Tour de France, étape 17 : les Pyrénées en majesté
Deuxième étape pyrénéenne avec de rudes cols et, pour nous, spectateurs la promesse d’une belle promenade dans les Pyrénées grâce à son riche patrimoine.
On part de Saint-Gaudens, un nom qui sent bon les Pyrénées pour arrivée à Peyregudes, au cœur de la vallée du Louron, propice à la pratique de nombreux sports.
Saint-Gaudens
Le Tour revient à Saint-Gaudens, qui fait partie des cités pyrénéennes dont le nom est familier aux amateurs de cyclisme. L’an dernier, c’est l’Autrichien Patrick Konrad qui avait profité d’une échappée victorieuse pour s’y offrir la victoire dans la 16e étape, partie d’Andorre.
La collégiale Saint-Pierre
Avec son cloître et sa salle capitulaire, elle était un important édifice religieux du Comminges. Elle abritait un collège de chanoines, communauté de clercs créée par l’évêque Bertrand.
La maison de l’arboretum
L’Arboretum de Cardeilhac est un musée à ciel ouvert de 13 hectares, niché au cœur du massif forestier de Cardeilhac qui s’étend sur 1 000 hectares de forêts. Véritable jardin à la française avec ses allées et ses plateaux, il offre plus d’une centaine d’espèces d’arbres du monde entier à découvrir. L’Arboretum a été créé en 1913 par les Eaux et Forêts afin de tester de nouvelles essences forestières capables de remplacer le chêne Tauzin décimé par l’oïdium. Il a été conçu comme le point de départ d’un profond remodelage de certaines parties du massif. La maison de l’arboretum est un lieu d’accueil et d’information pour les visiteurs du massif forestier de Cardeilhac et pour tous les curieux de nature.
Le monument des trois maréchaux
Ce monument en marbre rend hommage aux maréchaux Foch, Joffre et Galliéni, originaire des Pyrénées, combattants de la guerre 1914-1918. Il fait face au monument aux morts réalisé en 1923, œuvre de Paul Ducuing, sculpteur né à Lannemezan. Derrière, la table d’orientation permet de découvrir un magnifique panorama sur la chaîne des Pyrénées et le pic emblématique du Cagire.
Histoire : le monument des trois Maréchaux a été inauguré par l’ancien président de la République Vincent Auriol, le 20 octobre 1951 sur l’initiative des deux mairies de Valentine et de Saint-Gaudens, en hommage au centième anniversaire de la naissance du Maréchal Ferdinand Foch, qui avait grandi à Valentine.
Classement : Monument Historique depuis 2018.
Le Bleu de Valentine
Le musée de Saint-Gaudens conserve la plus importante collection publique de porcelaine de Valentine, avec plus de 500 pièces. À partir de 1829, la famille Fouque-Arnoux, faïenciers originaires de Moustiers-Sainte-Marie (04), choisit de s’implanter à Saint-Gaudens sur les bords de la Garonne, en face du village de Valentine pour fabriquer un nouveau produit : la porcelaine. Les beaux bleus foncés dont elle allait s’orner la firent surnommer « bleu de Valentine ».
Le lac de Sède
Depuis le Boulevard des Pyrénées, on suit le sentier aménagé qui permet un début de parcours à l’abri des grands arbres. Une fois arrivé au rond-point, c’est le moment de prendre quelques minutes pour observer la pièce en fer forgé, clin d’œil à l’ancien circuit automobile du Comminges. On rejoint ensuite un sentier faune-flore qui fait le tour du lac et longe les berges de Garonne. Un ponton de pêche est accessible aux personnes à mobilité réduite (lac de pêche de 2ème catégorie). Tous les mercredis à 20h en période estivale, des concerts en plein air sont organisés pour des soirées festives.
Sur la route
Château de Vidaussan
Le château est situé sur la rive droite de la Garonne, en face du village de Valcabrère. Excentré, il est cependant encadré par deux gués : celui de Mercadieu conduisait au marché médiéval de Valcabrère et celui de Martrouil menait à Saint-Bertrand-de-Comminges. Le passage était d’autant plus important que le moulin des Moines, qui appartenait aux cordeliers de Valcabrère se situait de l’autre côté du fleuve.
