Le vaccin, vite
2020 n’est sans doute pas la pire année de l’histoire comme l’affirme le New York Times mais cette affirmation caricaturale ne sera pas reniée par une grande partie de la population des pays développés et démocratiques.
L’année qui vient de s’écouler restera pour beaucoup d’entre nous la pire année de notre existence car elle l’aura bouleversé en touchant à des libertés que l’on imaginait acquises au moins jusqu’à notre dernier souffle. Jamais, en effet, il ne nous avait été imposé de ne pas faire plus d’une heure d’exercice dans un rayon d’un kilomètre. Jamais il ne nous aura été interdit de se rendre dans un stade pour supporter notre équipe. Jamais il n’aura été aussi difficile de s’aventurer hors de nos frontières.
Sans oublier, évidemment, ceux qui ont dû se battre contre la maladie, un combat perdu en France par près de 65 000 personnes et ceux, encore plus nombreux, qui ont perdu leur travail ou qui ne peuvent plus l’exercer. Alors, oui, avec le New York Times, nous sommes soulagés de laisser 2020 derrière nous et on attend de sa successeuse qu’elle soit l’année de la réouverture des frontières et de la liberté de circuler mais aussi la renaissance de tous ces lieux de vie que sont les théâtres, musées, restaurants…
On a beau tourner le problème dans tous les sens : pour que 2021 ne soit pas dans la veine de 2020, voire pire, il faut aller se faire piquer. Peut-être ne connait-on pas tous les effets secondaires du vaccin mais ceux du Covid-19 sur la santé et sur l’économie, on en a eu un aperçu et ce n’est pas réjouissant. Le remède ne pourra pas être pire que le mal.
Soyons raisonnables et faisons confiance à la science qui nous offrira le droit de déambuler sans masque et de tomber dans les bras d’un supporter inconnu après un but d’Olivier Giroud en finale du Championnat d’Europe des Nations sans se précipiter ensuite sur son gel hydroalcoolique avant de se mettre à l’isolement. Alors, pour retrouver ces moments de vie non essentiels mais indispensables, on retrousse sa manche quand viendra notre tour.