Tour de France 2020. Etape 10 : la Charente-Maritime dévoile ses nombreux attraits
Ce 8 septembre, le Tour de France fait étape en Charente-Maritime reliant l’ile d’Oléron à l’île de Ré sur une distance de 170 km. L’occasion pour le département de mettre en avant ses nombreux points d’intérêt.
Le Tour de France a désormais rendu visite à quatre des cinq plus grandes îles françaises métropolitaines, la Corse, Oléron, Noirmoutier et Ré, une grande première cette année. Seule Belle île, dont la superficie est équivalente à celle de l’île de Ré manque à l’appel.
Au départ de l’île d’Oléron qui a accueilli la Grande Boucle en 1983, les coureurs chemineront vers Marennes-Oléron réputée pour ses huîtres, puis passeront devant le Zoo de La Palmyre qui reçoit chaque année près de 600 000 visiteurs venus contempler plus de 1 600 mammifères, oiseaux et reptiles. Place ensuite à la jolie station balnéaire de Saint-Palais-sur-Mer avant d’atteindre au kilomètre 47 Royan. Ouverte sur l’estuaire de la Gironde et de l’Océan, cette autre station balnéaire est un lieu de villégiature réputé depuis le XIXème siècle pour ses plages de sable fin et son ensoleillement généreux. Royan est également une terre de vélo. Face à l’Océan Atlantique, sur les rivages de la Saintonge, les possibilités de virée à deux roues sont nombreuses. En fonction du terrain de jeu, il existe 33 circuits vélo loisirs adaptés à tous les niveaux, 8 circuits VTT, et de nombreux chemins de traverse.
Après la traversée du pays de Royan, le peloton passera par Rochefort, sixième destination thermale de France, avant d’atteindre au kilomètre 139 La Rochelle, 6ème port maritime français et célèbre pour son festival des Francofolies. Détail amusant, le jaune arboré par le leader du Tour de France est aussi la couleur des vélos rochelais depuis 1976. Le territoire rochelais figure d’ailleurs dans le peloton de tête des déplacements à vélo : 10% à La Rochelle et 7% dans l’agglomération contre 2 à 3% dans les agglomérations de taille équivalente. Forte déjà de 235 km de pistes et voies cyclables, la ville veut également doubler l’usage du vélo d’ici 2030, et se donne pour ambition d’être « un territoire zéro carbone ». Un exemple à suivre.
Cap enfin sur l’île de Ré pour cette étape qui ne manquera pas de sel. Pour preuve les sauniers (travailleurs récoltant le sel dans les marais salants) vont se mettre aux couleurs de la course. En effet, lors du passage des coureurs, la cérémonie ancestrale du charroi de sel va rendre hommage au Tour de France. La tradition du charroi, qui consiste à rentrer manuellement tous ensemble le sel récolté par chacun pendant l’été, va mettre à l’honneur les sportifs de la Grande Boucle.
Les sauniers prendront tous la pause, revêtus de leur Maillot jaune édité pour l’occasion, pour lancer officiellement ce charroi 2020. Les 70 exploitants vont ainsi passer de marais en marais charger le gros sel de chacun, dans un esprit d’unité et de coopération, à l’image des coéquipiers d’une même équipe cycliste. Ces travailleurs solitaires pendant l’année ne peuvent s’en sortir seuls pour cette ultime étape… A l’image des coureurs du Tour de France.
Si l’île de Ré n’a jamais reçu la visite du Tour de France ou tout autre course cycliste d’envergure, le peloton n’y sera pas dépaysé tant le vélo est devenu le moyen de transport privilégié des habitants de l’île comme de ses visiteurs.
Ce qu’il faut voir sur l’île de Ré
Clocher d’Ars-en-Ré
Visible à plus de vingt kilomètres à la ronde, le clocher de Saint-Étienne d’Ars-en-Ré, bâti au XVe siècle, est l’un des monuments les plus connus de l’île. Avec sa pointe noire et blanche, il servait autrefois -et c’est encore le cas- de repère pour les navigateurs. Depuis 2016, l’église fait l’objet de travaux de rénovation d’envergure ; le coût du chantier est estimé à 1 million d’euros et le clocher ne se visite plus.
