Arabie Saoudite, nouvel eldorado ?
Ces derniers jours se sont tenues à Djeddah les Forces de ventes tourisme et affaires de Selectour, principal réseau d’agences de voyages en France. L’occasion pour l’Arabie Saoudite de mettre en avant ses attraits touristiques, mais de rappeler que le pays construit aussi sa notoriété grâce au sport.
À l’instar de ses voisins du Qatar, d’Oman ou des Emirats Arabes Unis, cela fait déjà quelques années que l’Arabie Saoudite a compris tout le bénéfice dont elle peut tirer du sport et du tourisme. Et ce n’est donc pas un hasard s’il y a quelques semaines la destination a lancé un fonds d’investissement afin de soutenir ces filières porteuses. Objectif avoué : établir des partenariats stratégiques pour développer des infrastructures durables en lien avec sport et tourisme.
Longtemps réservée aux seuls motifs religieux ou professionnels, l’Arabie Saoudite ouvre enfin ses frontières au monde entier. Avec la volonté affirmée de devenir une destination touristique et sportive de premier plan. C’est plutôt bien parti. Les voyageurs viennent chaque année un peu plus nombreux découvrir ses sites classés à l’Unesco : à Djeddah, Riyad, Hégra ou la cité archéologique d’Al-Ula.
Et que dire du sport ! Il y a un peu plus de deux mois l’Arabie Saoudite battait l’Argentine, le futur vainqueur de la Coupe du Monde de football. Dans la foulée le portugais Cristiano Ronaldo, quintuple Ballon d’Or, signait un contrat faramineux au club d’Al Nassr. Un joli coup médiatique qui donne un nouvel éclairage au pays. Un pays qui projette déjà… d’organiser la Coupe du Monde en 2030.
À grands renforts de millions, l’Arabie Saoudite fait de sa terre un décor parfait pour l’organisation d’évènements sportifs. En 2020, le Dakar, plus grand rallye-raid au monde, y a élu domicile. Depuis trois ans également, la région d’Al-Ula est devenue le nouvel eldorado du cyclisme avec l’organisation par ASO du Saudi Tour. Des sommes colossales ont été investies pour accueillir des compétitions de tennis, de golf, et même depuis 2021 un Grand Prix de Formule 1.
Grâce au sport, l’Arabie Saoudite s’achète une conduite. Pas tout à fait légitimée mais en quête de popularisation, elle en fait beaucoup pour être aimée des sportifs et des touristes. Toutefois le pays demeure conservateur et traditionnaliste. Certains interdits y ont encore la vie dure. Il n’est par exemple pas possible de consommer de l’alcool. Est-ce que ça gâche le plaisir, c’est une affaire de conviction personnelle.
