Le poison de la rumeur
Les élections législatives ont pratiquement éclipsé l’Euro de football qui se déroule sans accroc en Allemagne avec, en prime, une demi-finale pour nos Bleus. Une vraie bouffée d’oxygène pour nous, Français, tant la période est anxiogène.
Au passage, on applaudit les coureurs du Tour de France, Romain Bardet et Kévin Vauquelin, qui nous ont fait vibrer lors des deux premières étapes, et nos joueurs de tennis qui brillent à Wimbledon. Et, aussi, Mark Cavendish, désormais recordman du nombre de victoires d’étapes du Tour de France.
Espérons, maintenant, que les Jeux Olympiques joueront aussi ce rôle de détourner un instant notre regard sur ces déprimantes joutes politiques. On va déjà se contenter d’une première bonne nouvelle : l’eau de la Seine a été jugée la semaine dernière propice à la baignade.
Malheureusement, le poison de la rumeur se répand sur la toile à la suite d’un éditorial paru dans le Point. Selon son auteur, le Comité international olympique n’exclurait pas annuler les Jeux, effrayé par l’idée d’une guerre civile à la suite des élections. Ce dernier a démenti cette « fausse information » et appelle « à ne pas la relayer ». Trop tard, les comptes complotistes s’en donnent à coeur joie. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a aussi sur X, dénonçant des fake news indécentes. « Nos Jeux se tiendront bien à Paris, aux dates prévues. Nous les préparons depuis des années ; ils donneront du bonheur au monde entier et de la fierté à notre pays ».
On aurait surtout bien besoin de belles médailles pour célébrer nos sportifs, à défaut de nos politiques. Le général de Gaulle, qui avait été célébré en 1960 par le peloton et auquel le tour de France, hasard du calendrier, a rendu hommage avec une arrivée samedi à Colombey-Les-Deux-Eglises, doit se retourner dans sa tombe.
