Montrer l’exemple

C’est une étude qui fait froid dans le dos. Selon une étude d’AXA Climate et Sport 1.5, le réchauffement climatique va bouleverser la pratique sportive en France d’ici 2050.

Ainsi, alors que le canoë-kayak est un sport très populaire en France, avec près de 300 000 licences vendues en 2023, la tendance à la diminution des débits des rivières en période estivale pourrait entraver la pratique de ce sport pendant une partie de l’année. En 2050, la pratique compétitive du canoë-kayak au stade de Pau pourrait être impossible durant 128 jours par an en moyenne sans l’activation des pompes de remontée d’eau. Cela représenterait une perte de 91 jours de pratique sportive amateur par rapport à aujourd’hui.

Les projections climatiques indiquent par ailleurs que le nombre de jours de fermeture des parcs naturels des Bouches-du-Rhône en raison des risques d’incendie pourrait doubler, passant de 22 jours actuellement à 41 jours en 2050.

À Strasbourg, on compte déjà en moyenne 26 jours par an où la température ressentie est inconfortable pour la pratique du football amateur, en tenant compte de la température réelle et de l’humidité relative. En 2050, ce nombre atteindra 55 jours.

Il va donc falloir s’adapter sans, pour autant, faire ce qu’il faut pour faire mentir ces prévisions. Avec, pour commencer, une organisation des épreuves à proximité des pratiquants pour réduire l’empreinte carbone des compétitions liée aux déplacements. Et si l’on commençait, comme c’est le cas pour l’Euro de foot, à ne confier qu’à une seule destination l’organisation des grands évènements sportifs. L’exemple doit toujours venir d’en haut.

Laurent Guena

Rédacteur en chef adjoint.
Contact: laurent.guena@sport-et-tourisme.fr

S’abonner
Notifier de
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires

La Newsletter de Sport et Tourisme.

Chaque semaine, nous vous envoyons une sélection d'articles consacrés au tourisme sportif.

RECEVOIR LA NEWSLETTER