Tour de France 2021. Etape 1 et 2 : On se met en jambes dans les « paysages de carte postale » du Finistère et des Côtes-d’Armor
Brest, Landerneau, Perros-Guirec, Mûr-de-Bretagne… Tout le weekend, la Bretagne du Finistère et des Côtes d’Armor va vibrer pour les cyclistes du Tour de France et s’offrir une belle vitrine. C’est mérité tant elle a donné à ce sport d’immenses champions.
Rennes n’en a pas voulu, tant pis pour elle, tant mieux pour Brest. Samedi, la ville labellisée « Art et histoire » aura le droit à son quatrième Grand Départ depuis la première édition du Tour de France.
Le Finistère Sud sous toutes ses coutures
Les côtes du Finistère Sud seront à l’honneur ce samedi 26 juin pour débuter ce Tour de France. « Une étape de carte postale » promet Christian Prud’homme, patron de l’évènement. Les téléspectateurs découvriront d’abord Le Faou, Petite Cité de Caractère, porte d’entrée de la presqu’île de Crozon. Direction, ensuite, Locronan, « Plus Beau Village de France », distingué entre autres pour ses demeures de granit des 17e et 18e siècles. A peine le temps de les apprécier que nous voilà déjà à Quimper, la préfecture aux allures bourgeoises du Finistère. Son musée des Beaux-Arts est l’un des plus riches de France. On y retournera une autre fois car nous voilà déjà aux Monts d’Arrée, ce massif montagneux qui sépare le Finistère en deux. Une région sauvage et préservée dont le plus haut sommet, le Roc’h Ruz, culmine à 385 mètres de haut. À peine le temps de se remettre de ces routes ventées que les coureurs se retrouveront à Landerneau, au pied de la Côte de la Fosse aux Loups (3 km à 5,7%). Les spectateurs et suiveurs auront ensuite tout loisir de découvrir cette ville, située dans la rade de Brest, entre Léon et Cornouaille, mer et rivière. Son fleuron en est le célèbre pont de Rohan, unique pont encore habité d’Europe.
La Côte de Granit Rose
On quitte à regret le Finistère mais c’est pour mieux rebondir le lendemain dimanche dans les Côtes-d’Armor. Perros-Guirec aura attendu 25 ans pour être ville-départ. C’est long tant il est agréable de rouler le long de la Côte de Granit Rose. Lannion, sa porte d’entrée, séduit grâce à ses hôtels particuliers, manoirs, ancien couvent et cloître.
On file vers la séduisante Paimpol avant de longer la côte jusqu’à Saint Brieuc qui vaut le détour. Au passage, le peloton découvrira les plus hautes falaises de Bretagne. Haute de 104 mètres, la Pointe de Plouha est le point culminant de la côte rocheuse longue de 14 km et abritant des criques dissimulées, des aires de nidification pour oiseaux, un ancien port ainsi qu’une chapelle renfermant des fresques terrifiantes.
Arrivé à Saint-Brieuc, qui vaut le détour, on bifurque dans les terres pour rejoindre Mûr-de-Bretagne, « l’Alpe-d’Huez Breton ». Comme en 2018, La montée mythique de 2km sera gravie deux fois. Tant mieux pour le spectacle !
Et si le Breton Cyril Gautier…
Prendre le départ du Tour de France en Bretagne, en tant que Breton dans une équipe bretonne, voilà qui n’a rien d’anodin. C’est ce que va vivre Cyril Gautier, qui court pour B&B Hotels P/B KTM « Pour l’instant, je ne veux pas trop me projeter mais il est certain que le briefing de cette première étape sera très spécial, il faudra qu’on soit acteurs ».
Bien entendu, le plus beau rôle à jouer serait celui d’un vainqueur d’étape, sachant que Bernard Hinault reste le dernier Breton vainqueur d’une étape bretonne (1985, lors du contre-la-montre de Plumelec).
« Il y a trois favoris identifiés pour les deux premières étapes. Alaphilippe, Van der Poel et Van Aert seront là, et à la pédale je ne rêve pas. Mais les concours de circonstances peuvent jouer. J’ai toujours espéré gagner une étape du Tour, j’ai fait des places et j’essaye toujours. Si j’arrive à sortir de Bretagne en ayant gagné une étape, « je pourrai mourir tranquille » comme disait Thierry Rolland ! Celle de Mûr-de-Bretagne, je connais très bien le secteur, c’est la plus proche de chez moi et cette montée représente beaucoup chez nous » déclare Cyril Gautier.
Brest, la ville qui « a su se réinventer »
Brest gagne à être connue. En grande partie détruite lors des bombardements de 1944, elle a su se réinventer. C’est ce qui lui a valu d’obtenir le label Ville d’Art et d’Histoire, garant d’un programme de visites, d’animations culturelles et patrimoniales sans cesse renouvelé. Résolument tournée vers le futur, elle vous surprendra par de nombreuses constructions des 20e et 21e siècles. On admire le pont de l’Iroise, on se promène dans le très animé port de commerce et on emprunte le téléphérique pour une vue panoramique sur Brest. La grande digue du port de commerce vous conduit quasiment au pied du château et son musée de la Marine. On ne quitte pas Brest sans avoir visité Océanopolis. Ce parc de la découverte des océans, unique en Europe, abrite d’énormes aquariums et une clinique pour phoques.