Tout en symboles, la Flamme a fait escale à Sainte-Mère-Eglise
À quelques jours des commémorations du 80ème anniversaire du Débarquement, la Flamme olympique a traversé la ville de Sainte-Mère-Eglise, l’une des premières communes libérées durant la bataille de Normandie. C’est dans cette commune et son célèbre parachutiste accroché au clocher de l’église que le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques a souhaité y organiser son deuxième relais collectif mettant en valeur 24 jeunes engagés dans le Service Civique et le Service National Universel.
La Manche a constitué une étape phare du Relais de la Flamme en ce dernier jour du mois de mai. Depuis Cherbourg au Nord de la Manche, la torche a traversé tout le département en finissant sa journée au Mont-Saint-Michel, illuminant ainsi les beautés et les trésors de ce territoire de l’Ouest.
À mi-journée, c’est donc à Sainte-Mère-Eglise qu’elle a fait étape. Dans cette localité ô combien symbolique, l’Etat a souhaité y célébrer la « jeunesse engagée », en organisant un relais collectif qui a rassemblé 12 jeunes volontaires du Service Civique et 12 jeunes volontaires Service National Universel scolarisés au Lycée Sivard de Beaulieu (Carentan-les-Marais) et au Lycée Henri Cornat (Valognes).
« Une jeunesse engagée » qui célèbre les valeurs de l’olympisme
Agés de 15 à 24 ans, ils ont tous en commun la passion du sport et la volonté de servir l’intérêt général, au sein de deux programmes développés par l’Etat pour permettre à notre jeunesse d’être utile aux autres et de porter haut les valeurs de notre pays, qui sont aussi celles de l’Olympisme, nous dit un communiqué.
Les jeunes volontaires du Service National Universel ont entre 15 et 18 ans. Trois sont en classe de seconde et neuf en classe de terminale. Ils effectuent leur mission d’intérêt général au sein des armées, d’associations, dont un club sportif, de centres de loisirs ou du célèbre musée Airborne.
Les jeunes volontaires du Service Civique sont âgés de 18 à 24 ans. Ils exercent leur mission au sein d’établissements scolaires, de clubs sportifs ou d’autres associations. Ils souhaitent par la suite devenir enseignants, éducateurs sportifs, ou encore aides-soignants.
« 80 ans après le Débarquement en Normandie, et dans cette ville de Sainte-Mère-Eglise, riche de symboles et d’Histoire, nous avions à cœur de mettre en valeur notre jeunesse et son engagement résolu pour l’intérêt général. C’est chose faite avec ces 24 relayeurs qui incarnent deux grandes politiques publiques de soutien à l’engagement des jeunes : le Service civique et le Service National Universel. Des jeunes qui œuvrent dans les associations, les clubs sportifs ou les établissements scolaires, s’impliquent chaque jour auprès de nos concitoyens, et incarnent de la plus belle façon les valeurs de l’Olympisme et du Paralympisme » a déclaré Amélie Oudéa-Castéra, Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Sous le regard de militaires américains
Ces relayeurs ont été les derniers porteurs de la Flamme à Sainte-Mère-Eglise. Ils ont terminé leur parcours sur la place de la célèbre église.
À noter que des militaires américains, déjà présents pour les commémorations du 6 Juin, ont assisté au spectacle. Partie de la borne du KM0 de la voie de la Liberté (commémorant la victoire des Alliés et la libération de la France, de la Belgique et du Luxembourg), la Flamme est ensuite passée devant le musée Airborne et a terminé son parcours au pied de l’Église Notre-Dame-de-l’Assomption flanquée de son parachute (durant la Seconde Guerre mondiale, un soldat américain, John Steele, est resté accroché à son clocher).
Sainte-Mère-Eglise a profité du passage du Relais pour organiser des animations autour du para sport et du sport adapté, avec notamment des démonstrations de basket fauteuil et de foot adapté.
Un ancien athlète et résistant de 101 ans allume le chaudron au Mont-Saint-Michel
Quel beau symbole aussi en fin de journée lorsque Roger Lebranchu, 101 ans, a allumé le chaudron au Mont-Saint-Michel. Ce résistant, détenu dans les camps de concentration en 1945, demeurant aujourd’hui à Agon-Coutainville (Manche) a participé aux Jeux olympiques de 1948 à Londres en aviron.
« Je me suis entraîné avec une bouteille d’eau dans ma rue, je me suis préparé comme pour une compétition olympique. Aux JO je n’ai pas gagné, mais ce soir j’ai la médaille d’or. Et quand on fait de la compétition, on va au-delà de soi, on est transcendé » a-t-il déclaré à nos confrères de La Presse de la Manche.