Saint-Bertrand-de-Comminges
Jadis Lugdunum, ville romaine de 10 000 habitants, remarquable pour ses ruines antiques et plus encore pour sa cathédrale romano-gothique (XI-XIIe), inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité.
Cathédrale Sainte-Marie
Au XIe siècle, Bertrand de l’Isle érige une nouvelle cathédrale romane sur les ruines d’un premier monument religieux incendié lors des invasions barbares du Ve siècle. La tour clocher qui donne à la cathédrale des airs de château fort a été ajoutée un siècle plus tard. Au XIVe siècle, la cité est devenue un lieu de culte et de pèlerinage important, une halte prisée sur les chemins de Compostelle. Bertrand de Got, futur pape Clément V, décide de l’agrandissement de la cathédrale, impose alors le style gothique et s’occupe personnellement de transférer et d’élever les reliques de Saint-Bertrand, canonisé à la fin du XIIe siècle pour les miracles accomplis de son vivant et à titre posthume.
Aventignan
Grotte de Gargas
C’est l’une des plus célèbres grottes ornées du paléolithique supérieur en Europe. L’analyse des différentes couches de dépôt accumulées sur le sol de la grotte révèle outre l’activité et la présence humaine, un usage par les animaux, principalement des ours. On retrouve d’ailleurs de nombreux ossements de plantigrades réutilisés par les femmes et les hommes utilisant cette grotte. La grotte de Gargas a livré des indices d’occupation (ossements, industrie lithique, art mobilier) allant du Moustérien au Moyen- Age mais elle est surtout célèbre pour ses peintures et gravures du paléolithique supérieur.
La Barthe-de-Neste
La Maison des quatre vallées, au centre du village, rappelle la vicomté qui régnait sur la région, de même que le vieux château sur les bords de la Neste.
Château de la Barthe
Face aux Pyrénées, aux vallées de Neste, d’Aure et à l’Aragon, ce château a eu une importance de premier ordre. Les vicomtes de Labarthe l’habitèrent jusqu’en 1330 Barthe jusqu’à ce qu’il passe aux Comtes d’Armagnac. En 1475 il devient propriété des rois de France jusqu’à Louis XI. Durant les guerres de religions, il est le refuge de ligueurs ; Henri IV ordonne alors sa destruction. Il est reconstruit plus tard et devient le repère de brigands qui terrorisent la population. Puis il est acheté par Pierre de Lassus en 1759 : la famille en est encore propriétaire et porte le titre de baron de Labarthe.
Arreau
Capitale des Quatre-Vallées de la Vallée d’Aure, ses habitants sont appelés les Arrois. Le village aux toits d’ardoise, avec sa place centrale, est dominé par sa jolie Mmirie. La place accueille également un marché tous les jeudis sous les arcades. L’édifice municipal est relativement récent (1930), mais il s’intègre parfaitement avec le style architectural des demeures plus anciennes. En se promenant, on trouve également de belles maisons à colombages.
Château des Nestes
Bâti sur l’enceinte qui clôturait le nord du quartier de la Neste du Louron, il servait de protection au sanctuaire voisin dédié à St-Exupère et faisait office de commanderie des Hospitaliers. L’aile nord en équerre était le siège d’une juridiction. Il prend le nom de Château de Camou (« terre d’eau ») du fait de l’humidité des lieux (XVII – XVIIIe siècles). Le château a été réhabilité en 1989 dans le cadre des Grands Travaux du président François Mitterrand.
Col d’Aspin
L’Aspin est l’un des cols les plus fréquemment empruntés par la route du Tour puisqu’il fut franchi par le peloton et la caravane à 74 reprises. Depuis Arreau, l’ascension est de 12 km, à 6,7% de moyenne.
La liste des coureurs l’ayant franchi en tête depuis la première ascension en 1910 se lit comme un Who’s who des grands grimpeurs, d’Octave Lapize à Richard Virenque en passant, par Jean Robic, Gino Bartali, Fausto Coppi, Louison Bobet, Charly Gaul, Federico Bahamontes ou Lucien Van Impe. Le dernier en date a été Julian Alaphilippe en 2018.
