Ecolo-dépendant
Les terrains de sport sont devenus de nouveaux spots pour les activistes de la cause écologique. Mi-octobre, un militant du collectif « Dernière rénovation » tentait de s’accrocher aux cages de buts lors du match qui opposait le PSG à l’OM.
Le 23 septembre dernier, au Royaume-Uni, un homme a fait irruption sur un terrain de tennis où se jouait un match de la Laver Cup. Il s’est assis sur le cours et a immolé son bras avant d’éteindre le feu. Sur son t-shirt était écrit « End private jets » («arrêtez les jets privés »).
On se rappelle que lors du dernier Roland-Garros, une jeune femme s’était attachée au filet lors de la demi-finale hommes entre entre Marin Cilic et Casper Ruud. On pouvait lire, en anglais, sur son tee-shirt, « il nous reste 1028 jours ».
Sont-ils blâmables ? Non. Ces jeunes militants grandissent depuis leur naissance dans un monde anxiogène où il ne se passe pas dix minutes sans qu’une personnalité, comme récemment Marion Cotillard et Yannick Noah dans le cadre de l’émission « Aux arbres citoyens » diffusée sur France 2 ou représentants d’ONG viennent nous expliquer que le dérèglement climatique entraînera inéluctablement la fin de l’humanité d’ici 2100. Ils ont fait passer leurs messages, les matches ont pu reprendre et à chacun, ensuite, de réfléchir aux questions et avertissements affichés par ces activistes.
En revanche, il est tout à fait inacceptable de mettre en danger des sportifs, parce qu’ils sont motards. En changeant les panneaux de direction d’un enduro qui se tenait sur le plateau des Millevaches (voir notre article), des militants ont mis en danger la vie d’hommes qui se sont perdus et qui ont été retrouvés, pour certains, en état d’hypothermie. Au nom de convictions, même sincères et nobles, on ne peut pas faire n’importe quoi. Alors même que l’Office français de la biodiversité avait donné son feu vert pour la tenue de l’évènement, ce n’est certainement pas une méthode très intelligente pour gagner la bataille de l’opinion, la seule qui compte en ce domaine, si l’on veut que les habitudes changent.