La Mercan’Tour Classic magnifie les paysages des Alpes-Maritimes

Reliant Puget-Théniers à Valberg, la 2ème édition de la Mercan’Tour Classic Alpes-Maritimes qui s’est déroulée le 31 mai a tenu toutes ses promesses, tant sur le plan sportif qu’au niveau du décor montagneux dans lequel elle s’est déroulée. Cette course cycliste constitue assurément une belle vitrine pour la promotion touristique du haut-pays niçois.

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Une belle énergie se dégage du groupe de tête dans la vallée de la Vésubie. ©David Savary

La Mercan’Tour Classic Alpes-Maritimes, c’est avant tout l’histoire de deux passionnés du vélo. Il y a quelques années, Christophe Menei, le niçois, et Laurent Elleon, le marseillais, se sont mis en tête d’organiser une course professionnelle dont l’objectif serait aussi de valoriser tout un territoire. « Ils vivent vélo, ils respirent vélo. Cette course représente pour eux un aboutissement » indique Lucie Menei, épouse de Christophe, et chargée de promotion et de communication pour la communauté de communes Alpes-Maritimes.

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Thibaut Pinot prend le temps de signer des autographes avant le départ à Puget-Theniers. ©David Savary

Après une annulation liée à la crise sanitaire en 2020, la Mercan’Tour Classic Alpes-Maritimes a donc vu le jour l’an passé. C’est le coureur de l’équipe Cofidis Guillaume Martin, meilleur Français sur le dernier Tour de France, qui s’est imposé. « À travers cette épreuve, nous montrons l’amour de notre territoire » s’enthousiasme Lucie Menei rappelant que « le Parc national du Mercantour est au cœur de tout le projet ».

Le sport au service du développement du territoire

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Les lacets du col de la Couillole. situé sur la Route des Grandes Alpes. ©David Savary

Tout au long des 168 km du parcours et quelque 4 000 m de dénivelé, c’est en effet un enchantement pour le regard. De jolis villages perchés, des gorges aux allures de canyon, la route est aussi pittoresque que spectaculaire. Si les coureurs en compétition n’ont pas forcément le loisir d’apprécier la beauté des lieux, lorsque vous êtes dans une voiture suiveuse (voir ci-dessous), l’effet waouh est immédiat. « Pour la promotion d’un territoire, une course de vélo c’est fantastique » assure Lucie Menei. Car c’est l’opportunité de braquer les caméras de télévision sur « de petits villages qui n’ont pas beaucoup de moyens et qui souffrent d’un déficit de notoriété ».

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Le Mercantour c’est ça, une alternance de falaises, roches nues et parties plus boisées. ©David Savary

Lancés depuis Puget-Théniers, village natal du politicien Auguste Blanqui, les coureurs se sont à tour à tour engouffrés dans la vallée du Var, de la Tinée et de la Vésubie, avant de se diriger vers la station de Valberg (voir ci-dessous) située sur les communes de Beuil, Péone et Guillaumes. Le coureur de la Groupama FDJ Thibaut Pinot aurait parait-il eu un coup de cœur pour la destination. À tel point qu’il y a séjourné les cinq jours précédant l’épreuve. Outre ces nombreux villages perchés en sentinelle, la Mercan’Tour Classic Alpes-Maritimes sillonne  aussi les routes étroites « de cols magnifiques peu empruntés » souligne la chargée de promotion. Le col de ma Colmiane, celui de la Couillole et le col de Valberg s’avèrent aussi sélectifs que télégéniques.

Sept équipes World Tour présentes à un mois du Tour de France

Sur un plan purement sportif, les organisateurs se félicitent d’avoir eu la présence de sept équipes World Tour, l’élite chez les pros, contre quatre l’an dernier. Une progression qui montre tout l’intérêt pour cette épreuve. Sur les 112 coureurs au départ, une trentaine de nationalités en provenance des cinq continents. À un mois du Tour de France, c’est pour eux l’occasion de se tester, d’affiner leur préparation et ainsi nourrir de belles ambitions sur la Grande Boucle. Devançant à l’arrivée son coéquipier canadien Michael Woods, le danois Jakob Fuglsang succède donc à Guillaume Martin au palmarès. Terminant à la troisième place, le breton de la Groupama FDJ David Gaudu a lui aussi montré qu’il était en forme.

