Empreinte carbone
La COP28 s’est terminée sur une note d’espoir. Pour la toute première fois, le document final évoque la nécessaire réduction des énergies fossiles pour limiter le réchauffement à 1.5 degré tel que le prévoit l’Accord de Paris.
Le monde du sport et du tourisme doit évidemment prendre sa part, à commencer par les organisateurs d’évènements, du plus petit aux plus grands, Jeux Olympiques ou Coupe du monde de football.
Comme a pu le souligner le chercheur belge François Gemenne, expert du climat, lors d’une journée organisée par Atout France, organisme de promotion touristique de la France à l’étranger, « il faut se dire que toute activité humaine a une empreinte carbone ». Et « l’on doit se demander, qu’est-ce qui en vaut la peine, lancer une vraie réflexion à avoir sur toute une série de manifestations sportives ».
Les axes d’amélioration sont nombreux : sans toucher aux plus grands évènements, qui fédèrent l’humanité, conserver une unité de lieu et préserver la rareté. L’idée d’organiser un Mondial de foot tous les deux ans, séduisante sur le papier (et encore), est écologiquement absurde. Autre mesure de bon sens, soufflée par François Gemenne, les compétitions doivent avoir lieu dans des endroits qui ne nécessitent pas d’installations conçues juste pour l’évènement. De très nombreux pays ne manquent ni de stades ni de transports en commun pour accueillir facilement le public.
Il faudra toujours convaincre. Anne Hidalgo, maire de Paris, a été taclée par les élus écologistes, accusée promouvoir un événement « organisé pendant la pire période de l’année en termes de canicule » et qui génère du trafic aérien. On arrête tout ?