Protégeons les baleines
L’autorité britannique de la publicité (ASA) vient d’épingler deux publicités vidéo d’Etihad Airways pour des affirmations « trompeuses » et « exagérées ».
Les publicités, diffusées sur Facebook en octobre dernier, affirmaient qu’Etihad comprenait « l’impact du transport aérien sur l’environnement » et mettait en avant « une approche plus importante et plus audacieuse vers une aviation durable ».
Mais, pour l’ASA, il n’y a « actuellement aucune initiative ou technologie commercialement viable dans l’industrie aéronautique qui justifierait une revendication écologique indiscutable d’aviation durable ».
Plus personne ne croit en effet vraiment que les progrès technologiques ou les biocarburants vont permettre à l’aviation d’atteindre à moyen terme ses objectifs annoncés de décarbonation. Alors que faire ?
Un média comme Sport & Tourisme peut-il continuer à vanter les atouts de destinations qui ne sont accessibles qu’en avion ? Nous ne nous l’interdirons jamais car nous estimons que chacun peut se raisonner : utiliser ce moyen de transport juste pour passer quatre jours à New York, même si c’est pour courir le marathon, nous parait aujourd’hui déraisonnable compte tenu des connaissances dont nous disposons aujourd’hui sur les causes du déréglement climatique. Voyager moins et mieux parait le meilleur des conseils.
Et si vous culpabilisez, pensez à la compensation ou plutôt à la contribution, c’est moins impropre. Et plutôt que cibler des projets certifiés, choisissez plutôt une cause qui vous tient à cœur.
La protection de baleines, par exemple. Sachez qu’à sa mort, ce cétacé piège en moyenne 33 tonnes de CO2, séquestrant ainsi le carbone pendant plusieurs siècles dans les profondeurs des océans. À titre de comparaison, un arbre capture en moyenne 20kg de CO2 par an.
