J’irai plonger en Grèce cet été
Evidemment, on aime notre pays, ses plages, ses montagnes, son littoral et ses terrasses. On peut tout faire dans notre petit pays. Skier, pédaler, plonger, voler, courir… Sans oublier les Dom Tom qui nous permettent de pratiquer tous les sports d’été en hiver.
Jouant sur notre fibre patriotique et sur ce patrimoine, le gouvernement nous enjoint (ordonne) à passer nos vacances en France pour aider la filière du tourisme. C’est certes son rôle mais est-ce vraiment utile de nous le marteler tous les jours à chaque fois qu’un micro se tend ?
C’est oublier très vite que chaque ministre de l’économie, quelle que soit sa couleur politique, s’enorgueillit d’attirer toujours plus de visiteurs étrangers depuis que l’on compte les touristes. La Bretagne ou la Nouvelle-Aquitaine seraient bien en difficulté si l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne ou les Pays-Bas tenaient le même discours.
C’est aussi oublier que la tour de Pise n’a pas d’équivalent en France, que Lisbonne ne ressemble pas à Toulouse et que Santorin ne se compare pas à Porquerolles.
Tous les pays méritent des visiteurs et tous en ont besoin. Comptez donc toujours sur nous pour pousser les golfeurs à se rendre au Portugal, les plongeurs en Grèce ou les randonneurs en Allemagne et, dès que possible, les marathoniens en herbe à courir un peu plus de 42 km à New York. Si, évidemment, le virus a l’extrême amabilité de se confiner sans attestation de sortie.