Recto Verso, l’art de voyager en randonnée ou à vélo à moindre coût
(Re)découvrir la France en traçant le chemin de sa propre aventure, en rando ou à vélo, telle est la proposition de Recto Verso, « une méthode pédagogique » qui entend « répartir les voyageurs sur l’ensemble du territoire et désengorger les espaces ». Avec toujours le souci de limiter son impact sur l’environnement.
« Passer plus de temps dehors et se reconnecter au vivant, au temps, à soi, aux autres… ». L’idée est belle, Recto Verso en fait son crédo. Elaborée par une communauté d’auteurs, illustrateurs et photographes, la marque se définit comme « une carte-méthode pour organiser simplement des voyages en France, de manière autonome et sans laisser de trace ».
Concrètement, au recto, la carte papier des 800 plus beaux espaces naturels de France. Au verso, la méthode pour organiser soi-même son voyage en pleine nature. Sans oublier une centaine de fiches topo, des aventures entre 2 et 8 jours classées par pratique, par durée et par niveau. En outre une plate-forme en ligne permet d’échanger du matériel, des conseils et partager ses expériences avec la communauté Recto Verso.
Fabriqué en France et vendu au prix de 40 euros, le coffret Recto Verso est réalisé en partenariat avec l’IGN (Institut national de l’information géographique et forestière) et la Fédération Française de Randonnée (FFR). 3% des ventes sont reversés à la FFR pour l’entretien des circuits de randonnée.
La nature, nouvel objet de consommation qu’il faut maitriser
Il est vrai que le voyage en France est devenu en quelques années le nouvel eldorado d’une population en quête de simplicité, de nature et de grands espaces. Un phénomène qui oblige à repenser notre manière de voyager et soulève beaucoup de questions. Dont la principale : comment continuer à découvrir la France sans nuire à l’environnement ? L’appli Spot On Travel qui doit sortir le mois prochain veut également apporter une réponse.
Pour l’équipe des Others (qui édite une revue papier indépendante, un podcast d’aventures et de mésaventures en pleine nature, ainsi qu’une newsletter) à l’origine du projet Recto Verso, la réponse sera collective ou ne sera pas. Il faut sortir du modèle « clé en main » pour (re)trouver le goût de la véritable aventure. Il faut réhabiliter le véritable voyage. Celui de la découverte, de la patience et de la déambulation. De l’incertitude et de la contemplation. Maintenant que nous savons qu’il n’est plus nécessaire de partir loin. Qu’il n’est plus nécessaire de partir longtemps. Faisons un pas de plus. Apprenons à nous laisser porter par le rythme de la nature.
Empruntons notre propre chemin, nous disent les Others. Avec la bonne méthode, c’est bien plus simple qu’il n’y paraît. Apprenons à lire une carte, à tracer notre propre itinéraire, à monter un bivouac, à se contenter du matériel nécessaire et à ne laisser aucune trace derrière nous. Et transposons à la France la célèbre formule de Joseph Kessel « Les grands voyages ont ceci de merveilleux que leur enchantement commence avant le départ même. On ouvre les atlas, on rêve sur les cartes. On répète les noms magnifiques des villes inconnues…».