Les JO en héritage
Le gouvernement Barnier donnera sans doute satisfaction aux acteurs du sport et du tourisme qui cherchent à capitaliser sur les Jeux olympiques.
Le tourisme, d’abord. C’est Marina Ferrari, députée Modem de Savoie, qui hérite du poste. C’est surtout la première fois depuis 17 ans que le secteur dispose d’un poste à part entière au sein d’un gouvernement. Il n’est plus accolé au commerce, à la consommation ou encore aux Français de l’étranger. Les Jeux olympiques sont passés par là et ont démontré à quel point le tourisme pouvait être porteur de richesse, il pèse déjà 7% du PIB de la France. Cette année devrait être record : le cap des 100 millions de visiteurs étrangers devrait être franchis pour 68 milliards d’euros de recettes attendues. La Confédération des acteurs du tourisme (CAT) avait pressé Michel Barnier de nommer un ministre du Tourisme, elle a donc été entendue.
Le sport ensuite. On attendait un ancien champion, on a au le maire de Châteauroux, Gil Avérous (LR), dont la ville a accueilli les épreuves de tir lors des JO. Il succède à Amélie Oudéa-Castéra qui aura eu le mérite de faire le ménage à la Fédération française de football et de rugby. À son actif, évidemment, le succès des JO ; à son passif un bilan terni par un passage désastreux pour son image à l’Education nationale et la révélation de son salaire faramineux en tant que directrice générale de la Fédération française de tennis, 500.000 euros bruts annuel.
Comme sa collègue au tourisme, le ministre devra lui aussi gérer l’héritage des JO. De l’avis de nombreux observateurs, il est l’homme de la situation. Reste, maintenant, à savoir, si l’Assemblée nationale va lui laisser le temps de préparer les JO d’hiver dans les Alpes françaises. C’est en 2030. Autant dire un horizon bien lointain pour un gouvernement qui aura bien du mal à passer l’automne.