Paris poubelle
La grève des éboueurs dans la ville la plus visitée au monde ternit sérieusement l’image de la capitale et de la France. À moins de 500 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, cela fait très mauvais genre.
Comme si les incidents en mai dernier lors de la finale de la Ligue des Champions au Stade de France n’avaient pas suffi. Voilà maintenant que la mobilisation contre la réforme des retraites entraine son lot de violences et de dégradations. À Paris, la collecte des déchets n’est plus assurée. Les trottoirs sont jonchés de déchets.
À proximité des monuments iconiques de la capitale, les touristes prennent des selfies devant des murs d’immondices. So chic ! Mais quelle image renvoyons-nous à l’étranger. Cela ne donne pas vraiment envie de venir. Le président de l’Office du tourisme et des congrès de Paris lui ne s’inquiète pas. « Deux semaines sans ramassage des ordures n’avaient pas nui à l’image de Naples » justifie Jean-François Rial.
Admettons. Mais on se serait bien passé d’une telle publicité. Paris est la ville plus visitée au monde, près de 35 millions de touristes l’an dernier. Ne gâchons pas notre image. Surtout que nous accueillons cet automne la Coupe du Monde de rugby, et bien sûr l’an prochain les Jeux Olympiques. Mais en matière d’accueil, il y a encore du boulot. Pour preuve, nous ne sommes pas en capacité de recevoir décemment le roi Charles III d’Angleterre. On a vu aussi ce qui s’est passé à Sainte-Soline. Une violence folle contre nos forces de police cautionnée par certains élus de la Nupes. Inacceptable.
Contre la réforme des retraites, des grévistes ont coupé le courant sur le site accueillant à Saint-Denis le futur village olympique des Jeux de Paris 2024. Encore une attitude qui fait craindre le pire. À l’heure où le Comité d’organisation a lancé son portail pour le recrutement de 45 000 volontaires, ce n’est pas le moment de se diviser. Ces Jeux promettent d’être les plus beaux. Mais quand on voit ce qui se passe en ce moment, on peut en douter.