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Un vainqueur de renom et un magnifique podium à l’arrivée. ©David Savary

L’écrin montagnard qu’est le Mercantour se prête divinement bien à l’organisation d’une épreuve cycliste professionnelle. Des paysages somptueux, un profil exigeant ainsi qu’un positionnement judicieux sur le calendrier font de la Mercan’Tour Classic Alpes-Maritimes un bel ambassadeur pour la pratique du vélo dans le département. Christophe Menei et Laurent Elleon ont touché juste.

Au cœur de la voiture 11, « peloton groupé mais très actif »

Confortablement installé dans un SUV électrique Aiways – une jeune marque chinoise -, j’ai eu le bonheur de vivre de l’intérieur la Mercan’Tour Classic Alpes-Maritimes. Une grande première pour moi. Au volant de la voiture 11, Pascal Mattheuws, un ancien coureur amateur aujourd’hui à la tête du Byron, un pub restaurant situé à Cannes.

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Pascal connait le cyclisme, il sait où se placer pour profiter au mieux du spectacle. ©David Savary

Il est un peu plus de 11h00, les coureurs sont lancés

Contrairement à l’an dernier, la météo est au beau fixe. Tant mieux ! « Une bonne course à tout le monde à travers ces 168 km dans le Mercantour » annonce Radio Tour. Il est un peu plus de 11h00, les 112 coureurs sont lancés. Nous les précédons. « Dès qu’une échappée aura plus de deux minutes d’avance, nous pourrons nous positionner derrière » m’explique Pascal. Les premiers fuyards ne parviennent pas à creuser l’écart. Kilomètre 15, « le peloton reste groupé mais très actif » entend-t-on sur les ondes de Radio Tour. Conséquence un premier coureur est lâché, un chinois de l’équipe China Glory Continental Cycling Team dont c’est la première course en France.

« Ici gendarmerie, quatre petits panonceaux travaux donc prudence ». Rien n’est négligé et tout le monde est informé en temps réel. La voiture médicale se tient prête au cas où. Enfin la bonne échappée est partie. Elle se compose de cinq hommes. Ils compteront jusqu’à six minutes d’avance sur le peloton. C’est pour nous l’occasion de les suivre un long moment. De voir le ballet des véhicules de directeurs sportifs et d’assister aux ravitaillements. Sur une moto un régulateur fait avancer – ou pas – les voitures. « Restez à la hauteur de la direction de course mais ne la doublez-pas » intime-t-il à Pascal qui veut nous faire profiter du spectacle au plus près.

Les voitures invités doivent prendre le large

En traversant la vallée de la Vésubie, on ne peut s’empêcher de penser aux terribles inondations qui ont endeuillé la région en octobre 2020. Les stigmates sont encore présents. Emouvant et impressionnant. À compter du kilomètre 89, dans le col de la Colmiane, l’avance des échappées décroit. Nous devons repasser devant les coureurs. Dans les descentes, très techniques, on demande aux « voitures invités de prendre le large » car cela va très vite. Les coureurs roulent à plus de 90 km/h. Pascal s’exécute et prend les devants. Il négocie parfaitement les virages en lacets, il a l’habitude. En serpentant dans ce décor de western on prend conscience de toute la beauté du paysage.

Vue globale sur la montée de la Couillole

Au kilomètre 126, le col de la Couillole constitue la principale difficulté de la journée. Sous l’impulsion des Israel-Premier Tech du quadruple vainqueur du Tour Chris Froome, le quintet de tête se fait reprendre. Positionnés à un endroit stratégique, à la hauteur du village de Roubion, nous jouissons d’une vue globale sur la montée. C’est top ! Les coureurs en petits groupes ou isolés sont concentrés sur leur effort. Ils sont encouragés par les spectateurs en bord de route. Certains arborent de drôles de déguisement. Ce sont désormais les Groupama FDJ de Thibaut Pinot et David Gaudu qui impriment le train.

