La Rochelle au grand air
La terre a tremblé en Charente-Maritime. Une nouvelle secousse était attendue avec la victoire du Stade Rochelais en finale du championnat de France de rugby. Toute la ville l’attendait. Mais elle n’a pas eu lieu.
Entre océan et marais, La Rochelle, à seulement 2h30 de Paris, se présente comme une ville verte au caractère bien trempé. Idéale pour les adeptes d’activités au grand air. Une ville qui respire le rugby aussi. Surprenant alors que nous ne sommes pas dans le Sud-Ouest, ni au Pays-Basque.
Là-bas sur la côte Atlantique, le rugby est devenu une culture. Une réussite territoriale dont les habitants sont fiers. Il y a moins d’un mois, le Stade Rochelais remportait pour la deuxième année consécutive le titre de champion d’Europe face au favori irlandais du Leinster. Dès lors les spécialistes parlent de la meilleure équipe du Vieux Continent, voire du monde.
Alors il semblait presque une évidence que La Rochelle allait ramener son premier Bouclier de Brennus à la maison. « Vous verrez, rien ne pourra les arrêter » me disait la veille de la finale un chauffeur de taxi aux abords du Vieux-Port. Autocollants sur les voitures. Drapeaux jaune et noir sur les fenêtres. Au fronton des bâtiments municipaux. Toute la va ville était prête. L’énergie incroyable qui unit La Rochelle, son club de rugby et ses habitants était palpable à chaque coin de rue. On imaginait déjà le retour des joueurs en fanfare et la fête énorme qui allait suivre sur le Vieux-Port.
Malheureusement en sport dominer n’est pas toujours gagner. Au Stade de France, le Stade Rochelais en a fait la cruelle expérience. Une désillusion face à l’autre Stade, le Toulousain habitué lui à collectionner les titres. Cette non victoire qui aurait pu infléchir la géographie du rugby, il va falloir vite la digérer. Pour mieux se relancer dès l’an prochain. Véritable musée à ciel ouvert et destination résolument sportive, la cité millénaire le mérite. Vraiment.
