Le certificat médical, cette absurdité

S’inscrire à une course à pied, quelle que soit sa distance, oblige à aller chez le médecin pour obtenir un certificat médical valable un an avec l’intimidante mention, pour les débutants, « pratique du sport en compétition », comme si courir les 5 km de son patelin en était une.

Mais, bon, pourquoi pas : il n’est jamais inutile de contrôler sa tension – même s’il est aisé de le faire chez soi – et surveiller son cœur – moins facile à faire tout seul.

Mais, à l’heure où il est de plus en plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez le médecin, surtout quand on habite un village de 2 000 habitants, ne serait-il pas judicieux de rendre le certificat médical valable au moins deux ans, ce qui éviterait aussi de payer une consultation annuelle chez le médecin. Ou, alors, de le réserver que pour des épreuves qui excèderaient 10 kilomètres. En effet, la rédaction des certificats médicaux ne constitue pas un acte de soins et n’est donc pas en tant que tel une prestation remboursable par l’assurance maladie.

Les salles d’attente des généralistes sont déjà suffisamment occupées par des personnes qui ont eu un mal fou pour obtenir un rendez-vous, laissons donc la place aux « vrais » malades et ne décourageons pas ceux qui veulent se lancer dans des courses pour se motiver et retrouver, pour certains, le goût du sport et de l’effort avec cette carotte qu’est la participation à un évènement.

Surtout, comment expliquer qu’il soit possible de s’inscrire à une cyclotourisme de VTT de 60 kilomètres sans avoir à fournir ce sésame. Est-ce moins risqué en cas d’insuffisance cardiaque que de se lancer sur un 5 kilomètres ? Tout ça est bien absurde.

Laurent Guena

Rédacteur en chef adjoint.
Contact: laurent.guena@sport-et-tourisme.fr

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