La carotte et le bâton
Roxana Maracineanu, ministre des sports, attend beaucoup de l’homologation à venir d’un masque compatible avec la pratique sportive en milieu clos. Tous les grands distributeurs, comme Decathlon, sont dans les starting-blocks.
« C’est ce qui permettra, je l’espère, d’accélérer la réouverture des salles de sport, et une fois que ce sera ouvert, de ne plus refermer les salles ». De plus, la ministre entend proposer un protocole sanitaire pour permettre rapidement un retour partiel du public dans les stades.
Mais, pourquoi, d’un coup, alors que le lent rythme de vaccinations et le mystère des variants, nous faire miroiter des retrouvailles des libertés perdues. ? Poser la question, c’est presque y répondre : il va peut-être falloir cohabiter avec ce virus encore pendant plusieurs mois et notre patience a des limites. Marcher dans des forêts apparaissait, en 2019, comme une liberté indiscutable. Aujourd’hui, on l’accepte docilement, comme un cadeau, mais, forcément, de guerre lasse, nous allons finir par tomber nos masques sans même en faire un acte de rébellion.
On a besoin de carottes pour avancer même si on sait bien que le bâton du confinement n’est jamais loin. Au passage, on ne félicitera pas Bernard Laporte, président de la Fédération Française de Rugby, pour sa déplorable gestion de la crise autour des cas de Covid en équipe de France. On peut faire des erreurs, on ne doit pas les nier.
Alors, appelons-le comme on veut, pass sanitaire, passeport vaccinal, certificat de vaccination, mais faisons-le. Réjouissons-nous quand même : les librairies viennent d’être considérées comme commerce essentiel. A défaut de pouvoir s’inscrire à des courses, nous allons au moins pouvoir nous procurer la bande dessinée du trailer Fabrice Cifé qui, s’attaque au Tour du Mont Blanc après avoir fait participer ses quatre héros à la Diagonale du Fou à La Réunion (voyager pour courir, souvenez-vous).