Saint-Lary
Au cœur de la vallée d’Aure, à 800 m d’altitude et aux portes des plus beaux espaces naturels pyrénéens, Saint-Lary, est l’une des plus importantes stations de ski des Pyrénées et un village habitué du Tour de France. Vélo, randonnée, parapente, canyoning ou rafting entre autres, sont praticables par tous dans un cadre authentique et préservé. Sans oublier un patrimoine exceptionnellement protégé des aléas de l’histoire dans cette vallée sur l’un des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle et classée Pays d’Art et d’Histoire.
Col d’Azet
Situé près de la station de Val Louron, le col d’Azet a été emprunté par le Tour à neuf reprises depuis 1997. Au cours de la dernière décennie, il a été proposé aux coureurs quasiment une année sur deux. Le dernier homme passé en tête était Anthony Perez en 2021. Il était alors le dernier combattant d’une échappée anéantie par Tadej Pogacar, en jaune et en route vers une nouvelle victoire d’étape au col du Portet.
Loudervielle
Château de Moulor
Le fief de la seigneurie comprenait une partie des territoires actuels des communes de Germ, Loudervielle, Armenteule et Aranvielle et quelques terres dans le Larboust, vallée voisine. Le donjon et la chapelle appartenaient aux seigneurs de Montlaur, vassaux des barons d’Espagne-Montespan. Les derniers membres de la famille des seigneurs de Moulor ayant résidé au château se sont éteints en 1753 et 1754. Ne reste du château qu’une tour de guet carrée dressée sur la butte où se trouvait le château.
Peyragudes
C’est au cœur des Pyrénées, à la limite de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées que se trouve un écrin magnifiquement bien préservé : la vallée du Louron et ses 15 villages typiques qui présentent chacun leur propre spécificité́ et permettent de s’imprégner de la culture pyrénéenne.
Loudenvielle
Loudenvielle, village de charme et de caractère fait de vieilles pierres et de ruelles animées, offre une ambiance profonde et apaisante. Adossé au Lac de Génos-Loudenvielle, c’est un lieu coup de cœur pour partager des moments privilégiés en famille et entre amis. Sa nature exceptionnelle et préservée, son terroir aux saveurs et aux parfums généreux, et sa multitude d’activités forment le cadre d’expériences de montagne conviviales.
www.loudenvielle.fr
Balnéa`
Sur les rives du lac de Génos-Loudenvielle, le centre Balnéa fait figure de référence dans le thermoludisme. Il s’agit du plus grand complexe de détente en eau thermale des Pyrénées françaises. À travers ces cinq espaces de détente d’un total de 4000m², Balnéa invite au dépaysement. Le centre est destiné à un large public qui aime conjuguer art de vivre avec bien être, alimentation saine avec remise en forme.
www.balnea.fr
La piste James Bond
Il y a 25 ans, Peyragudes avait été choisi par les producteurs de James Bond pour être le cadre de la scène d’ouverture du 18e volet de la série, Demain ne meurt jamais, avec Pierce Brosnan dans le rôle de l’agent 007. La station pyrénéenne s’était alors transformée en camp afghan. Pour marquer cette date anniversaire, Peyragudes a décidé de créer une nouvelle piste de ski panoramique de 2 760 m qui répond au nom de 007.
Église romane Saint-Aventin
L’église, à deux clochers, possède un porche orné de sculptures, des chapiteaux historiés avec des scènes de la vie et du martyre de Saint-Aventin. À l’intérieur, des peintures monumentales, une cuve baptismale et une grille d’autel en fer forgé. L’église fait partie des nombreuses églises romanes remarquables de la vallée de Larboust et de la vallée du Louron.
Église Sainte-Anne
Elle est décorée de fresques classées du XVe siècle dues à deux peintres, un peintre local et un autre catalan. Elles ont été badigeonnées en 1790, puis redécouvertes en 1893 par le peintre décorateur de Bagnères-de-Luchon, Bertrand Bernard. Les fresques de l’abside représentent l’Assomption de la Vierge. Les trois fresques du mur de droite représentent la naissance d’Ève, le péché originel et Adam et Ève chassés du paradis. Les fresques du mur de gauche représentent le couronnement de la Vierge, saint Jean-Baptiste prêchant et le jugement dernier.
Cols, lacs et panoramas
La vallée du Louron est un cadre idyllique dans les Pyrénées pour laisser s’exprimer vos envies de sport et de détente. Elle dévoile ses merveilles tout au long de balades, randonnées, descentes en VTT, sorties en trottinette, promenades au bord du lac, tours en avion…