À Buenos Aires, on visite le stade Monumental
Si les Pumas jouent habituellement à Buenos Aires au stade José Amalfitani, l’un des plus anciens stades de rugby d’Argentine, avec quelque 50.000 places, la capitale de l’Argentine reste d’abord une ville de football.
On part au Monumental, le stade mythique de la capitale argentine, Buenos Aires, propriété de River Plate et inauguré en 1938. Ce Monumental n’a jamais aussi bien porté son puisqu’après des travaux réalisés pendant les confinements, il peut désormais accueillir jusqu’à 83 196 spectateurs ce qui en fait aujourd’hui le plus grand stade d’Amérique du Sud devant un autre Monumental, celui de Lima (80 093 spectateurs) et trois stades brésiliens dont le Maracanã (Rio de Janeiro, 78 838).
Dans sa riche histoire, on estime à 100.000 le nombre de fans entassés le 17 août 1975 pour le derby entre River Plate et le Racing Club, au cours duquel les Millonarios – les millionnaires, donc, fêtent leur premier titre de champion d’Argentine depuis dix-sept ans.
Triste histoire, si les portes de ce stade sont nommées avec des lettres et non des chiffres, c’est à la suite d’une tragédie. Le 23 juin 1968, à l’issue d’un Superclásico au Monumental, un mouvement de panique parmi les supporters de Boca Juniors provoque la mort de 71 spectateurs, âgés en moyenne de 19 ans, et fait plus de 150 blessés, écrasés ou asphyxiés contre une des portes de sortie, la porte 12, restée fermée. Depuis les portes du stade ne sont plus nommées avec des chiffres mais par des lettres.
Bien plus gai pour l’Argentine, c’est dans ce stade que l’équipe nationale, en 1978, a remporté son premier titre de champion du monde, au détriment des Pays-Bas. Du lundi au dimanche, hors veilles et jours de match, des visites sont ainsi organisées toutes les heures de 11h00 à 16h00 (fermeture à 17h00). Après une visite de l’enceinte de plus d’une heure, qui te notamment de fouler la pelouse où ont joué Pelé et Maradona, direction le musée où l’on s’imprègne de la riche histoire du club multiple vainqueur de la Copa Libertadores.
Et si l’on n’est pas rassasié, on peut aussi visiter la Bombonera, propriété de Boca Junior, le rival historique de River Plate et le club qui a vu éclore le talent de Maradona. On y voit même des sosies de la star avec lesquelles, pour quelques pesos, vous pouvez vous faire photographier.
À l’occasion de la demi-finale Argentine – Nouvelle-Zélande, retrouvez ci-dessous notre chronique tourisme en podcast (à la mi-temps) dans l’émission « Rendez-vous en Ovalie » présentée par Christophe Pacaud sur Radio Sports :