Et si on allait nager avec les requins-baleines à Sainte-Hélène ?
A défaut de pouvoir voyager encore normalement, rêvons un peu et projetons-nous dans le monde d’après en plongeant à Sainte-Hélène avec des requins-baleines. Cette île britannique, où a été envoyé en exil Napoléon, attitre chaque année, de décembre à avril, l’un des rassemblements de ces inoffensifs géants les plus extraordinaires au monde.
De décembre à avril, et à son apogée pendant les mois d’été austral de janvier et février, ces magnifiques géants des mers convergent en suivant le courant de Benguela pour arriver à ce refuge isolé au cœur de l’Atlantique sud qu’est l’île de Sainte-Hélène. Depuis plusieurs années, ces rassemblements ont déjà attiré de nombreux chercheurs et scientifiques du monde entier pour tenter de percer les secrets de cette espèce méconnue.
L’inoubliable expérience d’une plongée
Un rassemblement unique car c’est l’un des seuls endroits au monde, sinon le seul, où l’on peut y observer autant de mâles que de femelles. De nature généralement docile, ces gentils géants (plus de 8 mètres de long) se montrent souvent très curieux des apnéistes autorisés à plonger à proximité. Des règles bien spécifiques sont édictées pour limiter l’impact de l’homme sur ces animaux protégés (distance, temps de plongée, nombre de plongeurs) mais l’expérience d’une plongée à leur côté ne s’oubliera pas.
Alexandra Childs, biologiste marine et scénariste, et Rémi Demarthon, réalisateur et cadreur sous-marin (Fathom Pictures) se sont rendus en début d’année à Sainte-Hélène pour la réalisation d’un documentaire dédié à la faune et la flore unique de l’île et à la préservation de ce patrimoine naturel exceptionnel (Sainte-Hélène, Bastion de la Biodiversité).
« Lors de notre tournage sur cette île exceptionnelle, nous avons eu la chance de rejoindre les équipes marines de l’EMD (division gouvernementale pour l’environnement) et de l’ONG Saint Helena National Trust afin de filmer en apnée les requins-baleines lors de leurs rassemblements saisonniers. Malgré nos nombreuses expériences avec ces animaux aux Maldives, nous avons été surpris par la curiosité de ces requins des eaux de Sainte-Hélène, à tel point qu’il était parfois difficile de maintenir la distance minimale de 5 mètres requise entre les requins et nous. Ces mastodontes placides de 8 à 12 mètres étaient pour la plupart particulièrement inquisiteurs et n’hésitaient pas à venir explorer de près et avec beaucoup de douceur l’étrange bipède palmé et maladroit que nous étions. Les rencontres avec les requins baleines dans les eaux de l’Atlantique sud font clairement partie de nos plus belles expériences sur l’île Sainte-Hélène. »
Mais c’est où Sainte-Hélène ?
Située dans l’océan Atlantique Sud, à 1 856 km à l’ouest des côtes namibiennes et à 3 286 km à l’est de la ville brésilienne de Recife, Sainte-Hélène, territoire britannique d’outre-mer est l’une des îles les plus reculées au monde. Paradis subtropical, c’est aussi l’une des plus spectaculaires en termes de contraste que l’on peut découvrir grâce à ses sentiers de randonnée. Cette île de 47 milles carrés, est ancrée dans l’imaginaire collectif comme le lieu d’exil de Napoléon Ier du 14 octobre 1815 à sa mort le 5 mai 1821. La Longwood house, les Briars et le Tombeau de Napoléon sont les principaux sites historiques liés à l’empereur.
La population de Sainte-Hélène est estimée à 4300 personnes descendantes d’européens, de chinois, mais également d’esclaves (principalement de Madagascar et d’Asie) : sans doute l’une des plus grandes richesses de Sainte-Hélène. Encaissée entre deux montagnes, Jamestown, la capitale de l’île, séduit par son ambiance géorgienne. Des côtes accidentées à la géologie de Sandy Bay, Sainte-Hélène abrite un patrimoine culturel et naturel qui fait sa renommée.
Plus d’informations sur l’île de Sainte Hélène ici.