Abbaye des Châteliers
Classé Monument Historique, cette abbaye fut achevée par les moines cisterciens en 1156 et représente le point de départ de la production du vin et du sel sur l’Île de Ré.
Un site exceptionnel en accès libre ou en visite guidée avec le Musée du Platin pour admirer les vestiges de son abbatiale, ses galeries, son jardin du cloître et son ancien réfectoire.
Musée du Platin
Cet écomusée est consacré à l’histoire et aux traditions maritimes et populaires de l’Ile de Ré. Une visite pleine de saveurs insulaires sur quatre niveaux d’exposition :
– origines de l’île et vestiges de l’Abbaye des Châteliers (XIIe s.), activités traditionnelles : agriculture, pêche, ostréiculture (maquettes de bateaux).
– coiffes, costumes, intérieur charentais avec mobilier d’époque, une belle collection de photos de Rétais prises au début du siècle dernier
– les liaisons maritimes Ré-continent (des bacs au pont)
– exposition temporaire 2018-2019 : Bateaux de pertuis, bateaux d’ici.
Réserve naturelle nationale de Lilleau des Niges
À la Maison du Fier un espace muséographique installé dans un ancien hangar à sel permet de découvrir la richesse de la faune et de la flore à travers ses multiples visages : dunes, marais salants, forêt, villages, estran…
Dans ces marais où les hommes exploitaient le sel est née la Réserve naturelle de Lilleau des Niges. Gérée par la Ligue de protection des oiseaux, elle devient terre d’accueil pour des milliers d’oiseaux migrateurs au printemps comme à l’automne et compte à l’année de nombreuses espèces. Un dédale de sentiers accessibles gratuitement et à toutes saisons plonge au cœur de cette remarquable biodiversité.
Phare des Baleines
Culminant à 57 m, le Phare des Baleines offre un panorama à couper le souffle sur l’Île de Ré et les pertuis. Construit en 1849 pour renforcer l’action de la vieille tour édifiée sous Vauban classée au monument historique, il fut inauguré en 1854. Le musée des Baleines, au pied de la vieille tour, dévoile la passionnante histoire des phares et leurs méthodes de construction. Une exposition didactique faite de séquences multimédias, panneaux et objets.
Musée Ernest-Cognacq
Le musée Ernest Cognacq est une étape incontournable pour découvrir l’histoire de l’Île de Ré et les principaux évènements qui l’ont façonné. Des collections d’art et d’histoire, du mobilier archéologique aux objets d’arts décoratifs dévoilent le développement d’une économie florissante basée sur la culture de la vigne et la production du sel.
Une salle, dédiée aux douze sites majeurs Vauban, propose une maquette de la place-forte de Saint-Martin-de-Ré ; celle qui deviendra par la suite l’antichambre des bagnes coloniaux. Les salles du rez-de-chaussée de l’Hôtel de Clerjotte sont consacrées à la vie maritime, autour des collections de maquettes et d’objets de marine, et à la céramique, avec un accent mis sur les faïences régionales, sans oublier la création picturale dans l’Ile de Ré.
Renseignements : https://la.charente-maritime.fr ; www.ile-oleron-marennes.com ; www.royanatlantique.fr ; www.larochelle-tourisme.com www.iledere.com
A chaque étape, ses restaurants
Thefork (Tripadvisor) met en en avant à chaque étape un restaurant. A l’île d’Oléron, r, face à l’océan, on découvre une adresse où se mêlent étroitement beauté des paysages et saveurs marines. L’Albatros, un bel écrin pour une cuisine de qualité qui rend un hommage délicat aux trésors de l’Atlantique. A l’île de Ré (Saint-Martin-de-Ré), on se rend à La table d’Olivia. On peut profiter ici d’une cuisine simple et vraie, en harmonie avec votre bien-être et votre corps.
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