les billets des Jeux olympiques et paralympiques ? Un tel dispositif permettrait d’éviter les fraudes, de contenter des inscriptions tardives et, pour l’organisateur, de garantir des lignes de départ à 100% remplies.
En définitive, cette mésaventure rappelle l’importance de bien lire le règlement et, si nécessaire, de souscrire une assurance spécifique – à partir de 6 euros – pour éviter une perte financière. Chat échaudé…