Ringardes, les courses sur route ?
La classique Paris-Versailles, après deux ans d’absence, fait son retour le dimanche 25 septembre. Même s’il n’y a pas péril en la demeure, il restait à quelques jours de la clôture des inscriptions encore des dossards à vendre.
Les courses sur route, qui fleurissent ici et là dans toutes les communes de France une fois l’automne annoncé, font de moins en moins recette. Ainsi, et c’est assez rare pour être souligné, il restait en fin de semaine dernières des dossards à vendre pour la pourtant très courue Paris-Versailles, qui se tient dimanche prochain, après deux ans d’absence.
Ce n’est pas la seule course à avoir de plus en plus de mal à attirer. Ainsi, Jean-Claude Le Boulicault, organisateur d’Auray-Vannes, qui s’est courue dimanche, notait dans le Télégramme, qu’avec 2 700 engagements sur le semi-marathon et un peu plus de 500 sur le 10 km, le standard « des grandes années de la classique morbihannaise » était « loin », « une chute libre ».
La raison principale n’est sans doute pas à trouver dans les prix du dossard mais, souligne le responsable, plutôt dans un changement de comportement avec la crise du covid : « Les sportifs d’aujourd’hui ne veulent plus de contraintes. Ils sont contents lorsqu’ils sont finishers d’une course. Le chrono, ça ne les intéresse plus ».
Dominique Chauvelier, grand marathonien français, demande aux organisateurs de se remettre en cause : « Certaines courses n’ont pas évolué depuis 30 ans : c’est le même village, les mêmes animateurs, peut-être la même musique au départ et à l’arrivée ». Il insiste : « Aujourd’hui, il faut mettre du fun, du rock et des feux d’artifice. Il faut remplacer les speakers par des DJ. Notre sport est devenu ringard ».
Les Urban Trails sont sans doute les exemples à suivre : ils mêlent course à pied avec découverte des lieux insolites des villes où ils sont organisés. On n’attire plus les coureurs qu’avec un chronomètre, un classement et une médaille.