Pas si saine
En 1990, Jacques Chirac, alors maire de Paris, avait promis de se baigner dans la Seine avant les années 2000. Une promesse qu’il n’a pas pu tenir.
Plus de 30 ans plus tard, c’est au tour d’Emmanuel Macron de tenir le même discours. « Et comment ! Oui j’irai », a répondu aux journalistes le chef de l’Etat. Il s’est toutefois bien gardé de donner la date de sa baignade. Avant qu’il ne s’y risque, les athlètes auront goûté l’eau de la Seine. Les épreuves de triathlon et de nage en eau libre partiront du pont Alexandre-III.
Comme tout chat échaudé qui craint l’eau froide, l’organisateur a annoncé un plan B. Si, lors des JO, l’eau devait se révéler impropre à la baignade le matin, l’organisateur s’est octroyé le droit de repousser les épreuves à l’après-midi, obligeant, ainsi, tous les bateaux-promenade à stopper leurs activités, ce qu’ils auront déjà été contraints de faire six jours avant la cérémonie d’ouverture.
On se souvient que de nombreuses compétitions qui devaient se dérouler dans la Seine en août dernier, des tests avant les JO, avaient été annulées en raison a qualité de l’eau jugée en dessous des normes acceptables pour la sauvegarde de la santé des nageurs. D’inhabituelles intempéries en étaient la cause.
Que l’on se rassure : trente-quatre espèces de poissons sont recensées dans les eaux parisiennes, c’est bien plus qu’il y a quarante ans, quand seules deux espèces y nageaient. Et, après tout, en 1900, lors de la première édition des Jeux olympiques à Paris, les épreuves de natation s’étaient tenues dans la Seine, entre le pont d’Asnières et Courbevoie.
Alors, on y croit, mais on n’ira pas jusqu’à parier nos palmes que l’on pourra tous s’y baigner d’ici 2025 sur l’un des trois sites parisiens prévus à cet effet.