Nous reprenons la voiture et filons vers l’avant de la course. En doublant les coureurs les uns après les autres en pleine ascension, nous nous rendons compte de la sélectivité du parcours. Visages crispés, souffle court, mélopée des changements de vitesse. On voit tout. On entend tout. Mieux qu’à la télé. Au kilomètre 140 à l’approche de la montée sur Valberg, « les 14 coureurs de tête toujours regroupés » informe Radio Tour. Nous sommes derrière eux. Le moment est venu de rejoindre la ligne d’arrivée pour assister en tribune VIP à la victoire en solo de Jakob Fuglsang. Clap de fin sur la 2ème édition de la Mercan’Tour Classic Alpes-Maritimes. Cette expérience au sein de la voiture 11 restera pour moi un très joli souvenir.

Valberg, « The place to be »

« The place to be », c’est la signature de ce village authentique de montagne à seulement 1h15 en voiture de Nice. Depuis la capitale des Alpes-Maritimes, le trajet est d’ailleurs superbe avec vue sur les gorges du Cians et/ou de Daluis taillées dans la roche rouge. Un paysage spectaculaire aux allures de canyon qui lui vaut le surnom de « Colorado niçois ».

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Valberg sur la route des gorges de Daluis et du Cians. ©David Savary

Une quarantaine d’activités pour tous

Aux portes du Parc national du Mercantour, à 1 700 m d’altitude, Valberg, 800 habitants, possède des arguments à faire valoir. La proximité mer-montagne est assurément un atout. Tout comme les quelque 300 jours d’ensoleillement par an avancés par la station. « En mars, il n’est pas rare de skier le matin et d’aller à la plage l’après-midi » confirme Alexis Barrois, directeur du Pôle Tourisme.

Très avant-gardiste sur la question du tourisme durable, la station la plus proche de Nice propose une quarantaine d’activités tout au long de l’année. 200 km de sentiers balisés, 70 km d’itinéraires rando VTT ou encore 65 km de parcours trail sont à disposition. Nouveauté, un sentier « marche et yoga » (de la salutation au soleil à la salutation à la lune, 11 postures à réaliser) a été élaboré entre le col de l’Espaul et le Valberg Golf Club.

Parcours 9 trous avec vue sur les montagnes

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Depuis le Valberg Golf Club, on jouit d’une vue panoramique sur les montagnes environnantes. ©David Savary

Unique golf de montagne dans les Alpes-Maritimes, le Valberg Golf Club est un parcours 9 trous particulièrement prisé des cannois, des niçois et des monégasques. Il offre un panorama à 360° du Mont Mounier au Mercantour. Alexis Barrois évoque un projet d’agrandissement de la structure avec « d’ici 2026 le passage à un golf 18 trous adossé à un complexe hôtelier avec des écolodges ».

Nature indomptée, jolis petits villages, excursions au grand air, multiplicité d’activités proposées et accueil particulier pour les plus jeunes, le domaine de Valberg détient le cocktail idéal pour passer d’excellentes vacances en famille. En été comme en hiver.

Tout sur Valberg ici.

La bonne table du coin, l’Escapade à Beuil

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Une assiette authentique. ©David Savary

Un village authentique pour un restaurant authentique. Au cœur des Alpes-Maritimes, le village de Beuil situé sur le domaine de Valberg respire la quiétude des jours heureux. Avec une table de choix, l’Escapade. La salle vaut déjà le détour. Sur les murs comme au plafond, elle est agrémentée de vieux objets (paniers en osier, scies à bois, roue de cariole, vieille machine à écrire…) qui lui confèrent tout de suite un côté chaleureux.

Pour ce qui est du manger, il faut bien s’accrocher. Peut-être même desserrer sa ceinture d’un cran avant de commencer. La patronne nous prévient : « Vous êtes prêts, on attaque. Il faut savoir se gérer sur les entrées ». C’est parti pour la terrine maison avec le plat de fromage de tête persillé et le bocal de champignons sanguins à l’huile. Effectivement c’est copieux mais c’est bon. Place ensuite – il en reste un peu – au faut filet de bœuf sauce vin rouge (ou au cèpes). Ou au choix un autre plat. On ne cale pas, on finit son assiette. Le convives se regardent mais n’abdiquent pas. On termine avec une glace vanille arrosée au génépi, ça passe toujours ça. Le menu est à 28 euros. Un bon investissement avant d’aller se dépenser dans les environs.

Informations globales : www.cotedazurfrance.fr

David Savary

Rédacteur en chef
Contact: david.savary@sport-et-tourisme.fr

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